Protection de l'environnement

Braconniers de palmistes, gare à vous, on vous surveille

  • Publié le 19 décembre 2019 à 14:27
  • Actualisé le 19 décembre 2019 à 17:09

La lutte continue contre le braconnage de palmistes. Pour montrer l'impact quotidien des braconniers sur les forêts de l'île, l'Office national des forêts (ONF) et le Parc national ont organisé la visite d'une forêt dans le sud sauvage, dans les hauts de Saint-Philippe. Les agents ont expliqué leur action d'encadrement des cultures de palmistes. En 5 heures de marche, une centaine de palmistes rouges coupés illégalement ont été repérés. Le palmiste rouge des bas est en voie de disparition, celui des hauts finira inexorablement par suivre, selon les agents.

Afin de garantir la légalité des cultures de palmistes, l'agent de l'ONF Eugène Payet, technicien forestier territorial sur la commune de Saint-Philippe, a pour rôle de contrôler les poinçons des arbres. Obligatoires, ils sont une garantie que la culture est autorisée. "Pour en avoir le droit, il faut fournir de nombreux documents. Moi je viens sur le terrain pour vérifier que ce qui a été indiqué est bien ce qui se trouve sur la parcelle".

Par la suite, il remet une formulaire, "une sorte de laisser-passer pour le transport de palmistes. Ce papier fait la différence entre un palmiste braconné ou un palmiste légal".

Pour les consommateurs, en bout de chaîne, il faut contrôler si le poinçon a été bien été respecté. Les palmistes autorisés sont en effet poinçonnés. Pas de poinçon, pas de palmiste autorisé.

Le risque du braconnage ? Selon l'un de ces agents, c'est l'érosion des sols. "A force de transporter des palmistes illégaux, ça érode les sols. Les chantiers ne sont pas entretenus. Si on passe régulièrement, ça abîme l'environnement".

La coupe du palmiste peut avoir un impact sur l'écosystème également. "Ce sont les arbres les plus grands qui sont coupés par les braconniers, ce qui crée des puits de lumière, et favorise l'entrée d'espèces exotiques". Par ailleurs le palmiste est une plante haute, et accueille de ce fait un type de phasme. "S'il perd sa plante, le phasme disparaît lui aussi, c'est l'effet papillon."

www.ipreunion.com / redac@ipreunion.com avec RTL

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