Après l'agression de la presse lors de la conférence de Thierry Robert

Nouveaux messages de soutien aux journalistes agressés

  • Publié le 17 septembre 2012 à 11:52

De nouveaux messages condamnant l'agression dont ont été victimes des journalistes lors de la conférence de presse de Thierry Robert samedi 15 spetembre, ont été émis ce lundi 17 septembre 2012. Rappelons que ce samedi, le député-maire de Saint-Leu, mécontent d'un article de notre confrère le JIR, a lancé que "les journalistes du Journal de l'île ne sont pas les bienvenus". L'ambiance s'est alors tendue dans la foule qui entourait le petit groupe de journalistes. Les invectives et les insultes ont commencé à pleuvoir. Peu de temps après, la situation a complètement dégénéré. Une journaliste de Clicanoo, le site internet du JIR, a failli se faire agresser par des militants du député-maire saint-leusien. En tentant de s'interposer, notre confrère du Quotidien a été violemment frappé à coups de poings et de pieds. Une équipe de Réunion Première a également été prise à partie. Nous publions ci-dessous les différents communiqués de soutien envers les journalistes.

• Monique Iori, présidente d’Agir Pou Nout Tout

"Solidarité avec les journalistes"

Je tiens à préciser que si nous soutenons les actions pour obtenir plus de contrats aidés pour La Réunion, nous refusons la violence.

Surtout, nous dénonçons formellement les exactions commises contre les journalistes qui sont pour les associations un vecteur d’informations à la population. On ne peut pas exiger leur présence pour médiatiser une action et ensuite les persécuter parce qu’ils retransmettent objectivement des faits sans prendre parti.

Nous compatissons et sommes solidaires de l’action prévue ce jour par les journalistes sur le parvis des droits de l’homme.

 

• Syndicat CFDT Communication, conseil et culture

La CFDT S3C condamne fortement les agressions physiques et verbales qu’ont subies plusieurs journalistes, ce samedi 15 septembre 2012 lors de la conférence de presse du député-maire de Saint-Leu.

Il est inadmissible de voir encore de nos jours, des scènes de violences contre des journalistes en plein exercice de leur fonction dans notre république.

Nous exprimons notre soutien aux journalistes injustement agressés et nous demandons le respect des professionnels des médias, comme de la liberté de la presse, garante de notre démocratie.

 

• Ligue des droits de l’Homme et du citoyen – Section de La Réunion

Le Dialogue Civil plutôt que la violence
La liberté d'informer est  une condition de notre démocratie


La Ligue des droits de l'Homme à la Réunion condamne avec fermeté, les agressions commises contre des journalistes de la presse écrite, lors de la conférence de presse tenue par le député-maire de Saint Leu.
 
Alors que les élus de la République doivent s’efforcer à l’exemplarité, en particulier dans un contexte social qui peut exacerber les ressentiments et les attentes, l’usage de la violence ne saurait être encouragé et l’agression physique remplacer le débat citoyen.
 
La Ligue des Droits de l’homme à la Réunion tient à apporter son soutien aux personnes victimes de violences dans le cadre de leur travail et en l’occurrence aux journalistes victimes. Le rôle et la liberté des journalistes est en effet d'informer, même si les faits révélés sont dérangeants ou les commentaires désobligeants, chacun  étant en droit de débattre du contenu de l'information, d'approuver ou de contester un commentaire.
 
La situation sociale de notre Ile appelle à un DIALOGUE CIVIL authentique et de grande ampleur, où la liberté comme la responsabilité de la presse doivent avoir toute leur place. Rien ne serait pire dans ce contexte qu’une banalisation de la violence.

 

• Paul Junot, secrétaire général de la CFTC

THIERRY TOBERT : LA HONTE DE LA DEMOCRATIE

La CFTC dénonce et condamne l’utilisation de la violence (l’arme des faibles !) du député maire  à l’encontre des journalistes dans l’exercice de leur fonction.

Cet élu par son comportement est responsable des actes de quelques nervis instrumentalisés pour tenter de  museler la liberté de la presse.

Un tel comportement est une  caricature  de la représentation politique réunionnaise, et une fois de plus la Réunion risque d’être la risée de la représentation nationale.

Véritable caricature dans la mesure où cet élu censé faire les lois, tente par la violence d’imposer sa loi personnelle sans respecter les lois républicaines.

Certains supporters ou encore ceux qui  jouent le rôle de tontons macoutes croient fermement que cet élu défend leurs intérêts et notamment l’emploi.  Mais l’expérience de l’Arast démontre le contraire. M Robert  a été l’un des activistes collaborant à la mise à mort de cette association et responsable du licenciement de 1200 salariés en contrat à durée indéterminée.

En fait l’actualité sociale récente nous enseigne que cet élu s’active à casser les emplois durables pour ensuite les remplacer par une précarité généralisée. Seule façon pour lui de s’assurer une clientèle électorale d’une population ayant perdue toute liberté.

La CFTC encourage les mères et pères de famille dans l’attente d’un emploi de ne pas se laisser  manipuler par cet élu et de faire preuve de discernement dans les méthodes mises en œuvre par le pseudo défenseur des intérêts réunionnais.

Collaborer à la destruction des emplois durables détruit les intérêts de la Réunion.

L’agitation permanente n’a jamais été source d’inspiration pour l’action politique.

Celui qui confond action et agitation décrédibilise la représentation de la Réunion.

Un  professionnel de la provocation  ne peut que détruire la Réunion.

Enfin il ne faut pas oublier  que les pires dictatures commencent toujours de la même façon : une crise économique qui devient une crise sociale, puis un aventurier qui se lance en politique en faisant des promesses électorales surréalistes, puis installe la violence,  étouffe la presse et finit par imposer sa loi au détriment de sa propre nation et de  toute l’humanité.  

 

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