Des solutions proposées face à l'interdiction du tout-enfouissement en 2022

Pierrefonds - 240 000 tonnes de déchets enterrés tous les ans

  • Publié le 27 mars 2018 à 09:14

Ce lundi 26 mars 2018, le syndicat mixte de traitement des déchets Ileva a présenté une stratégie de valorisation des déchets ménagers. L'objectif : stopper le tout-enfouissement d'ici 2022, comme le préconise la loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte. Pour y parvenir, Ileva compte sur la mise en place d'un site de tri et préparation d'ordures ménagères résiduelles afin de transformer et de valoriser le déchet. Chaque année, ce sont près de 240 000 tonnes de déchets qui sont enfouies par an à Pierrefonds. Et ce chiffre n'a cessé de croître.

Tous les ans, ce sont près 240 00 tonnes de déchets qui sont enfouies sur le site de Pierrefonds. Et pour enfouir ce tonnage, le budget est conséquent : 10 millions d'euros. Depuis la station de transit du Port, c'est tout un ballet de semi-remorques qui transporte les ordures du territoire Ouest vers le Sud. Et malgré plusieurs campagnes de sensibilisation et de prevention, le volume des déchets destinés à l'enfouissement est toujours plus volumineux. En plus de ne pas favoriser le recylage, cette solution engendre un important impact sur la paysage. Le casier actuellement utilisé sur Pierrefonds est complètement saturé et un autre doit prochainement être mis en service. Et ce sont plus de 37 hectares qui sont aujourd'hui irrémédiablement occupés dans le sud. Ce site accumule les déchets de plus de la moitié de l'île depuis plus de 30 ans. Un stockage qui se chiffre aujourd'hui à 5 millions de tonnes. Et ce alors même que l'enfouissement reste la dernière étape dans la hiérarchie des normes de traitement des déchets. "Il y a urgence" estime Michel Fontaine, président du syndicat d'Ileva. Encore plus lorsque l'on sait que le coût de la construction d'une telle installation de stockage, qui implique étanchéité, stabilité et couverture, s'élève à environ 20 mllions d'euros.

 

Autant d'élements qui ont motivé le syndicat mixte Ileva à réfléchir à un outil multifilière de traitement et de valorisation. Une fois mis en place, ce système comprendra notamment la création d'un site de tri et de préparation des ordures ménagères résiduelles ainsi qu'une unité de méthanisation et d'une centrale de production d'éléctricité alimente en CSR (combustibles solides de récupération). Un dialogue compétitif est actuellement en cours entre plusieurs groupes et les travaux devraient démarrer dès 2020 pour une mise en service en 2022. Le syndicat Ileva promet la création d'une centaines d'emplois direct ainsi que plus de 350 emplois indirect à travers cet équipement.

L'idée ? Faire du déchet une ressource. "On va aller vers une valorisation des matières ainsi qu'une valorisation énergétique afin de faire du déchet une ressource !" se réjouit Mireille Maillot, directrice générale des services à Ileva. En plus de ces nouveaux équipements, deux centres de tri et de préparation des collectes vindront en extension des centres déjà existants afin d'accroître leurs performances.

 

Difficile cependant de ne pas continuer à enfouir des déchets. Mais plutôt que 240 000, ce seront 40 000 tonnes d'ordures qui seront enterrées. La directrice générale des services d'Ileva indique par ailleurs qu'une mutualisation avec le syndicat intercommunal de traitement des déchets du Nord et de l'Est de La Réunion (SYDNE) est en cours.

www.ipreunion.com

guest
0 Commentaires