À Clairefontaine, l'équipe se prépare pour les 32èmes de finale de Coupe de France

Les petits Poucets de l'Excelsior contre l'ogre lillois

  • Publié le 5 janvier 2017 à 10:43

C'est un match qui marquera sans doute le foot péi. Ce samedi 7 janvier 2017, l'AS Excelsior affronte le LOSC (Lille) pour les 32èmes de finale de la Coupe de France. Une rencontre qui propulse le club, seul d'Outre-Mer encore en lice, dans la cour des grands. Actuellement, les joueurs de Saint-Joseph sont à Clairefontaine, où ils effectuent leurs derniers entraînements.

C’est le chaud contre le froid. Tandis que la commune de Saint-Joseph courbe sous le poids de 35 degrés à l’ombre, les joueurs de l’AS Excelsior se sont envolés pour Lille, les températures basses et le verglas. Ils passent d’abord par Clairefontaine, dans les Yvelines, pour s’entraîner dans un froid glacial.

Un bel exploit pour le club, seul d’Outre-Mer à être encore en lice pour la Coupe de France. C’est la toute première fois que les petits poucets saint-joséphois atteignent ce stade de la compétition. Mais leur entraîneur, Bernard Mahmoud, garde la tête froide : "On tombe en Ligue 1, donc a priori, les dés sont jetés". Ce n’est pas autant que le club jette l’éponge de suite. Les joueurs continuent à se préparer "avec le plus grand sérieux et avec l’envie de faire quelque chose". Même si l’entraîneur garde le rêve de "pouvoir faire sortir Lille", "il n’y a pas photo" entre les deux équipes selon lui. "On est des petits poucets mais au fera au mieux face à l’ogre lillois" ponctue Bernard Mahmoud.

Pour arriver à un tel niveau, les Tangos ont sorti successivement Avoine OL Chinon (CFA 2) et le FC Mulhouse (CFA). Et alors qu’habituellement, les fêtes de fin d’année sont une période de repos, les joueurs ont dû s’entraîner sous un soleil cuisant. Une température qui préoccupe leur entraîneur.

"On va passer de 35 à 0 degrés, il y aura peut-être de la neige, les joueurs ne connaissent pas ça" craint cet ancien joueur du stade français 92 et du FC Metz. Du côté de Gaël Payet, joueur en défense centrale, ce n’est pas l’obstacle le plus important : "Le froid, la neige, ça se gère. C’est notre mental que nous devons appréhender". Lui n’est pas pour autant particulièrement effrayé par le club de ligue 1. À 32 ans, le joueur est conscient que "jouer contre le LOSC, c’est déjà une énorme récompense". En ajoutant avec humour que si "tout le monde en ville parle de ce match", lui "ne rêve pas de ça la nuit". Et que lui et ses dalons n’ont d'ailleurs pas peur de Lille.

Le rendez-vous dans l’arène, c’est ce samedi au stade Pierre-Mauroy, comptant 50 000 places. Les dirigeants du LOSC comptent en vendre 40 000. On est loin des stades Michel Volnay et Paul Julius Bénard qui comptent chacun environ 8000 sièges. C’est Dimitri Payet qui lancera le match opposant deux clubs où il a eu l’occasion de jouer au cours de sa carrière. Il a même tapé ses premiers ballons aux côtés des Tangos. Désormais, le sportif originaire de Saint-Philippe joue à West Ham et s’est envolé pour une finale de l’Euro en 2016.

Si le club réunionnais remporte la rencontre, la recette des billets leur sera reversée. Une somme qui sera la bienvenue. Car si la ligue locale de foot prend en charge le déplacement de 25 personnes, pas facile de financer l’ensemble des activités du club qui vit essentiellement grâce aux subventions municipales et aux dons de sponsors.

Le match sera diffusé en direct sur Réunion Première, à partir de 18 heures. En attendant, nombreux seront les Réunionnais à soutenir les Tangos : petits peut-être mais grands par leur mérite.

www.ipreunion.com

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