Taxes, CSG, APL Acession, Plan pauvreté

Les propositions des élus pour répondre à la colère des "Gilets Jaunes" réunionnais

  • Publié le 20 novembre 2018 à 02:58
  • Actualisé le 20 novembre 2018 à 05:14

Quelques parlementaires et élus locaux ont eu la plume alerte depuis le début de l'après-midi de ce lundi 19 novembre. Parmi les "bonnes feuilles", Huguette Bello, Ericka Bareigts, Jean-Hugues Ratenon, Daniel Lorion y sont tous allés de leur plaidoyer pour un monde plus juste et plus solidaire. Si les propositions de ces élus actent tous de la nécessité de freiner des deux pieds sur l'augmentation des taxes sur les carburants, donc du prix de l'essence et du gasoil, ces réflexions s'aventurent également en amont du problème qui a lancé sur les barricades les "gilets jaunes" : les difficultés de la vie sur l'île pour les familles, les chômeurs, les diplômés et les non-diplômés, les jeunes et les moins jeunes.

Le recul sur la hausse de la taxation carburants fait l’unanimité

Huguette Bello, Ericka Bareigts, Jean-Hugues Ratenon et Daniel Lorion parlent tous d’une seule voix : ils estiment nécessaire d’annuler l’augmentation de la taxation du carburant et l’alignement sur la métropole à l’horizon 2025. Si Cyrille Melchior ne parle pas du carburant à voix audible, le Président du Conseil départemental va encore plus loin que la seule pompe à essence en évoquant "l'augmentation de la fiscalité qui réduit fortement le pouvoir d’achat en particulier pour les travailleurs pauvres, les retraités et les classes moyennes", à l'instar de Jean-Hugues Ratenon qui veut mettre fin à la CSG sur les retraites. Tous évoquent la nécessité de "répondre à la colère des Réunionnais" en les écoutant.

Le rétablissement des contrats aidés comme avant

Autre point d'accord dans la concorde totale, les contrats aidés. Pour Cyrille Melchior, "la réduction drastique du nombre des contrats aidés laisse sans solution d’insertion une grande part de la jeunesse réunionnaise, durement touchée par le chômage" et évoque les efforts faits par le Département en matière de chantiers d'insertion pour aider les jeunes.

Huguette Bello, Ericka Bareigts, Daniel Lorion et Jean-Hugues Lorion vont plus loin que ce constat et demandent  que le gouvernement "rétablisse le nombre précédent de contrats aidés financés au moins à hauteur de 85%, comme à l’origine".

Le retour de l'Allocation Logement Accession

Clairement identifiée comme une cause d'appauvrissement des classes populaires et moyennes, la suppression de l'Allocation Logement Accession est évoquée par Huguette Bello et Ericka Bareigts comme une injustice, tandis que Daniel Lorion et Jean-Hugues Ratenon proposent de la rétablir dans les mêmes conditions qu'à l'origine.

S'il ne l'évoque pas in tute nomine, Cyrille Melchior en revanche montre qu'il est possible pour une collectivité responsable de ne pas programmer de hausse des taxes tout en agissant pour aider les plus démunis (chèque santé, pass transport, accompagnement social renforcé, prise en compte de la dépendance du sujet handicapé ou âgé...).

Un plan pauvreté à mettre en oeuvre

Cyrille Melchior l'évoque dès les premières lignes de son communiqué : La Réunion souffre "d'un niveau de pauvreté hors normes, qui touche plus de 40% de la population", Huguette Bello et Ericka Bareigts réclament la mise en place d'un plan pauvreté spécifique à La Réunion, Jean-Hugues Ratenon appelle idéalement à "l’expérimentation du territoire zéro chômage sur l'ensemble de l'île", au rétablissement du RSTA pour les salariés pauvres, d’aligner les retraites sur le coût de la vie, d’initier une retraite agricole à hauteur de 75% du smic net, d’organiser une prise en charge santé gratuite pour les personnes âgées et de supprimer les mutuelles, d’assurer la continuité économique sur les prix des produits et d’augmenter tous les minimas sociaux à minima sur l'inflation.

ml/www.ipreunion.com

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1 Commentaires
Macatia
Macatia
5 ans

Que dit et que fait notre senareur ami de Didix casse noisettes. Il est vrai qu'il a bien avoué devant les juges qu'ils ne sait pas compter pour s'excuser de ses malversations. Néanmoins il perçoit des indemnités de la république, fruit de nos impôts.