Dérèglement climatique

Incendies en Australie : SOS planète en détresse

  • Publié le 11 janvier 2020 à 19:23
  • Actualisé le 11 janvier 2020 à 20:09

Depuis début septembre, des feux de forêts dévastateurs mettent à mal l'Australie. Particulièrement précoce et virulente cette année, la saison des incendies a déjà fait 26 morts, détruit plus de 2.000 maisons et un milliard d'animaux ont péri par les flammes. Le feu, attisé par une chaleur écrasante et l'aridité, continue sa progression malgré les efforts herculéens des pompiers. Les scientifiques expliquent que ces incendies, qui se produisent chaque année sur l'immense île-continent, sont aggravés par les sécheresses induites par le réchauffement climatique. Ces gigantesques incendies, le cri d'une planète trop longtemps négligée.

Un désastre humain et écologique

Les images de cette catastrophe tournent en boucle dans les médias du monde entier. Des flammes dévorent tout sur leur passage. Un piège de feu, l’enfer, littéralement pour des milliers d’Australiens obligés de tout quitter en emportant le strict minimum, d’abandonner une partie de leur vie, de laisser derrière eux leur maison sans la certitude de la retrouver à leur retour car il faut évacuer les lieux, tout cela n’est que matériel.  Ces feux de forêt ne font pas de cadeau. 26 personnes ont perdu la vie et plus d’un milliard d’animaux ne sont pas ressortis de ce piège de feu. La population de koalas, animal emblématique du pays a été décimée, un tiers a péri par les flammes.  Et ce n’est là qu’un bilan provisoire. Paysage de désolation, scènes de chaos, désastre incandescent, ce feu est la calamité non pas d’un pays mais de toute la planète.

Le réchauffement climatique en toile de fond

Pour les scientifiques, il ne fait aucun doute, il y a un lien entre ces incendies intenses et le réchauffement climatique, ce réchauffement que certains osent encore nier ou prendre à la légère. 2019 a été l'année la plus chaude et sèche depuis le début des relevés. Aujourd’hui ou plutôt depuis plusieurs décennies, les conséquences du dérèglement climatique se font sentir et d’année en année, elles deviennent plus dévastatrices et meurtrières, ce qui présage du pire pour l’avenir.

Un futur sombre

Les catastrophes naturelles seront encore plus nombreuses et plus violentes qu’actuellement. Avec la montée des eaux, plus d’inondations et de glissements de terrain, avec les vagues de chaleur intenses, de la sécheresse et des épisodes de canicule plus longs, il faut également se préparer à des ouragans et cyclones plus intenses et l’accentuation des températures polaires en Europe en hiver…

La faune et de la flore mondiales sont plus que jamais en danger. Les océans absorbent environ un tiers des émissions anthropiques de CO2, résultat, les mers s’acidifient, ce qui tue la faune marine à petit feu, la grande barrière de corail pourrait disparaitre. Les animaux terrestres subiront les canicules, les incendies, les cyclones de plein fouet et pourront difficilement y échapper. Une espèce d’animaux sur six pourrait s’éteindre.

Outre les événements météorologiques extrêmes, le changement climatique va bousculer l’ordre mondial. Il y aura les drames humains : l’explosion de la pauvreté, la recrudescence des maladies, des dizaines de millions de personnes demanderont l’asile climatique. Les scientifiques ont aussi identifié une autre problématique, celle des moyens de subsistance, l’agriculture sera très impactée, ce qui aggravera les difficultés des populations les plus vulnérables et sera source de conflits mondiaux.

De nombreux records en 2019... malheusement

L’année 2019 a été marquée par des catastrophes naturelles violentes : les incendies en Australie, ceux en Amazonie, les typhons meurtriers aux Philippines, les séismes en Indonésie, à la frontière Afghano-pakistanaise, la sécheresse au Chili, des inondations à Madagascar, des pluies diluviennes en Israel, en Turquie et à Chypre, cyclone aux Etats-Unis… Tous ces événements climatiques ont été meurtriers. En 2019, des milliers de personnes ont perdu la vie, d’autres ont été blessées, ont tout perdu maison. 2019 est la deuxième année la plus chaude jamais enregistrée dans le monde.

Il y a l’aspect humain et également économique. Ces catastrophes naturelles ont engendré des milliards d’euros de pertes puis vient la reconstruction.

Les Nations ne se mouillent pas assez

Un avenir sombre se dessine et les décideurs ne sont pas à la hauteur. Les conférences sur le climat et autres Cop se succèdent sans que des décisions fortes soient prises. À chaque fois, les scientifiques revoient leurs projections à la hausse, les chefs d’État rappellent que l’urgence climatique est une priorité mais à la fin de ces rencontres, le goût de pas assez est toujours là. Limiter la casse plutôt que de traiter le problème à la racine.

Aujourd’hui, la planète se rebelle, un retour de bâton. Négligée, cette planète a été sacrifiée sur l’autel de l’inconscience humaine. Des centaines d’espèces ont définitivement disparu, d’autres sont menacées. Si aucun changement drastique n'intervient, on va droit dans le mur. L’épée de Damoclès au-dessus de nos têtes ne cesse de se rapprocher, il est peut-être déjà trop tard…

fh / www.ipreunnion.com / redac@ipreunion.com

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1 Commentaires
AMAZONUS
AMAZONUS
4 ans

Pour les climato-sceptiques; c'est le commencement de la fin! Cette catastrophe va encore aggraver le réchauffement climatique dans l'hémisphère sud et nous sommes concernés à La réunion.La disparition de plus d'un milliard d'animaux, à comparer au 26 humains qui ont perdu la vie, et si c'était le contraire?Alors la "l'humanité" se sentirait plus concernée. Des dizaines d'espèces animales vont disparaître, la très grande majorité de ces espèces n'existent qu'en Australie, honte aux politiques et gouvernants de ce continent, qui méritent la peine de mort.