Covid-19

Dispositif militaire, quatorzaine, hausse des prix... Annick Girardin réagit à la crise sanitaire

  • Publié le 31 mars 2020 à 15:02
  • Actualisé le 31 mars 2020 à 15:13

La ministre des Outre-mer Annick Girardin a pris la parole ce mardi 31 mars, dans un entretien à distance diffusé en direct sur Réunion 1ère. Elle a rappelé l'importance du confinement pour tous les territoires ultramarins et les différents dispositifs mis en place pour éviter la propagation du virus, y compris dans les départements plus fragiles comme Mayotte. La ministre a assuré que tout était fait pour se préparer, rappelant qu'à La Réunion les capacités d'accueil sont passées de 111 à 161 lits. Sur la question de la hausse des prix, dommage collatéral de la crise sanitaire, Annick Girardin a indiqué qu'elle demanderait aux préfets d'intervenir pour fixer des prix si le besoin s'en faisait sentir. (Photo d'illustration rb/www.ipreunion.com)

"Je veux dire à tous ceux qui sont mobilisés que je veux les féliciter" a déclaré la ministre des Outre-mer au micro de Réunion 1ère ce mardi 31 mars. "Et à tous ceux qui respectent le confinement, je veux les remercier également."

Annick Girardin s'est exprimé sur les différents dispositifs mis en place dans les Outre-mer, notamment le renfort militaire prévu dans le sud de l'océan Indien, à savoir le déploiement du porte-hélicoptères Mistral à La Réunion et Mayotte, prévu à partir du 4 avril. "Il faut que les masques rentrent" a-t-elle déclaré. L'une des missions de ce bâtiment militaire sera notamment de stocker les masques de façon sécurisée et d'assurer le transport de matériel médical.

Sur le plan sanitaire, la ministre a également mentionné la récente décision de la "quatorzaine stricte" en descendant de l'avion. Une fois de plus, elle a insisté sur l'importance du confinement, pour tous les territoires ultramarins.

De façon plus spécifique, la situation à Mayotte inquiète les autorités sanitaires sur place. Peut-on éviter la catastrophe sanitaire sur l'île aux parfums ? "On va passer de 16 à 50 lits à Mayotte, à La Réunion de 111 à 161 lits", la mobilisation est faite "pour se préparer" a rappelé la ministre. Par ailleurs, le "mois de décalage" avec la Métropole devrait permettre d'aborder "la question des traitements, puisque des essais cliniques vont avoir lieu".

Pas d'inquiétude à avoir selon elle sur les questions de ravitaillement : "il n'y a pas de raison d'avoir peur" a estimé la ministre. Si les prix de certains produits augmentent trop vite dans les grandes surfaces, Annick Girardin demandera aux préfets de mettre en place un contrôle des prix et de fixer des tarifs si nécessaire.

Concernant la continuité pédagogique, plus difficile dans les Outre-mer en raison de la connexion internet, la ministre a indiqué que sur les questions de scolarité comme le redoublement, c'était au ministre de l'Education nationale de s'exprimer. "J'ai bien conscience des difficultés en Outre-mer, mais des cours sont envoyés sous forme papier à certains endroits comme en Guyane. Oui c'est compliqué lorsqu'on est isolé et qu'on a pas de réseau, mais les enseignants sont mobilisés, il y a eu des innovations dans chacun des territoires" a-t-elle déclaré.

www.ipreunion.com / redac@ipreunion.com

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