Retraites

Journée de mobilisation à l'appel des syndicats le 18 octobre 2018

  • Publié le 18 octobre 2018 à 09:30

La Fédération Générale des Retraités de la Fonction Publique, des associations syndicales et des associations de retraités appellent à une journée de mobilisation ce jeudi 18 octobre 2018. Ils dénoncent "un recul social depuis 70 ans" et également la hausse de la CSG sans aucune revalorisation des pensions. Ils insistent que le fait que "tout le monde sera concerné, les futurs retraités comme les retraités actuels".

Un recul social de plus de 70 ans

Les dernières décisions du gouvernement concernant les pensions de retraite aboutissent à un recul social de plus de 70 ans. La pension de retraite n’est plus un droit mais devient une simple allocation sociale.
En 1993 l’évolution des pensions en fonction des salaires est remise en cause et remplacée par
une évolution en fonction de l’inflation. Aujourd’hui ce gouvernement abolit toute indexation. L’évolution des pensions, devenues allocations sociales, est désormais le fait du prince avec
l’objectif de les faire baisser drastiquement.

Un demi mois de pension perdu chaque année

Après une année 2018 sans aucune revalorisation des pensions mais avec une hausse de la CSG, une augmentation de 0,3 % en 2019 et 2020 alors que l’inflation prévue est de 1,7 % par an, les retraités auront perdu près de 6 % de pouvoir d’achat. Chaque année nous perdrons l’équivalent de plus d’un demi-mois de pension. C’est un appauvrissement programmé des retraités.

Un avant-goût de la réforme à venir

Ces mesures annoncent ce que sera la réforme des retraites que prépare le gouvernement. Tout le monde sera concerné, les futurs retraités comme les retraités actuels.
C’est peu dire que les retraités sont particulièrement visés et méprisés par Macron et son gouvernement. Opposer jeunes et vieux, actifs et inactifs comme le fait Jupiter n’est pas admissible.
Pour Macron les retraités sont des nantis, mais est-ce admissible quand on sait que le montant brut mensuel des pensions est de 1 380 euros et même 1 050 euros pour les femmes.
Et la situation est encore plus grave dans notre département où le montant des retraites du régime général est en moyenne de 653 euros pour les hommes et 605 euros pour les femmes.
Près de 50% des retraités réunionnais bénéficient de l’allocation de solidarité aux personnes
âgées.
Les retraités méritent-ils d’être traités d’inactifs quand on sait que la plupart d’entre eux sont investis à titre bénévole dans de nombreuses associations en tous genres :
• 48 % des présidents d’association sont des retraités
• 62 % dans les associations caritatives ou humanitaires
• 46 % dans l’action sociale
• 59 % dans les associations de défense des intérêts
• 40 % des présidents sont les fondateurs de leur association.
Quand on sait aussi que près de 400 000 retraités cumulent retraite et emploi selon les dernières statistiques de la CNAV, mais officieusement ils seraient près de 4 millions.
Comment Macron peut-il se permettre de leur reprocher de ne pas être solidaires, de leur demander d’arrêter de se plaindre et de lui dire merci pour tous les bienfaits qu’il leur prodigue.

Toutes les réformes, la réforme Balladur de 1993, le plan Juppé de 1995, la loi Fillon de 2003, les lois de 2010 et 2014, ont eu pour effet de diminuer le pouvoir d’achat des retraités. Nous refusons cet appauvrissement programmé des retraités. Il y a urgence à satisfaire les revendications des retraités. Mais cela suppose une profonde modification de la répartition des richesses produites par notre pays qui ne doivent pas profiter qu’aux premiers de cordée et aux entreprises du CAC 40, mais aussi une récupération des dizaines de milliards d’évasion fiscale.

Fédération Générale des Retraités de la Fonction Publique

www.ipreunion.com

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