Depuis le mouvement des Gilets Jaunes

Saint-Paul: des commerçants s'organisent face aux cambriolages à répétition

  • Publié le 28 janvier 2019 à 12:52
  • Actualisé le 28 janvier 2019 à 13:00

Ras le bol des cambriolages, ras le bol de l'insécurité. Les commerçants de Saint-Paul organisent aujourd'hui, lundi 26 janvier 2019, une conférence de presse pour alerter la mairie sur la recrudescence des vols et des tentatives de vols sur leurs établissements. Stéphane Teyssandier, gérant de l'Atelier des pâtes, un restaurant dans le centre ville qui a été cambriolé ce week-end, témoigne de son mécontentement.

"Ils ont cassé la porte, sont rentrés et ont volé la caisse et quelques bouteilles d’alcool," s’exaspère Stéphane Teyssandier. Depuis le mouvement social des gilets jaunes et les nuits de violence du mois de novembre 2018, les cambriolages sont devenus monnaie courante dans la ville de l’ouest. "En deux mois, nous devons être à une quarantaine de commerces qui ont fait face à une tentative de cambriolage ou qui ont été volés, tout le centre-ville est impacté," signale le restaurateur, à bout de nerf.

Solidarité entre les commerçants

Face à cette situation, les commerçants se serrent les coudes. "Le matin suivant mon cambriolage, dix, quinze personnes sont venus me voir, m’encourager, me proposer leur aide," confie le restaurateur. La solidarité s’organise, avec par exemple, la création sur un célèbre réseau social d’un groupe de discussion. "J’ai appelé la gendarmerie, et tout de suite, j’ai envoyé un message sur ce groupe des commerçants, raconte Stéphane Teyssandier. Ils m’ont demandé si j'avais besoin d’un serrurier… Omarjee Irchad, le président de l’ACCV m’a même téléphoné."

Lundi 28 janvier, Stéphane Teyssandier participera à la conférence de presse prévue à la salle du conseil municipal de Saint-Paul pour alerter sur cette recrudescence des cambriolages dans les commerces du centre-ville. L’Association des commerçants de Saint-Paul (ACCV) demande notamment qu’une "police municipale face des rondes la nuit. A priori, elle en fait de temps en temps mais ce n’est pas suffisant," estime le gérant de l’Atelier des Pâtes. Parmi les solutions proposées, la pose de caméra de surveillance dans le centre-ville : "à première vue, il n’y a pas de budget, déplore-t-il. Nous sommes fatigués : pendant les blocages des Gilets Jaunes nous faisions des rondes la nuit avec les commerçants pour surveiller nos établissements. La mairie doit se rendre compte de ce climat d’insécurité dans lequel nous sommes."

www.ipreunion.com

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