Il va être mis en examen, renie ses engagements, accuse la presse, marche sur la Justice et crie à l'assassin

François Fillon : (re, re, re) maintient sa candidature

  • Publié le 2 mars 2017 à 10:50

Ce mercredi 1er mars 2017, François Fillon a annoncé sa convocation par les juges d'instruction le 15 mars 1017 pour sa mise en examen. Une information dévoilée lors d'une déclaration fébrilement attendue à son QG de campagne. Spéculations et rumeurs sont soufflées : le candidat de la droite (re, re, re) reste. Il ne se retire pas de la course à la présidentielle même s'il avait affirmé qu'il renoncerait en cas de mise en examen. C'est que, dit-il, il est victime d'un "assassinat politique". Il cible la presse, la Justice, un peu tout le monde et sombre avec son navire...

On attendait une déclaration fracassante. Que ce soit sur place au QG de campagne du candidat ou derrière les écrans, les yeux étaient rivés sur ce petit pupitre où François Fillon avait prévu de s’exprimer à 12h00 (15h heure Locale). Les minutes s’égrènent, la tension grimpe. Car depuis déjà quelques heures, des rumeurs circulent. Sans plus de précision, le candidat a annulé sa visite au salon de l’agriculture. Le communiqué laconique précise que la visite est reportée. Étonnant de la part de celui dont le programme prévoit de "reconnaître les agriculteurs comme des entrepreneurs à part entière". Pour le coup, c’est plutôt râpé, s’il commence déjà à les planter.

La fébrilité monte encore d’un cran lorsqu’une déclaration officielle est annoncée au pied levé. Et les spéculations de s’enchaîner : mise en examen ? Retrait de sa candidature ? À côté d’un battage médiatique – comme Fillon les aime -  les rumeurs s’accumulent, enflent, s'affolent.

Accourus au QG de campagne du candidat, les journalistes attendent… et attendent. C’est avec une demi-heure de retard que M.Fillon finit par se pointer devant le pupitre où il doit prononcer son allocution. "Je serai convoqué le 15 mars par les juges d’instruction pour être mis en examen" commence t-il. La twittosphère s’emballe, les doigts filent sur les claviers… Mais au fil des minutes, le suspense retombe laissant place à l'étonnement, à tous les étonnements. Car il devient évident que le candidat s’accrochera coûte que coûte.

Après avoir fait monter et psychodramatiser l'affaire, la conclusion est la même que depuis l’explosion au grand jour du #PenelopeGate. François Fillon re-re-re-remaintient sa candidature. C’est l’homme qui n’abandonne jamais, tel le capitaine prêt à sombrer avec son navire. Le même qui revendiquait la règle de "l’impunité zéro" quelques mois plus tôt dans son programme.

Cette déclaration donne une étrange résonnance à ses affirmations du 26 janvier, lorsqu’il assurait qu’il renoncerait à sa candidature en cas de mise en examen. La mémoire courte, c’est pas de bon augure pour la suite, si suite présidentielle il y a... Cela n’encourage pas à davantage croire en la parole de celui qui prétend dériger les affaires de la France. Plutôt gênant pour un potentiel futur président.

Ce psychodrame s’est terminé avec une seule information à retenir, la future mise en examen de celui qui se présenter comme plus propre que Monsieur Propre.

Raté, Tellement raté d'ailleurs que sentant sans doute la faiblesse de son argumentaire, le candidat du contre vents et marées à fait feu de tout bois et fi de toute retenue. "Assassinat politique", "déchainement disproportionné"… a-t-il lâché, piétinant la Justice et la presse qu'il rend évidemment responsable d'une déchéance annoncée qu'il a été le seul à constuire.

Et dans sa volonté aussi pathétique que désespérée de maintenir coûte que coûte sa candidature, les anathèmes de François Fillon finissent par rejoindre celles de Marine Le Pen, avec les mêmes thèmes et les mêmes cibles : les magistrats et les journalistes.

Le refrain est courant en Russie, en Turquie, en Syrie et dans de trop nombreux Etats connus pour leur très grand respect des libertés et des lois...

Il aura fallu que la France, pays comptant parmi les plus anciennes et les plus accomplies des Démocraties du monde, soit flanquée de deux candidats s'essuyant aujourd'hui les pieds sur cette presse et cette justice dont ils sont censés garantir l'indépendance et la liberté s'ils sont élus demain...

Parce qu'ils ont compris, et c'est tout à leur honneur, qu'une campagne électorale, fusse-t-elle présidentielle, n'autorisait pas tous les débordements, tous les reniements, plusieurs dirigeants LR (Les Républicains) ont décidé de se désolidariser de François Fillon. L'UDI a "suspendu" son soutien, les réseaux sociaux bruissent de désapprobation et de condamnation. Et le fait pour l'ancien Premier ministre devenu candidat jusqu'auboutiste d'avoir obtenu dès mercredi soir les 500 parrainages nécessaires à sa candidature ne change rien à l'affaire...

Lors du récent passage de François Fillon à La Réunion, un dirigeant de la droite locale soufflait : "ça sent l’ail". Depuis la gousse a carrément carbonisé....

mb/mp/www.ipreunion.com

 

 

guest
7 Commentaires
SULY
SULY
7 ans

Non mais c'est pas lui c'est de la faute des autres ,et surtout de la gauche,de la presse enfin une partie ,de nounours bonne nuit les petits ,de météo france, du pape , du curé du coin quoique en ce moment c'est pas très bon,de papa et maman , de ma soeur,et pour finir de ma chère grand mère qui n'est pour rien dans l'affaire mais bon

aline
aline
7 ans

et nous re re renouvellons notre soutien, tout simplement parce que nous ne nous laisserons pas influencer par toute cette manipulation venant du gouvernement

Jolaracaille
Jolaracaille
7 ans

On s'accroche comme une sangsue !...Devinez pourquoi !...Sommes nous suffisamment dupes pour voter pour cet ignoble individu qui prétend pouvoir mener un pays dont il a trompé les citoyens ?!!!.....(supprimz pour prise à partie - webmaster ipreunion.com). J'ai mal à ma Réunion...J'ai mal à ma France !...

FILLON LA POMPE
FILLON LA POMPE
7 ans

Votre malhonnêteté a été vite rattraper, vous pompez l'argent des contribuables pour donner a votre famille et vous reprochez aux juges de bien faire leur travail. Qui imagine le général de Gaulle mis en examen pendant une campagne électorale. Vous mentez et vous ne tenez pas votre promesse, vous êtes indigne d’être candidat a la magistrature suprême garant de l’indépendance de la justice.

Nanan de Paris
Nanan de Paris
7 ans

Alé gout

CHABAN
CHABAN
7 ans

Il va être mis en examen, renie ses engagements, accuse la presse, marche sur la Justice et crie à l'assassin

Magnifique résumé de la situation !

Jean
Jean
7 ans

Maintenant, on sait clairement pour qui Imazpress roule, surement pour ces bobos écolos socialos!
Informer, oui, broder pour discréditer, non !