Séance plénière au palais de la Source

Orientations budgétaires : le conseil général "dans le brouillard"

  • Publié le 29 octobre 2014 à 11:32

Les conseillers généraux se sont réunis ce mercredi 29 octobre 2014 en séance plénière pour adopter les orientations budgétaires 2015. Face à la baisse des dotations de l'Etat et à des dépenses en hausse, la présidente Nassimah Dindar a évoqué un "numéro d'équilibriste" auquel la collectivité est "condamnée", avec un résultat brut de l'exercice qui continue à se dégrader (-12,9 millions d'euros en 2013) et qui "devrait rester dans cette tendance" en 2014, "confirmant un effet ciseau" entre dépenses et recettes. Ce qui amène Bachil Valy, vice-président chargé du budget, à se demander "combien de temps encore on va rester dans ce tourbillon, dans ce brouillard, car il n'y a pas de politique de croissance économique".

"La logique purement comptable des économies adoptée par Paris est suicidaire" : telle est l’opinion de Nassimah Dindar face aux difficultés financières rencontrées par le conseil général. Un avis partagé également par son vice-président chargé du budget, Bachil Valy : "Les dépenses augmentent de plus en plus, d’où la difficulté pour nous dans notre politique en direction des familles les plus fragiles, de trouver des solutions. Donc il va falloir encore réduire les dépenses facultatives au détriment de la population", explique-t-il.

Le maire de l’Entre-Deux développe : "Depuis l’an passé, il y a eu des baisses au niveau de nos associations. Aujourd’hui quand on parle de 17 000 contrats non utilisés, c’est en partie parce que les associations n’ont plus les moyens de financer des emplois aidés. Il n’y a pas en profondeur une vraie réflexion pour l’utilisation des contrats aidés en accompagnant ces associations. Ne parlons pas des collectivités, car elles sont vraiment asphyxiées par le financement des emplois publics qui compensent les emplois privés car le secteur privé est au bord du gouffre."

Au palais de la Source, c’est donc plutôt la soupe à la grimace quand on évoque la question budgétaire. "Ça nous amène à nous demander combien de temps encore on va rester dans ce tourbillon, dans ce brouillard, car il n’y a pas une vraie politique de croissance économique...", déplore Bachil Valy.

La collectivité entend ainsi interpeller le gouvernement sur ses difficultés. "Nous allons rencontrer le Premier ministre Manuel Valls la semaine prochaine, ce sera l’occasion encore une fois de demander à l’Etat quelles sont les orientations pour qu’on sorte de cette tourmente. On a besoin de stabilité", assure le vice-président chargé du budget, pour lequel la sortie du tunnel passe par la question du RSA. "Pour que le conseil général redore son blason, la solution c’est que le gouvernement reprenne la dépense du RSA. Après, nous on saura faire de l’investissement, redémarrer l’économie. Voilà une solution pérenne", estime-t-il.

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