Eboueurs, postiers, caissiers, boulangers...

Coronavirus : les professions exposées demandent plus de protection

  • Publié le 20 mars 2020 à 17:55
  • Actualisé le 21 mars 2020 à 16:52

Plusieurs secteurs d'activités restent mobilisés et sont exemptés du confinement national décrété par le président de la République Emmanuel Macron. Parmi elles, les éboueurs sont parmi les plus exposés au coronavirus. Ce jeudi 19 mars 2020, une trentaine de salariés du groupe Nicollin Océan Indien ont exercé leur droit de retrait et n'ont pas effectué la collecte quotidienne des déchets. Ils demandent des masques, du gel hydroalcoolique, des gants et autres mesures de protection pour continuer à travailler en sécurité. De même pour les postiers de La Plaine des Cafres, dont les syndicats s'indignent du manque de matériel de protection, alors qu'ils continuent d'exercer leur métier. Dans une lettre adressée au préfet Jacques Billant, la CFDT demande des mesures similaires pour les caissiers de La Réunion. (Photos rb/www.ipreunion.com)

• Les infirmiers

Les infirmiers attendent toujours l’arrivée des stocks de masques sur l’île. En attendant, ils renforcent les gestes de protection sanitaire avec les patients : "pas de contact physique inutile, lavages de mains fréquents, et surtout strict respect des règles de confinement en dehors des horaires de travail", explique Sébastien Lallemand, président de la Fédération nationale des infirmiers de la Réunion.

Si l’infirmier libéral ressent l’inquiétude grimpante de la profession quant au manque de masques, il relate surtout la crainte des patients. "La population a peur d’être contaminé par les soignants", regrette-t-il. "On voit même certains refus de soins", explique Sébastien Lallemand, qui rappelle que La Réunion n’est qu’au stade 1 de l’épidémie. "Le virus est pour le moment isolé, les risques sont a priori minimes", poursuit-il optimiste.

"Il y a plus de risque en refusant d’être pris en charge pour les soins, notamment chez les diabétiques, qu’en étant contaminé !", précise Sébastien Lallemand.
En début de semaine, l’Agence régionale de santé (ARS) a indiqué que des stocks seraient acheminés jeudi 19 mars. Le même jour dans l’après-midi, aucune nouvelle de ces biens, devenus rares.

Le personnel médical attend des informations de la part des autorités compétentes. “On ne sait pas quand ils arriveront”, déplore l’infirmier libéral, qui explique que certains "clusters" (foyers de contamination), comme l’Oise ou le Grand-Est, sont prioritaires. "Mêmes dans ces zones, les masques sont distribués au compte-goutte, 18 masques par semaine et par médecin." Sébastien Lallemand appelle à ne pas céder à la panique, et rappelle que l’île est toujours au stade 1. "On a de l’avance par rapport à la métropole, on a pris des mesures plus tôt, comme le confinement. Le virus ne circule pas parce qu’il ne s’agit que de cas importés."

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En effet, l’île agit efficacement pour faire face à l’épidémie. "On se prépare pour pouvoir prendre en charge à domicile ou par télé-soin les patients atteints, pour désengorger les hôpitaux." Des dispositifs spécifiques ont été mis en place pour gérer une éventuelle multiplication des cas sur l’île. "La sécurité sociale anticipe la prise en charge des patients en ambulatoire en ville". En prévention, on a demandé aux infirmiers réunionnais s’ils acceptaient de prendre en charge des patients atteints de la Covid-19 à domicile. Environ deux-tiers d’entre eux ont accepté.

Les services sanitaires de La Réunion se montrent particulièrement prudents car si l’épidémie vient à se répandre sur l’île, la gestion risque d’être compliquée. "On a de petites capacités d’accueil en réanimation. On ne pourra pas profiter de rapatriement sanitaire comme en métropole. La crainte reste donc la flambée de l’épidémie. Est-ce qu’on pourra faire face à l’afflux de patients ?"

