Évolution du dispositif d'exonération des cotisations employeurs outre-mer

Les acteurs économiques montent au créneau

  • Publié le 24 septembre 2013 à 17:11

Alors que le gouvernement doit se pencher ce mercredi 25 septembre 2013 en conseil des ministres sur le projet de loi des finances 2014, les acteurs économiques de La Réunion (CCIR, chambre des métiers et de l'artisanat, CGPME Réunion, UPA, ADIR, CAPEB, La Réunion Économique, Medef, ARTIC, FRBTP, FRCA) montent au créneau. Lors d'un point presse ce mardi, ces derniers, inquiets, ont fait part de leur opposition concernant la suppression partielle de l'exonération des cotisations employeurs d'outre-mer. Prônant l'union, ils réclament le retrait de ce projet de décret pour la mise en place d'une véritable concertation.

"Le monde de l’entreprise et du patronat sont inquiets. En rajoutant des charges à celles qui nous incombent déjà, le gouvernement n’a pas compris nos spécificités", lance Ibrahim Patel, président de la CCIR. Autour de lui, ce mardi, plusieurs représentants du monde économique : la chambre des métiers et de l’artisanat (CMAR), la CGPME Réunion, l’UPA (union professionnelle artisanale), l’ADIR (association pour le développement industriel), la CAPEB, La Réunion Économique, le Medef Réunion, l’ARTIC (association réunionnaise des professionnels des technologies d’information et de communication), la FRBTP (fédération réunionnaise du bâtiment et des travaux publics) et la FRCA (fédération régionale des coopératives agricoles).

Tous ont dans leur collimateur un projet d’article relatif à la suppression partielle de l’exonération des cotisations employeurs d’outre-mer dans le cadre du projet de loi de Finances 2014. Dénonçant un dispositif "paradoxal" financé par une "diminution des charges, qui en augmenteront d’autres", ils estiment que cette "disposition présente un risque social fort sur une population qui compte en juillet 2013 plus de 167 000 chômeurs". "On ne peut pas soutenir les entreprises d’un côté et les handicaper, de l’autre", s’indigne Dominique Vienne, président de la CGPME Réunion.

"À titre comparatif, pour une entreprise de 200 salariés dans le BTP, les exonérations des cotisations employeurs font rapporter 800 000 euros quand le C.I.C.E (crédit impôt compétitivité emploi) ne fera que 300 000 euros. Il y a un écart de 500 000. Il est très important que le monde économique se regroupe pour défendre l’intérêt de La Réunion. Il en va de la survie des entreprises", souligne, pour sa part, Bernard Siriex, président de la FRBTP.

Les acteurs économiques réclament donc le projet de décret en question et le respect des engagements de concertation, pris en décembre dernier par le premier ministre Jean-Marc Ayrault lors de la restitution de la conférence économique et sociale. "Nous demandons le droit à l’intelligence. Nous ferons des propositions s’il y a un débat", indique Jérôme Isautier, président de l’ADIR, souhaitant une "implication du secteur privé dans le match opposant Bercy au ministère des outre-mer".

Ayant interpellé la semaine dernière dans un courrier François Hollande et Jean-Marc Ayrault, les représentants du monde économique espèrent être entendus. "La balle est maintenant dans le camp du gouvernement", précise Yann de Prince, président du Medef Réunion.

Le projet de loi des Finances 2014 doit être débattu en conseil des ministres ce mercredi 25 septembre.

www.ipreunion.com

guest
1 Commentaires
St Paul Handisports
St Paul Handisports
10 ans

Le monde associatif est également concerné. Comment maintenir de l'emploi et le rôle social des associations réunionnaises pour celles qui ont fait le choix de ne pas passer par les contrats aidés précaires ?