Les personnels de santé reçus pendant 3h

La préfecture et l'ARS promettent 42.000 masques dès la semaine prochaine

  • Publié le 28 mars 2020 à 15:13
  • Actualisé le 28 mars 2020 à 16:55

Les partenaires sociaux, représentants des personnels soignants, ont été reçus par le préfet Jacques Billant, la directrice de l'Agence régionale de santé Martine Ladoucette et le directeur général du CHU de La Réunion Lionel Calenge, pour faire part de leurs remontées de terrain dans la lutte contre le coronavirus. Plusieurs points cruciaux ont été abordés durant près de 3 heures de réunion, notamment concernant le manque de matériel. 42.000 masques seront reçus la semaine prochaine. Dès lundi, un pavillon dédié aux patients en psychiatrie ouvrira pour mieux les prendre en charge pendant le confinement. (Photo rb/www.ipreunion.com)

“On a tous pu s’exprimer sur les problématiques de terrain”, se félicite d’emblé Zohra Givran déléguée de Sud Santé. Pendant près de 3 heures, 9 représentants syndicaux des professionnels de santé ont été reçus par le préfet, la directrice de l’ARS et le directeur du CHU de La Réunion pour partager leurs inquiétudes et difficultés rencontrées sur le terrain de la lutte contre le coronavirus. “On a beaucoup parlé de la problématique autour du manque de matériel et de moyens.”

Les masques présentant des traces de moisissures parmi le lot distribué cette semaine avait particulièrement désenchanté le personnel médical. Ils ont été rassurés par l’annonce des autorités que 7.000 nouveaux masques seraient distribués dans les prochains jours et qu’une commande de 42.000 arrivera dès la semaine prochaine. “Je ne pourrai pas répondre par la négative”, se félicite à demi-mot Willy Fleuris, représentant de la CFTC, à la question de la qualité de la réunion. “Elle nous a permis de déblayer cette histoire de manque de masques, notamment pour les soignants qui travaillent en libéral, les infirmiers et les kinés.”

Au-delà de cette arrivage imminent, les professionnels de santé de La Réunion restent tributaires des décisions prises en Métropole, ont tempéré la préfecture et l’ARS. Les autres commandes arriveront de manière fluctuante.

- Un pavillion pour les patients en psychiatrie -

D'autres points de contention ont été éclaircis au cours de cette réunion de tout point de vue constructive. "Nous étions tous avec une certaine sensibilité. Aucun point n’a suscité de contradiction, chacun a pu prendre parole et exprimer son point de vue sereinement", se satisfait Zohra Givran. "FO a abordé les problèmes de manque de matériel, la CFTC des Ehpad, la CFDT de la psychiatrie..." Concernant la psychiatrie, un pavillon dédié aux patients en psychiatrie ouvrira pour mieux les prendre en charge pendant le confinement.

"On a fait entendre la voix des partenaires sociaux, des personnels sur le terrain, qui n’a pas été prise en compte jusqu’à présent dans toute cette organisation chaotique." Les représentants syndicaux ont notamment soulevé la question des dépistages pour les personnels soignants arrivant de Métropole ou d'autres zones à rique.

"Tout le monde est soumis à 14 jours de confinement lorsqu’il revient de Métropole, et ce n’est pas le cas pour le personnel hospitalier. On  commence tout juste à les dépister quand ils reviennent d’une zone à risque", explique Zohra Givran. "J’ai fait part de mon inquiétude parce que ça crée vraiment des problèmes dans les équipes. On constate un absentéisme lié au fait que des personnes reviennent de voyage et ne sont pas dépistées. Le préfet avait l’air soucieux des préoccupations des hospitaliers, ils ont entendu".

- "Changer le mode de communication" -

La délégué Sud Santé s'est également émue auprès de Martine Ladoucette d'un manque de vaolrisation des structures de santé réunionnaises, qui provoquerait une crainte encore plus grande au sein de la population. "On a également demandé une communication différente. Actuellement on égraine le nombre de morts, on nous dit qu’on pourrait aller en Afrique du Sud en cas de réanimation... J’ai préconisé qu’on rappelle ce qui est fait sur nos établissements. Il y a beaucoup de choses qui ont été mises en oeuvre, modifiées, avancées. Qu’on change le mode de communication pour que la population soit moins stressée. Il faut expliquer à la population que nos hôpitaux sont en première ligne, vont faire face et que nous avons les moyens."

Enfin, le préfet Jacques Billant a promis aux partenaires sociaux que les personnels soignants du CHU Sud bénéficieront de prélèvements, au même titre que le CHU Félix Guyon. Une avancée supllémentaire dont se satisfont, mais que surveilleront les syndicats des professionnels de santé.

aa / www.ipreunion.com / redac@ipreunion.com

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3 Commentaires
Y en a marre
Y en a marre
4 ans

Minable que des blablabla et comme par magie aujourd'hui le nombre de cas covid 19 reste à 145 bizarre on nous cache des choses depuis le début c est que des mensonges honte à vous

thiery
thiery
4 ans

Si un peu plus de 7500 infirmiers liberaux en activites, 42000 masques representent un peu moins de 6 masques par infirmier!

CECCU, depuis son mobile
CECCU, depuis son mobile
4 ans

Il était temps mais que de personnes oubliées dans ce compte à commencer par les forces de l'ordre et les pompiers une nouvelle preuve de leur incompétence et dire que tout aurait pÃ"t être autrement et sans danger si on avait réfléchi et pris les bonnes décisions alors qu'on avait de l'avance sur l'épidémie faudra rendre des comptes