• Les Ehpad

Les Etablissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD) continuent évidemment leur activité, mais avec des restrictions claires, le coronavirus étant le plus mortel avec les personnes âgées. Toutes les entrées et sorties sont formellement interdites au public. "Nous les finançons et prenons en charge l’hébergement de certaines personnes, mais nous n’organisons pas la gestion de l’Ehpad", explique-t-on au Département.

Si l'organisation des établissements dépend uniquement des structures privées, le Département assure cependant qu'un dispositif de protection et d'aide à destination du personnel sera mis en place "dans les tous prochains jours".

• Les éboueurs

Outre les soignants, plusieurs corps de métiers continuent de travailler malgré le confinement de 15 jours en vigueur dans le pays, parfois en étant sujets à divers contacts dans l’exercice de leurs fonctions, souvent sans le nécessaire pour se protéger. “Notre entreprise n’a pas anticipé au niveau des produits désinfectant”, lamente Laurent Crescence, délégué syndical CFTC du groupe Nicollin Océan Indien. “On travaille dans les poubelles, on ramasse les déchets des hôpitaux. Nous sommes au front, nous sommes au combat comme les médecins, et on n’a rien, aucun matériel nécessaire pour se désinfecter.”

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Ni gel, ni masques, ni gants n’ont été fournis aux éboueurs selon le délégué syndical, qui regrette que cela n’ait pas fait l’objet d’une réflexion en amont, avant l’arrivée du virus à La Réunion, le confinement national et la rupture de stocks des produits recherchés. Aussi, depuis ce jeudi 19 mars 2020, 22 salariés ont exercé leur droit de retrait et n’ont participé à la collecte des déchets. “Il y aura des conséquences sur les collectes, automatiquement. Des collègues ont été intimidés. Apparemment, on nous dit que si on se met en arrêt, l’entreprise ne nous paiera pas. C’est un moyen de pression, les collègues ont peur et vont travailler.”

Un travail qui ne peut se faire dans le respect total des gestes barrières, que l’entreprise a pourtant bien communiqués à ses employés. “Il nous affichent les consignes mais on n’a pas les moyens de les appliquer. L’entreprise nous dit qu’ils n’ont pas le nécessaire pour nous protéger mais qu’il faut aller travailler quand même. Entre temps, on est exposé, on est en danger...”

Christophe Tabaka, chef d'exploitation du groupe Nicollin-OI, rétorque que ce droit de retrait n'est en aucun cas justifié au vu des mesures prises, en accord avec les directives du Syndicat National des Activités du Déchet. "On suit à la lettre les dispositions exceptionnelles dans le contexte de pandémie, à savoir qu’on n’a plus le droit d’être à trois en cabine. On nous demande de n’être plus que deux pour conserver une certaine distance de sécurité. Nous mettons à disposition de nos employés de quoi désinfecter les camions puisqu’ils se les partagent."

À la question des risques encourus, Christophe Tabaka maintient que les règles de sécurité et d'hygiène inhérentes à la profession combinées aux gestes barrières sont suffisants pour ne pas contracter le virus. "Personne n’a envie d’attraper le virus, on est bien d’accord. On collecte les déchets de gens malades depuis déjà des années, ce n’est pas pour autant qu’on en tombe malade. On est dans un métier du déchet qui est déjà très protégé, avec des mesures très strictes en temps normal. C’est sûr, ils travaillent sur la voie publique, mais ils ne sont au contact de personnes. Il y en a un qui conduit, l’autre qui collecte les déchets, mais ils ne sont pas au contact du public comme les caissières ou le personnel soignant."

Un autre point de contention réside dans la vétusté présumée des douches à disposition des éboueurs. “Ça fait six ans qu’on leur demande des vestiaires dans les normes, ça fait six ans qu’on nous envoie balader. Les douches ne sont pas utilisables. Quand on prend une douche, on se retrouve avec 30 centimètres d’eau.” Beaucoup rentrent donc chez eux, sans pouvoir se laver après avoir été en contact avec les déchets toute la matinée. Un risque de contamination de plus.

