[VIDÉOS] Certains ont voté le plan de retour à l'équilibre du CHU

La CFDT demande des comptes aux élus

  • Publié le 19 février 2018 à 12:10
  • Actualisé le 19 février 2018 à 13:12

La Confédération française des démocratique du travail (CFDT) a organisé ce lundi matin 19 février 2018 un point presse devant le Centre hospitalier universitaire (CHU) de Bellepierre à Saint-Denis. Objectif : demander des comptes aux responsables politiques du conseil de surveillance du CHU ayant voté pour le plan de retour à l'équilibre (PRE) de l'établissement. Le syndicat de la branche "Santé-Sociaux" reste en grève illimitée contre certains points de ce PRE et en appellent désormais aux élus locaux et aux députés réunionnais.

 

"Au conseil de surveillance, ceux qui ont voté le PRE, Jean-Paul Virapoullé, Serge Camatchy, Joseph Sinimalé, Cyrille Melchior, Issa Abou, président du Conseil départemental de Mayotte, représentants des usagers, qu’ils assument leur vote." Voici le contenu de la banderole affichée par la CFDT devant l’hôpital.

Ses représentants veulent mettre "certains élus devant leurs responsabilités". Comme l’explique le secrétaire départemental de l’organisation, Expédit Lock-Fat dans les deux vidéos ci-dessous.

 

 

Les syndicats ont voté pour une seconde fois contre ce PRE lors du Comité technique d’établissement (CTE) le 14 février dernier."Il n’est pas normal qu’il y ait un avis contraire des politiques et des représentants des usagers que l’avis des hospitaliers qui y travaillent", détaille-t-il.

 

 

 

Le secrétaire départemental demande aux élus de tous bords un soutien afin de valider aussi un accompagnement social des agents. Notamment vis-à-vis de ceux concernés par le plan de départ volontaire à la retraite financé par l’Agence régionale de Santé (ARS) ou pour un meilleur suivi du personnel.

La CFDT a repris sa grève après le CTE du 14 février. L’organisation a demandé au directeur général du CHU Lionel Calenge de mettre à l’ordre du jour du CTE organisé ce jour là le plan de titularisation annuel de contractuels. Ce qui n’a pas été le cas avec le refus de la direction.

Lire aussi : Centre hospitalier universitaire - Les stratégies opposées des syndicats

Ce point n'est toujours pas acté et le syndicat espère obtenir un engagement de la part de Lionel Calenge. "Il faut que cela soit acté de manière officiel car le CTE a une valeur juridique", indique Expédit Lock-Fat. Retrouvez ses explications.

 


De leur côté, l’intersyndicale CFTC-FO Santé poursuivent aussi leur grève. Les deux syndicats attendent d’être reçus par le directeur de l’ARS François Maury. Leurs représentants demandent des éclaircissements sur plusieurs points. Notamment sur le détail des départs volontaires, la redéfinition du groupement hospitalier de territoire et la situation de l’hôpital de Cilaos, amené à fermer.

Le plan de retour à l’équilibre de la direction prévoit d’économiser 30 millions d’euros sur 4 ans afin de résorber le déficit du CHU de l’ordre d’une quarantaine de millions d’euros. Pour rappel, le Comité interministériel de la performance et de la modernisation de l'offre de soins (COPERMO) a examiné ce mercredi 31 janvier à Paris la situation du Centre hospitalier universitaire de La Réunion (CHU).

Lire aussi : La grève continue au CHU

Une décision favorable a été rendue concernant la reconstruction du bâtiment central de l'hôpital de Saint-Pierre et le plan de retour à l'équilibre. Ce PRE prévoit de faire 30 millions d'euros d'économie sur 4 ans dès cette année.

Plusieurs chefs de service et de chefs de pôle du Centre hospitalier universitaire (CHU) ont démissionné de leur fonction ce mardi 30 janvier. 34 démissions enregistrées transmises à la direction générale du CHU. Cette initiative vise à protester contre le plan de retour à l'équilibre et contre le directeur général Lionel Calenge dont les représentants du FAFPHR demandent le départ en raison du déficit actuel de l'établissement dont il serait responsable à leurs yeux.

ts/www.ipreunion.com

guest
0 Commentaires