[LIVE] Koz ek Roger Ramchetty

"Nout kréol in zour i sa trouv osi son lékritire"

  • Publié le 22 octobre 2020 à 14:37
  • Actualisé le 24 octobre 2020 à 07:04

Ce vendredi 16 octobre dans le cadre de notre Facebook live hebdomadaire et somèn kréol oblige, nous recevons Roger Ramchetty, président du Conseil de la culture, de l'éducation et de l'environnement. Vous connaissez les règles du jeu : pendant une dizaine de minutes notre invité s'entretiendra en direct avec Imaz Press, sur différents thèmes d'actualité ou non. Après un premier temps d'échanges entre notre interlocuteur et notre journaliste, la parole sera à vous. Pendant une trentaine de minutes vous pourrez poser toutes vos questions à Roger Ramchetty. Elles seront relayées en direct par nos journalistes et l'invité vos répondra en direct. Rendez-vous dès 14h30 sur notre site et sur notre page Facebook. A vos questions et à vos commentaires (Photo D.R./ Conseil de la culture, de l'éducation et de l'environnement)

  • Ce live est désormais terminé

    Merci de l'avoir suivi et à bientôt

  • Classes bilingues

    "Il y avait des classes bilingues, avec une alternance entre français et créole. Ces marmailles ils parlent bien le créole et ils parlent mieux français que ceux qui ne sont pas bilingues. On a besoin des deux pour bien parler le créole et le français. Mais malgré ça, il n'y a même pas 1% des marmailles aujourd'hui qui ont cette sensibilité de la langue créole."

    Aujourd'hui le créole envahit le français aussi, "je ne suis pas inquiet mais je trouve qu'on ne progresse pas pour nos marmailles".

  • Comment écrire le créole ?

    Il existe plusieurs écritures créoles et "pas de graphie parfaite pour le créole. Le français, ça a pris 300 ans pour le stabiliser un peu", rappelle Roger Ramchetty.

    "Aujourd'hui quand on dit 'nou lété" au lieu de "nous étions", il y a plein d'écritures possibles, ça pose des problèmes. On dit qu'il faut écrire exactement comme on entend, mais c'est faux."

    Les histoires des cédilles ou autres caractères spéciaux en français sont aussi compliquées parfois. "Le sh au lieu du ch était pas mal finalement. Sur le site du CEE on a proposé certaines choses."

  • Kosa lé in kréol ?

    "Définir un créole, ce n'est pas une affaire facile", admet Roger Ramchetty. "Je suis aussi malbar. Le créole, c'est le mélange, le métissage, c'est ça qui fait La Réunion. C'est comme un zembrocal."

  • "Comment ça va", ou "koman i lé" ?

    "Il faut accepter les deux, créole et français, mais si vous me demandez 'comment ça va' et pas 'koman i lé' je vais quand même vous répondre !" s'amuse Roger Ramchetty.

  • Bonjour suivez notre live,

    Nous interrogeons Roger Ramchetty dans le cadre de la Somèn Kréol

À propos

Semaine créole oblige, nous recevons aujourd’hui Roger Ramchetty, président du Conseil de la culture, de l’éducation et de l’environnement. Agé de 68 ans, cet enseignant de métier préside cette instance depuis 1993. Le CCEE a pour mission, rappelons-le, de donner son avis sur les documents budgétaires de la Région ainsi que sur sa politique en matière de culture, d’éducation et d’environnement. Le CCEE est aussi très impliqué dans la défense, la promotion et la diffusion du créole.

Avec le président de cette institution, il sera donc bien évidemment question du créole. Nous aborderons la question de la graphie qui continue de faire débat. Doit-on continuer à utiliser plusieurs types de graphies ou doit-on aller vers une harmonisation de la graphie créole ? Nous demanderons notamment à Roger Ramchetty quelles sont les démarches adoptées pour permettre un rapprochement de ces différentes graphies.

Nous évoquerons aussi l’incontournable question du créole à l’école. Autrefois sujet à controverse, le créole est aujourd’hui de plus en plus enseigné à l’école. On estime que 5 à 6% des élèves réunionnais bénéficient d’un tel enseignement. Bonne ou mauvaise chose ? Apprendre le créole à l’école peut-il aider les enfants à mieux apprendre le français ? C’est un des principaux débats autour de cet apprentissage. Cette question est d’autant plus importante sur une île qui recense près de 110 000 illettrés. La créole peut-il être un outil de lutte contre l’illettrisme ?

En ce qui concerne l’usage du créole au quotidien, nous ferons avec le président du CCEE un état des lieux de la pratique du créole. Les jeunes réunionnais perdent-ils sont usage ou au contraire se renforce-t-il au fil des années ? Faut-il mettre en place des outils de préservation et de diffusion de cette langue ?

Enfin, nous aborderons un sujet sociétal pour finir avec cette question fondamentale dont les réponses peuvent bien évidemment être multiple : qu’est-ce qu’être créole aujourd’hui ? Peut-on parler de "créolisation de la société" comme Jean-Luc Mélenchon, pour parler d’une société pluriculturelle ?

A vos questions et à vos commentaires

www.ipreunion.com / redac@ipreunion.com

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