Pose de la première pierre

Saint-Denis : téléphérique urbain, du projet au chantier

  • Publié le 20 septembre 2019 à 15:50
  • Actualisé le 20 septembre 2019 à 16:17

Le projet de téléphérique desservant le Chaudron, Bois-de-Nèfles et le Moufia devient concret. Ce vendredi 20 septembre 2019, la première pierre du chantier a été posée par les représentants de la Cinor, de la Région, de la mairie de Saint-Denis, en présence du groupement des entreprises Filao et autres élus et acteurs des quartiers environnants. 2,7 kilomètres de ligne, cinq stations, 43 millions d'euros d'investissements et une mise en service prévue pour la mi-2020. Ci-dessous, le communiqué de la Cinor.

Plébiscité par la population à hauteur de 95 %, le projet de cette première ligne, avec un tracé de 2,7 kms et comprenant cinq stations, pour environ 6000 voyageurs transportés par jour avec un débit potentiel de 1000 voyageurs par heure, aborde ainsi la
phase de concrétisation.

“Nous mettons en oeuvre ce projet ambitieux de lignes téléphériques car il va permettre de faciliter les déplacements entre les
hauts de la commune, les secteurs situés à mi-pentes et le littoral”, argumente Gérald Maillot, le Président de la Cinor.  “Ce projet est le fruit d’une réflexion globale et vient répondre à une problématique de déplacements devenue majeure, notamment pour le chef-lieu. Il s’agit pour nous d’apporter une réponse au "tout auto” complète ce dernier.

- En lien avec le futur projet Run Rail de la Région Réunion -

Cette première ligne, Chaudron / Moufia / Bois-de-Nèfles sera connectée au réseau de tranport Citalis existant (plus de 21
millions de voyageurs annuel). Elle tient également compte du futur projet Run Rail de la Région Réunion en connexion au campus universitaire.

Cette ligne s’inscrit dans le projet de Réseau Intégré de Transport Moderne, porté par la ville de Saint-Denis (RITMO), qui
comprend la création d’un réseau de cinq lignes téléportées desservant plusieurs quartiers des hauts et les mi-pentes en restant
connecté au réseau de transport en commun en site propre du centre-ville.

- “Pas cher et respectueux de l’environnement” -

Le Président de la Cinor n'a pas caché son plaisir, à l'heure de poser la première pierre “de ce premier téléphérique urbain
d’outre mer, si ce n’est de France, si on considère que le câble de Brest est plus un pont qu’un véritable transport urbain”.
Pour lui, il est important de démontrer “que le téléphérique à La Réunion c’est possible”

“C’est relativement bon marché au regard du transport par bus qui nécessite des infrastructures importantes et c’est surtout une gêne relativement faible au moment des travaux. Et chacun sait l’importance de ce paramètre quand on connaît combien cette ville de Saint-Denis est étouffée par la circulation. Car le transport par câble est un mode de transport respectueux de l’environnement et la Cinor espère bien que ce premier téléphérique sera suivi de nombreux autres dans toute l’île. “Je sais que des communes, ainsi qu'une agglomération ont déjà lancé des études. Il en est de même à Mayotte puisque nous avons été approchés en ce sens”.

- Projet d'une école des métiers du téléphérique -

Confiant dans l'instauration de ce mode de transport sur l'île et la région océan indien, le Président de la Cinor a, du reste, proposé à son homologue de la Région d'accompagner la création de la première école des métiers du téléphérique. “Ce projet n’est pas anecdotique, les constructeurs sont très sollicités par les pays africains et par Madagascar pour y construire des téléphériques et ce seront les techniciens issus de cette école qui iront oeuvrer dans ces pays”.

Pour sa part, la Cinor ne compte pas s'arrêter là puisqu’un deuxième projet va voir le jour entre le CHU, Bertin et la Montagne. Et dans les mois à venir, des études pour un projet de téléphérique entre Duparc et Beausejour devraient être lancées.

- Lancement simultané des travaux des 5 stations -

Sur les sites des futures stations du téléphérique (Chaudron, Campus, Moufia, Bancoul et Bois de Nèfles) et les sites d’implantation des 26 pylônes, les riverains ont pu constater l’entame de certains travaux préparatoires, défrichage, sondages, dévoiements de réseaux. C'est notamment le cas à Bancoul, avec la mise en place des installations de chantier. Les travaux sur les autres stations devront débuter dans la foulée Des aménagements prévus pour se dérouler sur 15 mois.

Le Président de la Cinor n'a pas manqué de remercier ses équipes, de même que les financeurs ” merci au président de Région pour avoir bien compris tout l’intérêt pour notre Île d’un tel projet et d’avoir su mettre les moyens nécessaires à cette ambition”.

Remerciés également l’AFD et la banque des territoires.“Ils nous ont permis d’accéder à des prêts très avantageux , convaincus
qu’ils étaient que ce mode de transport est des plus adapté à notre île et convaincus qu’ils sont du devenir de ce mode de
transport”.

Pour l’anecdote c’est l’AFD qui l’avait accompagné à Medelin où il s'est rendu compte “combien le metrocable avait transformé
cette ville et les relations entre les habitants”.

- Une maison de projet au Moufia -

A noter qu'une maison de projet est opérationnelle à la Bibliothèque Alain Peters (BIAL) depuis le mois d’avril. Elle permet aux
administrés de prendre connaissance du projet. De même, le travail de concertation se poursuit tant sur le terrain qu’au sein de cette structure d'achanges.

Des réunions publiques d’information se déroulent depuis le 6 juin auprès des riverains, associations, commerçants et toute
personne concernée peu ou prou par le projet.

La livraison du premier téléphérique urbain de l’outre-mer français, et de France, de part son ampleur, d'un coût de 58 millions d’euros (en tenant compte des opérations connexes), financée par la Cinor, la région, l'Europe, l'AFD et la Banque des territoires, est
ainsi envisagée à la rentrée 2020.

- Repères -

- 2,7KM de ligne 5 stations
- 10 places assisses par cabine 46 Cabines
- 6100 voyageurs environ par jour
- 13 minutes Chaudron à Bois de Nèfles
- 26 pylônes 18KM/H
- 43M € d’investissement
- Des cabines de 10 personnes toutes les 30 secondes aux heures de pointe permettront de transporter 1000 personnes par heure sur un secteur particulièrement (notamment Université , Région Réunionl, les lycées Brassens, Amiral Lacaze, lycée Nord et le collège de Bois de Nèfles, les Alizés et le Chaudron, et les écoles des quartiers concernés)

- Les dates clés -

- Etudes préalables 2016
- Concertation nov 2016 – fév 2017
- Attribution du marché public 2017
- Etude de projet et étude réglementaire 2018
- Arrêt du projet définitif et lancement marchés publics : 2017-2018
- Enquête publique du 03/12/2018 au 03/01/2019
- Début des travaux dernier semestre 2019
- Mise en service mi-2020

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