Faux, selon Christophe Tanaka, qui affirme que ses salariés ont intégrés des locaux neufs le 1er août 2014, et que les douches ont même été entièrement refaites il y a trois ans, suite à des dégradations. "Les douches sont nettoyées régulièrement. Très peu décident de la prendre, c'est leur choix." Concernant l'absence de masques, le chef d'exploitation explique : "Il n’y a déjà pas de masques pour l’ensemble du personnel médical et soignant, vous doutez bien qu’on n’en aura pas forcément. On n’a pas non plus de gel hydroalcoolique mais on a du produit désinfectant à disposition. On respecte les consignes qu’on nous donne."

Laurent Crescence a toutefois adressé un courrier au préfet pour lui faire part de ses doléances. "J’espère qu’il va réagir", escompte-t-il.

• Les caissiers

Par la voix de Joël Dalleau, secrétaire général de la CFDT commerces et services Réunion, les caissiers ont également interpellé le préfet Jacques Billant dans une lettre, attirant son attention sur les risques encourus, alors que les commerces alimentaires restent ouverts pendant le confinement.

“Dans ces secteurs d’activité, des milliers de salariés y travaillent, et ils sont tous exposés à un risque de contamination par le public consommateur qui vient faire ses courses dans ces magasins. (...)

Avec les ouvertures d’exceptions des commerces alimentaires, les caissières sont exposées de manières continues à un risque de contamination et quand bien même la distance d’un mètre a été mise en place et respectée dans ces lieux à forte affluence humaine. Personne n’est à l’abri d’un geste incontrôlé, d’un client (qui est considéré par les autorités comme non atteint du virus) qui éternue ou qui tousse hors coude, au niveau des caisses, à moins d’un mètre de la caissière, et le plus souvent à moins d’un mètre du client suivant”, alerte le courrier.

“Le président de la République dans son discours au français le 16 mars dernier, a employé le mot GUERRE… Les caissières de la grande distribution alimentaire, vont travailler elles aussi comme en temps de GUERRE face à un ennemi invisible, difficile de battre au corps à corps, et sans protection. Elles ne peuvent malheureusement pas bénéficier d’un masque comme leur concitoyen de la santé, certes ces derniers ont une lourde et grande responsabilité et énormément de courage, mais la sécurité de notre population doit rester immuable. (...)

Pour le syndicat commerce et services CFDT de la réunion, il est indispensable, voire primordiale que les caissières de tous les magasins alimentaires puissent être classées parmi les personnes prioritaires du port d’un masque de protection dans le cadre de leur travail.”

George Caro, secrétaire général de la CGTR commerces et services, principal syndicat du secteur à La Réunion, ne peut qu'abonder en ce sens : "Le métier est beaucoup plus pénible parce que la fréquentation des grandes surfaces a énormément augmenté en quelques jours. L'affluence est grande pratiquement toute la journée. Il y aussi le problème de l’incivilité des consommateurs, des insultes à tout-va. Les caissières sont vraiment confrontées à une pénibilité extrême."

Il soulève également la question des protections des employés de caisse. "Malgré tout ce qu’on dit, malgré tout ce qu’on entend, les précautions sont vraiment très limitées. C’est vraiment le strict minimum : une petite fiole de gel hydroalcoolique, quelques gants... Il n’y a pas assez pour que les caissiers se sentent vraiment protégés face à la grande menace qui se trouve devant nous." Les revendications de la CGTR sont limpides : "Que les mesures de sécurité soient vraiment au maximum et surtout que si, par malheur, les entreprises sont amenées à utiliser le chômage partiel, que les salaires soient pris en charge à 100%."

• Les policiers

Également en première ligne et tout aussi dépourvus de matériel de protection sont les forces de l’ordre, alors que tous sont amenés à être sur le terrain et être au contact de la population. “Les collègues vont travailler sans être équipés de façon efficace et en prenant le risque d’être contaminés ou de contaminer le public”, regrette Edwige Guesneux, déléguée syndicale Unité SGP police FO. “On s’impose une barrière sanitaire, mais on n’a pas le droit de porter de masques. Ca laisse une ambiance d’inquiétude et même de colère.”

