Délinquance à La Réunion

Moins de cambriolages et de morts sur les routes, plus d'affaires de violences conjugales

  • Publié le 9 octobre 2019 à 17:56
  • Actualisé le 9 octobre 2019 à 18:20

Ce mercredi 9 octobre 2019, le préfet de La Réunion Jacques Billant a présenté les chiffres de la délinquance des trois premiers trimestres de l'année. Dans l'ensemble, l'atteinte aux biens diminue mais les violences physiques augmentent. Si le nombre de cambriolages et le nombre de tués sur les routes a baissé, le nombre d'affaires liées aux violences conjugales et intrafamiliales, lui, augmente. "C'est à la fois une bonne et une mauvaise nouvelle" souligne le préfet puisque cela reflète en effet une hausse des dépôts de plainte et donc une dénonciation accrue de ce type de violences. (Photo d'illustration rb/www.ipreunion.com)

Lutte contre les cambriolages

"Nos manoeuvres portent leurs fruits et les résultats sont globalement positifs" estime Jacques Billant. C'est le cas en effet concernant la lutte contre les cambriolages. Alors que le nombre d'infractions était monté à 2077 l'année dernière à la même période, il stagne à 1677 pour cette année. Soit 300 cambriolages en moins. "Il y a un effort très marqué de la part des patrouilles sur les zones à risque, notamment grâce à l'action de la Police de Sécurité du Quotidien" résume Jacques Billant.

Une annonce d'ailleurs : l'opération "tranquilité vacances" va devenir "tranquilité absence". "On pourra désormais signaler toute absence de son domicile à la police ou la gendarmerie."

Lutte contre la délinquance routière

Au 1er octobre 2019, on dénombre 26 personnes tuées sur les routes contre 33 à la même date en 2018. Le nombre d'accidents, lui augmente : 592 accidents contre 455 à la même période l'année dernière. Le nombre de blessés lui aussi augmente : on compte 233 blessés hospitalisés entre janvier et septembre contre 220 en 2018. La baisse de la mortalité reste donc fragile.

Lutte contre les violences conjugales

Là où le bât blesse, c'est le nombre d'affaires liées aux violences conjugales. De janvier à septembre, on compte 1.670 affaires, contre 1.513 l'an dernier. Et ce sont bien les femmes les premières victimes : elles sont en nombre de 1.492 cette année, alors qu'elles étaient 1.363 en 2018. Mais pour Jacques Billant, cela signifie aussi "que le nombre de plaintes augmente, et donc la confiance augmente aussi, ainsi que le souhait de dénoncer ces violences".

En zone gendarmerie, on observé une augmentation des faits de 13,72%. Parmi les outils mis en place, le nombre d'intervenants sociaux en commissariat et en gendarmerie. Une décision prise suite au Grenelle de lutte contre les violences conjugales.

mm / www.ipreunion.com / redac@ipreunion.com

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