Le conseil général devient autorité de gestion

Le département sur le front de l'agriculture

  • Publié le 27 juin 2014 à 18:06

Le Conseil général a organisé ce vendredi 27 juin 2014 une journée d'échange avec les professionnels du monde agricole. Une rencontre cruciale pour le département qui est depuis le 20 juin dernier l'autorité de gestion en matière d'agriculture à La Réunion. En effet, le Palais de la Source doit en effet gérer un nouveau budget : le FEADER (Fonds européen agricole pour le développement rural). Près de 515 millions d'euros seront investis dans la politique agricole réunionnaise pour la période 2014-2020.

Comme pour la période 2007-2013, le département - qui est compétent en matière d’agriculture à La Réunion - disposera en 2014-2020 d’un budget d’environ 515 millions d’euros. De prime abord rien n’a changé, mais pourtant, l’Union européenne a décidé de modifier un peu les règles du jeu.

"Ce qui change, c’est la répartition du financement entre la part apportée par l’UE et la part apportée par les contreparties nationales. Jusqu’au aujourd’hui, on avait un libre choix qui pouvait se résumer en plusieurs taux. Dorénavant, l’Europe nous impose un taux unique", résume Bruno Oudard, de la direction de l’agriculture et du développement rural (DADR).

La somme de 515 millions d’euros ne change pas, mais les fonds européens augmentent. Ce changement de répartition permettra au département de dégager "quelques marges de manœuvre". En effet, dans le cadre du FEADER, le conseil général a l’obligation de respecter les priorités définies par le programme européen comme l’innovation, l’environnement ou l’atténuation des changements climatiques. "Nous proposons, Bruxelles dispose", résume Pierre Vergès, vice-président du Palais de la Source.

Quelques mesures qui n’ont pas été retenues par l’Union européenne doivent donc être mises en oeuvre par le département. "On pense notamment au suivi du sol agricole, avec l’outil SIG (Système d’information géographique) qui nous permet une meilleure protection du foncier agricole", avance Bruno Oudard.

En effet, l’érosion des terres agricoles a été discutée par les professionnels réunis ce vendredi. En chute libre depuis les années 80, la surface agricole s’est maintenue ces dernières années, se maintenant en 2010 à 42 813 hectares. La superficie de la canne à sucre - pivot de l’agriculture réunionnaise - diminue, tandis que la part des prairies progresse.

Le département pense également encourager la mise en place de labels pour mettre en avant les produits péi. Tous ces sujets seront discutés avec les professionnels du secteur agricole dans les mois à venir. Un comité de pilotage a été créé à cette occasion. Avec la fin annoncée des quotas sucriers et les économies annoncées par le gouvernement, la tâche s’annonce compliquée. "Même dans un contexte difficile, nous devons être toujours déterminés pour être historiquement dans le coup", répond Pierre Vergès.

www.ipreunion.com

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