Quatre musées sont concernés

La Nuit des muséees, une autre façon de découvrir la culture réunionnaise

  • Publié le 18 mai 2019 à 16:08
  • Actualisé le 18 mai 2019 à 18:07

Comme chaque année depuis sa création en 2005, la Nuit des Musées revient à La Réunion ce samedi 18 mai 2019. Pour cette nouvelle édition, quatre équipements culturels départementaux ouvriront leurs portes : le Musée de Villèle, le Musée Léon Dierx, l'Artothèque et le Muséum d'Histoire Naturelle proposeront aux visiteurs diverses animations gratuites.

Retrouvez tout le programme de la Nuit des Musées ci-dessous :

Musée de la Villèle - 170 ans de l’abolition de l’esclavage

Trois résidences d’artistes sont à retrouver au musée :

Les incontournables du patrimoine.

Jean Pierre Jozéfinn’, résident permanent, convoquera pour l’occasion la fine fleur des musiciens réunionnais avec la participation de Toto aux percussions, Tania Boristhène à la voix lead, Jean-François Fauchard à l’accordéon et David Félix à la contrebasse.

Chantier archéologique

À l’occasion de cette manifestation nationale portée par le Ministère de la Culture, les archéologues de l’Inrap et de la Direction des affaires culturelles de La Réunion seront présents pour renseigner le public sur l’opération archéologique en cours.

Travaux pédagogiques

" La classe, l’oeuvre ", une exposition des travaux d’élèves réalisés à partir de deux sculptures en bronze du musée, "Pourquoi naître esclave ?" de Jean-Baptiste Carpeaux et " La Kafrine " d’Henri Maillot.

18h30 : Devenir libre - installation picturale mettant en scène les oeuvres d’Henri Maillot Kafrine la liberté & du buste de Carpeaux Pourquoi Naître Esclave ? Seconde BAC PRO logistique et transport du lycée Moulin Joly de la Possession (hôpital des esclaves)

18h45 : Autoportraits - réalisation d’un tryptique grand format par les élèves de 1ère année de CAP boulanger et des terminales CAP cuisine/restauration du lycée hôtelier de Plateau Caillou (pergola)

19h00 : Nout liberté - spectacle de danse des classes de CM1 & CM2 de l’école primaire catholique Notre Dame des Grâces à Saint-Gilles-les-Hauts sous la direction de l’artiste en résidence Jean-Pierre Joséphine (varangue du musée)

19h30 : L’envolée amoureuse – installation de deux têtes d’esclaves sculptées dans la Chapelle Pointue – élèves de 3ème du collège Célimène Gaudieux de la Saline les Hauts

19h45 : Balade-spectacle sur le thème du marronnage avec Les balades créatives

20h30 : Deuxième représentation du spectacle de danse Nout liberté - les classes de CM1 & CM2 de l’école primaire catholique Notre Dame des Grâces à Saint-Gilles-les-Hauts sous la direction de l’artiste en résidence Jean-Pierre Joséphine sur la varangue du musée

De 18h00 à 23h00

Visites guidées du rez-de-chaussée de la maison

Visites libres : Hôpital des esclaves (Mémorial & exposition des travaux d’élèves) / étage du musée (exposition Galerie de portraits) et Chapelle Pointue (installation artistique Les trois frères de Sandrine Plante Rougeol)

Les dinosaures débarquent au Muséum d'Histoire naturelle :

Avec les créations artistiques de Lionel Lauret sur la façade du Muséum ;


- Projections, sur la terre et sous les mers :

19h00 : Sur la terre des dinosaures (1h30), un film de Neil Nightingale et Barry Cook
20h45 : Océanosaures, voyage au temps des dinosaures (0h40), un film de Pascal Vuong et Ronan Chapalain
21h30 : Sur la terre des dinosaures (1h30), un film de Neil Nightingale et Barry Cook

- Rencontre virtuelle avec les dinosaures de Madagascar.

- En réalité augmentée, les dinosaures malgaches
- En projection continue, présentation du Majungasaurus, le T. rex de Madagascar, dans Jurassic fight club, le dinosaure cannibale.
- Grandeur nature, le Masiakasaurus (le " lézard méchant ") de Madagascar.

- " La classe, l’oeuvre ! " :

Installation, exposition et médiation autour du projet d’une classe de l’école Léon Dierx avec l’artiste Clotilde Provansal autour de l’oeuvre choisie : un chambranle de porte kanak de l’exposition " Collections collectionneurs

Artothèque
Exposition " Bannir le vert " - Mounir Allaoui


Le cinéma de Mounir Allaoui, épris de culture japonaise, s’est plutôt orienté vers l’esthétique tranquille des grands cinéastes comme celle de Yasujiro Ozu (1903-1963) connu pour ses films épurés et sobres à la recherche de sérénité. C’est tout naturellement que l’artiste s’est plongé dans le vert qui sied à sa nature vagabonde et à sa fantaisie poétique. Le long des allées verdoyantes et des sentiers dissimulés, Mounir Allaoui promène sa caméra, balaie le paysage comme un peintre mélangeant ses couleurs. L’artiste nous rapporte des oeuvres dont la légèreté laisse deviner la séduisante complexité à travers une constante formelle et esthétique.

Cette exposition sera accompagnée d’une projection art vidéo-cinéma inédite suivie d’une conférence débat avec l’artiste, Mounir ALLAOUI, dans la salle de conférence de l’Artothèque à 19h30.

Musée Léon Dierx - 170 ans de l’abolition de l’esclavage

" Le jour de l’abolition ", exposition temporaire dans le cadre de l’année commémorative de l’abolition de l’esclavage (décembre 2018-décembre 2019).

Le 20 décembre 1848, plus de 60 000 esclaves deviennent libres à l’issue du discours du commissaire de la République Joseph Napoléon Sarda-Garriga sur la Place du Gouvernement à Saint-Denis. L’artiste Alphonse Garreau, installé dans l’île à cette époque, réalise un an plus tard un tableau rappelant cet évènement, connu aujourd’hui sous le nom d’Allégorie de l’abolition de l’esclavage à La Réunion.

La vision de cet artiste est celle du pouvoir, celle de l’ordre et du travail. Le sujet principal est Sarda-Garriga. Le message du tableau est clair : la liberté est soumise à l’obligation de travailler. Dans cette oeuvre, la foule des anciens esclaves présents sur la Place du Gouvernement reste anonyme.

Revoir " L’Allégorie... " en rendant présents ces esclaves c’est élargir le sens donné à ce tableau chargé d’histoire. Ainsi le projet du musée Léon Dierx est de mêler histoire et art contemporain. " Dissiper la brûme ", l’installation de l’artiste Mathilde Fossy créée pour cette exposition offre la possibilité d’un cheminement dans les méandres de l’histoire. Les noms donnés aux esclaves en 1848, au coeur de la proposition artistique, font écho au tableau de Garreau et entrent en résonance avec les patronymes du temps présent, comme une nouvelle allégorie prenant en compte les 170 ans qui viennent de s’écouler.

" La classe, l’oeuvre ! " - Médiation, exposition et projection autour des projets d’écoliers

 

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