Les professionnels du secteur se réunissent ce samedi

Cordistes : travailler en tutoyant le ciel

  • Publié le 8 avril 2017 à 03:00

Nous avons l'habitude de les croiser lorsque la falaise qui surplombe la route du Littoral fait des siennes et nécessite d'être purgée. Ce samedi 8 avril, les cordistes professionnels se réunissent pour "un speed dating les pieds dans le sable" de la plage de l'Ermitage à Saint-Gilles les Bains. Cordistes, entreprises de travaux sur cordes et formateurs à ces métiers se réunissent pour que chacun y trouve un intérêt professionnel. Les curieux, se posant des questions sur cette profession peu commune, peuvent également y aller faire un tour. (Photo : site internet, société Proman)

Souvent perchés, les cordistes ont pourtant bel et bien les pieds sur terre. A l'occasion d'une rencontre entre professionnels du métier, l'accent est mis sur ces professions qui demandent parfois de prendre de la hauteur. "Souvent, les gens ont d'abord un métier. Peintres, maçons, soudeurs, foreur, couvreur effectuent une formation de quatre semaines pour travaux sur cordes… Pour devenir cordistes" explique avec passion Nicolas Puluhen, responsable de l'agence Proman Sud Réunion et de sa filiale Cordial, spécialisée dans les travaux spéciaux sur cordes.

La profession, bien que dangereuse parfois est "très réglementée. D'ailleurs, la réglementation évolue actuellement" précise le responsable. "Le Certificat qualifiant professionnel (CQP), valable à vie, est remis en question et pourrait avoir une date de validité". Mais d'autres diplômes existent, "selon les ambitions de chacun", comme par exemple celui proposé par le GRETA en métropole (formation continue des adultes à l'Education nationale).

A La Réunion, le métier de cordiste est apprécié, compte-tenu du relief de l'île. Pour les travaux publics comme pour l'installation du réseau téléphonique, les techniciens formés pour grimper sont souvent sollicités. Sur la falaise de la route du littoral, dans les cascades, pour réhabiliter les sentiers, ou plus traditionnellement sur les bâtiments de toute nature, les techniciens spécialisés seraient entre 50 et 100 à pratiquer chaque année, selon le responsable de Proman.
"C'est un métier qui interroge et qui surprend" constate Nicolas Puluhen, mais qui demande surtout, "rigueur, sérieux, solidarité, et ingéniosité", au vu des dangers que peut représenter l'environnement de travail de certains techniciens. A noter que, même si elle ne représente que "5% de la population totale des cordistes", la gent féminine a aussi sa place entre mousquetons et baudriers.

C'est d'ailleurs pour échanger et "parler cordes" que les professionnels du secteur se sont donnés rendez-vous ce samedi à partir de 10h00. Mais cette fois, ils auront les pieds sur terre… Ou tout du moins, dans le sable.

jm/www.ipreunion.com

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