[PHOTOS/VIDEO] Lorsque la Nature reprend ses droits

La houle s'en est prise aux paillotes de l'Hermitage

  • Publié le 20 avril 2018 à 02:59
  • Actualisé le 20 avril 2018 à 11:41

Ce jeudi 19 avril 2018, les dégâts constatés sur la plage de l'Hermitage suite à la forte houle étaient conséquents. Les plages ont été rongées par l'écume tandis que des coraux se sont échoués sur le sable. La mer, qui est montée particulièrement haut sur le rivage, a également touché les paillotes dont certains débris ont sombré dans le lagon. Le collectif de défense du domaine public maritime a annoncé qu'il porterait plainte contre X pour "non assistance à un environnement menacé" ce vendredi matin. (Photo photo RB imazpress)

Le spectacle était impressionnant ce jeudi matin. Alors qu'il est rare que le lagon de l'Hermitage subisse les affres des épisodes de forte houle, le phénomène a cette fois bien touché le site. Les plages ont été bien rongées par l'écume. Et forcément, certains établissements situés sur le domaine public maritime ont été touchés.

À peine quelques jours après une mobilisation virulente contre lesdites paillotes, la Nature a semblé reprendre les armes pour achever le travail des manifestants. Des morceaux de bois issus des terrasses de ces établissements se sont retrouvés sur la plage tandis que la mer continuait à lécher leurs fondations, implantées dans le sable. Transats se sont également retrouvés à terre.

Le collectif de défense du domaine public maritime a immédiatement réagie en déplorant des "dégâts importants pour l'environnement". Estimant que éla nature a fait ce qu'il fallait", l'association s'est alarmée des "déchets des terrasses" et des "matériaux" se retrouvant dans le lagon. Le collectif a annoncé qu'il porterait plainte contre X pour "non assistance à un environnement menacé" ce vendredi matin. "Nous ne pouvons accepter cette situation plus longtemps. Le lagon se meurt" déplorent ses membres.

Cet épisode de forte houle est indéniablement une preuve que ces habitations ne pourront durer dans le temps. Le phéonène de l'érosion côtière poursuit son oeuvre. D'année en année, les plages reculent et c'est irréversible. Les conséquences dépendent ensuite de la morphologie de la côte et de son occupation. À terme, la meilleure des stratégies semble évidemment être la relocalisation de ces bâtiments. Pour rappel, les autorisations d'occupation temporaires (AOT) des paillotes de l'Hermitage ont été suspendues par le tribunal administratif. Le tribunal devrait examiner le fond du dossier dès la fin du mois d'avril.

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