Une étude de l'Insee

Logement : le nombre de résidences principales multiplié par quatre en 50 ans

  • Publié le 10 septembre 2021 à 03:00
  • Actualisé le 10 septembre 2021 à 06:41

Dans une nouvelle étude publiée ce vendredi 10 septembre 2021, l'Insee passe à la loupe l'évolution du logement à La Réunion entre 1968 et 2018. En l'espace de 50 ans, le nombre de logement est passé de 82.100 à 332.400, soit une augmentation de 2,8 % par an. Les maisons individuelles sont toujours majoritaires, avec 67 % des résidences principales en 2018, mais le nombre de logements collectifs est passé de 22% en 1999 à 32% en 2018. Le confort (WC, douche ou baignoire...) des logements s'est lui aussi amélioré. La superficie de ces derniers n'a cependant que peu évolué au cours des 50 dernières années. Nous publions l'étude ci-dessous (Photo d'illustration rb/www.ipreunion.com)

À La Réunion, le nombre de résidences principales est multiplié par quatre entre 1968 et 2018, passant de 82.100 à 332.400. En 50 ans, il augmente de 2,8 % par an, soit deux fois plus vite que la population (+ 1,5 %). Cet accroissement du parc de logements répond aux besoins liés à la croissance de la population mais également au phénomène de décohabitation lié aux changements de mode de vie.

Le nombre moyen de personnes par ménage est ainsi passé de 5,0 en 1968 à 2,6 en 2018. Du fait de la très forte hausse du nombre de logements en 50 ans, le parc des logements est nettement plus récent à La Réunion qu’en France métropolitaine. La maison individuelle reste majoritaire, mais le logement collectif sedéveloppe sensiblement. Le confort des logements s’améliore également fortement sur la période.

- Une croissance plus forte du nombre de logements que d’habitants en 50 ans -

En 50 ans, entre 1968 et 2018, le nombre de résidences principales quadruple à La Réunion en augmentant en moyenne de 5 000 unités par an (+ 2,8 % par an). Dans le même temps, la population croît de + 1,5 % par an en moyenne, un rythme deux fois inférieur à celui du nombre de résidences principales.
Forte baisse de la taille des ménages en 50 ans

L’accroissement plus élevé du nombre de logements par rapport à celui de la population est lié à la baisse du nombre de personnes par ménage (ou par logement). Ainsi, le nombre moyen de personnes par ménage diminue de 5,0 en 1968 à 2,6 en 2018.

- Des logements plus récents qu’ailleurs -

Du fait de la très forte hausse du nombre de logements au cours des cinq dernières décennies, le parc des logements est nettement plus récent à La Réunion qu’en France métropolitaine. Ainsi, 61 % du parc de 2018 est constitué de logements construits après 1991, soit deux fois plus qu’en France métropolitaine. A contrario, les logements construits avant 1946 ne représentent que 1 % du parc à La Réunion, contre 22 % en métropole.

- Une forte progression des logements collectifs -

Les maisons individuelles sont toujours majoritaires : 67 % des résidences principales en 2018. Mais au cours des vingt dernières années, les logements collectifs se sont largement diffusés : en 2018, 32 % des résidences principales sont des appartements, soit 10 points de plus qu’en 1999.

- Le confort des logements s’améliore -

Beaucoup plus nombreuses qu’il y a 50 ans, les résidences principales réunionnaises ont aussi profondément changé. Alors que l’habitat de fortune représentait encore 5% des logements en 1990, celui-ci a disparu du paysage des centres urbains. À l’intérieur du logement, disposer de l’électricité et du confort sanitaire de base (W.-C à l’intérieur du logement, baignoire ou douche) s’est généralisé, principalement au cours des décennies 1970 et 1980. Au cours des deux dernières décennies, d’autres éléments de confort sont progressivement apparus dans les logements réunionnais : eau chaude (91 % des résidences principales équipées en 2018), chauffe-eau solaire (51 %), climatisation (26 %).

- La taille des logements évolue peu en 50 ans -

Au cours des trois décennies passées, malgré la baisse du nombre de personnes par ménage, la taille des logements évolue peu, tant en nombre de pièces que de surface. Ainsi, en 2018,  : c’est deux points de moins qu’en 2008. Cette part est comparable à celle de l’Hexagone.

guest
0 Commentaires