En effet, les policiers ne sont autorisés à porter les quelques masques chirurgicaux qu’ils ont à disposition uniquement en présence de personnes présentant des symptômes du coronavirus. “La justification qu’on nous donne est qu’il ne faut pas affoler les gens. S’il y a des contrôles avec des masques, ce serait anxiogène pour la population. On demande au gouvernement de prendre ses responsabilités et de nous fournir du matériel de protection.”

L’insuffisance de matériel et la situation de crise que représente la pandémie est, d’autre part, source de stress pour l’ensemble des fonctionnaires de police. “Ca fait partie du métier, on fait le travail mais avec inquiétude”, indique Edwige Guesneux.

Un son de cloche partagé par Laurent Boyer, représentant du syndicat Alliance Police Nationale. “Depuis le début du confinement, nous sommes employés 24 heures sur 24 en rondes et patrouilles. Tout le monde est sur le qui-vive. Nous sommes des hommes et des femmes, nous avons aussi nos craintes, parce que nous manquons de moyens.”

Malgré le ralentissement de la fréquentation des commissariats de l’île, les Réunionnais étant priés de ne se déplacer qu’en cas de motifs graves, difficile de rester calme et serein en tout circonstance. “Le sentiment par rapport à tous ces événements est que nous ne sommes pas assez pris en considération. Nous sommes en première ligne mais souvent les oubliés de notre administration, les oubliés du gouvernement. Nous ne sommes peut-être pas des personnels de santé mais nous sommes sur le terrain au service du public”, clame Laurent Boyer.

Les demandes sont en tout cas remontées aux hautes instances, par le biais du bureau national. En attendant, le message reste clair pour les Réunionnais : “Le confinement n’est pas mesure à prendre à la légère mais une mesure nécessaire pour ralentir la propagation du virus covid-19.”

• Les stations-service

L'exécutif l'a affirmé, les déplacements doivent se limiter à certaines situations précises. Il n'y a pas interdiction de se rendre dans les stations-service, qui restent ouvertes. En revanche, seuls les cas d'absolue nécessité justifient de se rendre à la pompe. Inutile de se déplacer pour un simple complément de carburant, même si les tarifs à la pompe sont très attractifs ces derniers jours. 

Les Réunionnais sont visiblement respectueux de ces consignes puisque la fréquentation a fortement baissé. "On est en effectif réduit depuis le début du confinement parce qu'il y a moins de monde, explique le gérant d'une station Ola Energy de Saint-Denis. On essaye de respecter les conditions de sécurité, de se laver les mains, de mettre du gel. Par contre, on n'a pas de masques."

"Avec le confinement, c'est très calme, on ne voit plus de monde. Les gens et les ventes sont très restreintes. C'est le calme plat, constate Monsieur Laljy, gérant d'une station-service Vito. Les pompistes portent des gants et on respecte la distance d'un mètre."

• Les postiers

Déjà en froid avec leur direction, les postiers de La Réunion, toujours en distribution, dénoncent eux aussi le manque de matériel nécessaire aux mesures d'hygiènes préconisées par les autorités. "Les consignes de sécurité ne sont pas forcément respectées partout. Nous n’avons que des bidons d’eau et du liquide vaisselle, que les agents remplissent dans des bouteilles. Il y a des endroits où on dit aux postiers de ramener leur propre savon", explique Loïc Désirée secrétaire général de la CGTR FAP. "On est censé avoir 1 mètre minimum de distance de sécurité et ne pas être plus de 5 dans la même pièce, or il y a des bureaux où les postiers sont à 30, 40, 50 à trier le courrier. Pour nous, c’est déplorable."

