Le plan de gestion sera validé en juillet

Pêche à la légine : la société Réunion pêche australe ne veut pas être lésée

  • Publié le 7 juin 2019 à 13:37
  • Actualisé le 7 juin 2019 à 13:55

Le 9 mai 2019, l'Etat présentait les nouveaux critères à l'admission du plan de gestion de pêche à la légine. S'ils ne sont pour l'instant pas définitifs, la société Réunion pêche australe (RPA) les juge "fortement pénalisants pour les pêcheurs réunionnais". RPA dénonce un "oligopole des armements historiques". Au cours d'une conférence qui s'est déroulée à Saint-Denis ce jeudi 6 juin 2019, Réunion pêche australe a partagé ses inquiétudes vis-à-vis de ces nouveaux critères.

Depuis 2017, la société Réunion Pêche Australe fait partie des cinq armements français à posséder une autorisation de la préfecture des Terres Australes et Antarctiques Françaises (TAAF) à pratiquer la pêche à la légine. Aujourd’hui, cette autorisation est menacée par de nouveaux critères d’admissibilité qui pourraient être mis en place d’ici juillet.

"C’est une véritable guerre qui a été ouverte contre les pêcheurs réunionnais" s’est indigné la députée Ericka Bareigts, qui avait directement travaillé sur le dossier en 2016 lors de son mandat de ministre des Outre-mer. "Lorsque les pêcheurs de la RPA ont réussi à avoir leur quota, ils ont fait leur preuve et ont démontré qu’ils avaient les capacités pour exploiter le commerce de la légine, et ce qui est proposé aujourd’hui, c’est l’organisation de leur exclusion de cette pêche" a-t-elle indiqué.

Les nouveaux critères incluent un système de notation allant jusqu’à 20, les sociétés devant avoir un minimum de 10 pour être éligible. "Si l’on prend seulement les trois premiers critères, ils se basent tous sur des principes d’antériorité et comptent pour 11 points sur 20" a développé Sébastien Camus, président de RPA.

Fabrice Minatchy, directeur général de RPA, explique pourquoi les nouveaux critères pénalisent les pêcheurs réunionnais. Regardez :

Des conséquences désastreuses pour les pêcheurs

Tout n’est cependant pas perdu, les propositions étant toujours examinées actuellement par la préfecture des TAAF. La société RPA est très active auprès des politiciens afin de les interpeller sur la question. Une délégation pourrait se rendre à Paris prochainement pour faire le tour des ministères, avec le soutien de nombreux politiciens réunionnais.

Mais si les critères devaient être appliqués, les prospectives d’avenir de la pêche réunionnaise s’assombriraient fortement. " Si ces discussions n’aboutissent pas, il faut savoir que la société RPA ne pourra pas refaire de demande d’exploitation avant les six prochaines années. Ce qui signifie, à mes yeux, la mort de la pêche réunionnaise " a déploré Ericka Bareigts.

En effet, depuis plusieurs années, les pêcheurs artisans observent une baisse significative des prises de poissons. Ils s’inquiètent donc de leur avenir dans ce commerce, alors que la pêche à la légine représentait un marché salvateur pour La Réunion. " Ce que nous demandons aujourd’hui, c’est de pouvoir exploiter une ressource de grande valeur, qui se trouve aux portes de nos côtes " a conclut Fabrice Minatchy.

Ericka Bareigts s'exprime sur ces nouveaux critères, regardez :

as / redac@ipreunion.com

 

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2 Commentaires
LOL
LOL
4 ans

Il bouffe a tout les rateliers ,il non jamais assez a la base RPA etais pour aider les petits pêcheur et c est encore les gros qui veulent écraser les petits, comme ils essaient de faire a la long line !!écoeurant !! a vomir !!

alerte
alerte
4 ans

Non mais c'est du n'importe quoi, alors la SAPMER c'est pas une entreprise réunionnaise ?, L'armement Pèche Avenir de Virapoule n'est réunionnais ?, CAP BOURBON n'est pas réunionnais, de l'enfumage. Ce n'est pas par ce que ton patron est un zoreil que ta boite implanter a la Réunion depuis des années n'est pas réunionnaise, dans ce cas RPA aussi c'est des gros zoreil. Les Armement à la légine on fait beaucoup plus pour la réunion depuis des années que RPA (enfin REUNIMER/l'ARIPA et des loobistes derrière tous ca ) Ils imposent les prix, a qui on donne les aides et dépense des sommes énormes en communication/marketing pour vous faire croire le contraire, ces esclavagiste qui emploie des marin malgache a bas coÃ"t dans des condition ignoble, l'histoire des déchets dans la mer soulever par un de leurs employés, tout est passer a la trappe, même le grand défenseur des plages M NATIVEL à dit circulé y a rien a voir, et maintenant ericka Bareigts qui comprend rien a la pêche et à ses enjeux, enfin ci elle a compris son intérêt. je pense que la pêche Réunionnaise ne fait vraiment pas partie de leur plan ce faire insulté de la sorte par ericka B de la part de tout les réunionnais qui travail dans le secteur insupportable.