Des soupçons de corruption aux Prud'Hommes planent sur le syndicat

La CGTR nie en bloc et s'insurge d'être assimilée à "un réseau mafieux"

  • Publié le 28 juin 2016 à 05:00

Ce lundi 27 juin 2016, la CGTR a répondu à l'article de nos confrères du Journal de l'Île, paru vendredi dernier. La une du quotidien évoquait "des soupçons de corruption" au sein du Conseil des Prud'Hommes. Le syndicat est notamment mis en cause pour "abus de position de magistrat" et intervention en faveur des salariés moyennant rémunération. Des accusations que l'organisation réfute totalement.

"Ces soupçons nous assimilent à un réseau mafieux" s’insurge Ivan Hoareau, secrétaire général de la CGTR. Le syndicat a tenu à répondre à l’article paru dans le Journal de l’Île ce vendredi 24 juin 2016. Ce dernier évoquait des "soupçons de corruption" planant sur le Conseil des Prud’Hommes de Saint-Denis. Plusieurs juges et notamment des membres de la CGTR seraient concernés. Les conseillers du syndicat interviendraient en faveur de salariés, moyennant rétribution. Une enquête aurait ainsi été ouverte par le parquet de Saint-Denis et confiée à une juge d’instruction.  Si le syndicat assure n’avoir aucune connaissance de l’ouverture d’une information judiciaire – il l’aurait appris suite à l’article – il estime néanmoins qu’il s’agit d’une "violation du secret d’instruction".


Par ailleurs, la CGTR réfute totalement ces accusations. Ivan Hoareau peine à comprendre qu’à partir de "soupçons, de ladilafé", un article puisse les impacter "aussi fortement et négativement".
Parmi les reproches dont fait état l’article : l’abus de position de magistrat. "C’est simplement qu’ils n’ont rien compris au fonctionnement des Prud’Hommes et au paritarisme" assure t-il. Il poursuit : "Les décisions de jugement sont prises paritairement et très souvent validées par les magistrats professionnels de la Cour d’Appel". Selon lui, "techniquement, ça ne tient tout simplement pas la route" et il s’en explique ainsi : "Quand on dit qu’on reçoit des gens ici et qu’on s’arrange sur la date, c’est complètement faux ! La date d’examen, c’est le greff qui les décide".


Il concède qu’un don de 10 % est demandé au salarié, mais que ce n’est pas une "obligation". Ce financement – qui ne serait pas spécifique à la CGTR – serait destiné au fonctionnement du service juridique, et n’aurait "rien de répréhensible au niveau de la morale". Et si la majorité des décisions est prononcée en faveur des salariés, "c’est tout à l’honneur du syndicat".
Ivan Hoareau renouvelle toute sa "confiance" vis-à-vis de ses camarades : "Je pense qu’il y a un grand fantasme pour décrédibiliser notre institution et je n’ai aucun élément qui me permette d’accuser l’un ou l’autre." Il s’étonne surtout de ce "zoom sur la CGTR" alors que d’autres conseillers prud’hommaux seraient également concernés. Et concernant les fameuses rétributions de 10 %, le syndicaliste ironise : "Si les salariés sont obligés de recourir à une justice professionnelle, ce sera sûrement beaucoup plus cher".

 

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1 Commentaires
ste suzanne
ste suzanne
7 ans

ils ont l habitude renier tous se qui se dit contre eux c est toujours les autres pas eux le 8 JUILLET aussi il y aura un qui ira crier haut et fort il a rien fait mais tout est accablant autour de lui
j espère que pour cette fois ses mensonge retournera contre lui