
"Le président de Région nous a indiqué qu'un accord aurait été trouvé avec le groupement pour la signature de l'ordre de service, mais qu'il restait des incohérences juridiques à lever" précise Didier Hoareau, président du syndicat OTI (Organisation des Transporteurs Indépendants). "Le souci est que que ce projet d'accord comporte plusieurs points pouvant poser des problèmes juridiques nous a aussi dit le président de Région", poursuit le transporteur.
"Sans la signature finale de cet accord, c'est tout le marché de la partie digue de la NRL qui sera résilié, et un nouvel appel d'offres devra être lancé" ajoute-t-il en citant Didier Robert
"Le président de Région a été très clair, il veut que ce chantier se termine", souligne l'un des transporteurs qui a assisté à la réunion de ce lundi soir 29 juin 2020. Selon un autre participant à la réunion, "il ne manquerait pas grand-chose pour que l'ordre de service soit enfin signé".
Les négociations et les consultations entre le groupement et la collectivité régionale se poursuivent, et la date butoir du 10 juillet a donc été fixée. S’il n'y a pas d'accord à ce jour-là, il n'y aurait également plus de marché.
Cette menace sur la partie digue de la NRL, était prévisible depuis plusieurs mois maintenant. Si elle se concrétisait, cela repousserait le début des travaux à plusieurs mois, voire à quelques années. “Je ne suis pas persuadé que tous les transporteurs soient en mesure de résister à de tels retards”, s’exclame le chef d’une entreprise de transport. Le gâchis annoncé serait alors total.
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Les transporteurs dénoncent les retards pris dans la signature de l'ordre de service, qui permettrait de passer les nouvelles commandes de roches nécessaires au chantier de la digue. C'est la décision écrite et officielle finale qui précise les modalités du marché.
Pour rappel, en janvier dernier, le groupement et la Région annonçaient la signature d’un protocole pour poursuivre le chantier. Une solution transitoire désormais arrivée à son terme.
Après le dernier acheminement de 2.000 tonnes de roches mardi dernier, les transporteurs avaient l’espoir de sortir de cette nouvelle réunion avec des solutions. Cela n'a pas été le cas.
"Qu’il y ait un accord ou pas, on sera fixé le 10 juillet", se satisfait tout de même Didier Hoareau, avant de nuancer ses propos. "On est inquiets, mais il y a une petite lueur d’espoir. On pourrait avoir quelque chose à faire."
- "Le 10 juillet va arriver vite" -
En effet, entre temps, 50.000 mètres cubes de roches restent à livrer sur le chantier de la digue. Un acheminement pour lequel l’ordre de service n’est pas nécessaire, et qui pourrait débuter incessamment sous peu.
"Selon la Région, il n’y a pas de souci pour que ça commence le plus rapidement possible. C’est au groupement de gérer le travail", indique Didier Hoarau. “On garde quand même en tête que le 10 juillet va arriver vite. On aura pas le temps de finir les remblais que le 10 sera là…”
Entre hypothèse de livraison d'une demi-NRL, d'importation d’andains depuis Madagascar ou Maurice, ou encore conflits autour de l’exploitation des carrières, le chantier tourne au ralenti depuis plusieurs mois. La multiplication des tables rondes, et encore celle de ce lundi, n’apporte rien de concret, si ce n'est le sentiment d'un immense gaspillage de temps, de ressources et d'argent.
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7 Commentaire(s)
À la region son équipe proche est en train de lui tourner le dos, des personnes sont vus ailleurs. Vous voulez les photos IMAZ PRESS? L'homme isolé pour les futures régionales