Une loi contre les "violences éducatives ordinaire" votée au Sénat

Parents : on ne frappe pas et on n'humilie pas les enfants

  • Publié le 8 mars 2019 à 02:59
  • Actualisé le 8 mars 2019 à 14:50

Après une première loi similaire approuvée par l'Assemblée nationale, un texte contre les "violences éducatives" a été adopté en première lecture au Sénat le mercredi 6 mars 2019. Les ont voté en première lecture la proposition ce texte législatif stipulant que souligner que "l'autorité parentale s'exerce sans violence physique ou psychologique". Le Sénat veut ainsi lutter contre les claques, fessées et humiliation infligées aux enfants par les parents.

Portée par Laurence Rossignol (PS), ancienne ministre des Familles sous le gouvernement Valls, une loi similaire avait été votée en novembre 2018 par l'Assemblée nationale, et avait divisé l’opinion publique lors de son adoption. En cause, l’interdiction officielle de la fessée et de la gifle comme punitions.

Lire aussi : L'Assemblée vote largement l'interdiction de la fessée

Le texte avait été, à ce moment-là, soumis par le MoDem, et adopté en masse. La question de la limite entre éducation et maltraitance s’était alors posée. Selon Thérèse Baillir, présidente du Collectif pour l’élimination des violences intrafamiliales (CEVIF), la réponse à cette question est simple : "Quand la fessée fait part intégrante de l’éducation de son enfant, alors il y a un vrai problème", déclare-t-elle," Par contre une petite claque occasionnelle sur les mains, qu’il arrive, à des parents excédés, de donner, ne constitue pas pour moi une violence, à condition que le parent explique à son enfant la raison pour laquelle cette claque est partie. Et aussi d’assurer à cet enfant, qu’on l’aime, qu’on déteste lui faire mal, mais que son attitude n’est pas acceptable" conclut-elle.

Education ou maltraitance

Il est tout de même bon de rappeler que les sévices corporels sont bien évidemment déjà punis par la loi. Cependant, les violences dites " éducatives " seraient aujourd’hui soumises à "une jurisprudence souple d’un droit de correction" avait affirmé Agnès Buzyn, ministre de la Santé, en novembre.

Alors, les fessées et les gifles, éducation ou maltraitance ? Les associations – et probablement bientôt la loi – ont tranché. Lors de l’examination de loi à l’Assemblée nationale, seule Emmanuelle Ménard (extrême-droite) avait voté contre et déclaré que celle-ci "dépouillait les parents de leurs prérogatives". Aujourd’hui, les opposants ne se font plus trop entendre, même s’il est certain que certains parents trouveront à y redire.

as/www.ipreunion.com

 

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