Comme les éboueurs, certains facteurs réfléchissent à exercer leur droit de retrait, mais Loïc Désirée évoque des pressions de la direction pour inciter les inciter à continuer le travail. "Ils nous disent on sera considéré comme gréviste et qu’on s’expose à des sanctions disciplinaires lourdes."

Jeudi 19 mars 2020, les agents de La Plaine des Cafres, ont tout de même exercé ce droit de retrait, que les agents remplissent dans des bouteilles. "Cette fois-ci, ils n'ont pas cédé aux pressions de la direction et ne sont pas partis en tournée. La veille ils avaient été contraints de partir en distribution sans aucun équipement, pour distribuer uniquement des imprimés publicitaires", relate Bruno Aporchat, délégué Sud PTT.

Là aussi, le manque d'anticipation est fortement regretté. "Les masques, il n’y en a pas en grande quantité. Lorsqu’on a demandé des masques pour les chargés de clientèle, on nous avait répondu qu’il ne fallait pas céder à la psychose. Aujourd’hui, on y est, il y a 19 cas (depuis ce témoignage, le nombre total est passé à 28, ndlr). On a même des encadrants qui ont voyagé, sont revenus et ont serré la main du personnel. S’il y a une situation grave, le directeur régional prendra ses responsabilités."

Lire aussi : Le nombre de cas double en une journée et passe à 28 à La Réunion

• Les boulangers 

Les boulangeries sont aussi exclues de catégorie des lieux publics contraints à la fermeture. Elles peuvent même ouvrir 7 jours sur 7, contre 6 auparavant. Mais selon Ginette, gérante de la boulangerie Paris, à Saint-Denis, “le métier a beaucoup changé depuis le début du confinement”. La situation est difficile à gérer. “On est ouvert parce qu’on n’a pas vraiment le choix, mais on tourne au ralenti”, explique-t-elle.

Si les clients manquent, ce n’est a priori pas le cas des matières premières. “Les fournisseurs nous ont dit qu’il n’y aurait pas de problème”. La boulangère, comme la plupart des commerçants, vit dans l’insécurité, et doute des promesses du président de la République. "Il dit qu’il donne, mais quoi ? Quand ? Comment ?", s’interroge Ginette.

En ce qui concerne les mesures de sécurité, elle s’assure que tout le personnel de son établissement porte des gants et un masque. “On ne connaît pas l’état de santé de nos clients. On se protège et on les protège”, justifie-t-elle.

aa / ldp / www.ipreunion.com / redac@ipreunion.com

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8 Commentaires
Doomsundup
Doomsundup
4 ans

C vrai mé ya d'autre gens non ?

tutifrutti
tutifrutti
4 ans

C'est bien de penser aux caissières, mais en grande surface, il n'y a pas qu'elles qui sont en contact des clients ( qui ne portent pas de gants ni de masques ), il y a aussi les agents de néttoyages et les employés de libre service, exploité à la Réunion. Je dis exploité, car bon nombres sont sous évalués en fonction de leurs postes mais cela n'interesse personne. Il faut attendre un virus pour attirer l'attention sur ce personnel, et on les oubliera quand la vague sera passée ;(

Joss
Joss
4 ans

Mon fils travaille dans la sécurité.Pas de gant pas de masque pas de gel. Sa société est prestataire pour une mairie. Une grande ville. On lui demande de compter et de faire remplir un document sans aucune mesure de securite.Une honte

Lof70
Lof70
4 ans

Et la dans la bonne blague que vous faites les agents d'entretiens en immeuble qui gerent plus de 10 blocs donc plus de 100 logements, les supers marchés et hÃ'pitaux ils sont quoi ?

Pupuce
Pupuce
4 ans

Bjr on pense pas les techniciens de surface qui font le nettoyage dans les magasins on est tt les jours en contact des gens

Weena
Weena
4 ans

Et les agents d'entretiens?

Aurélien
Aurélien
4 ans

Bien et les gens du batiment enfin les ouvriers parce nous on doit bosser.

Seb
Seb
4 ans

Et les agent sécurité en supermarché en hôpital epsmr ... les intervenant alarme