Un chauffeur-livreur testé positif

Covid-19 : l'angoisse grandit chez les employés de la grande distribution

  • Publié le 17 avril 2020 à 10:43
  • Actualisé le 17 avril 2020 à 11:37

Après plus d'un mois de confinement et l'installation de nombreux dispositifs de protections sanitaires, l'angoisse continue de grandir chez certains employés de grande surface. En première ligne dans l'accueil de la population, les salariés sont en contact direct avec d'innombrables personnes quotidiennement. Et malgré les gestes barrières mis en place, la peur de contracter le virus reste bien présente. Récemment, un chauffeur-livreur a par ailleurs été testé positif au covid-19. L'ARS a donc contacté les employés ayant été en contact avec lui : pour l'instant, les tests sont revenus négatifs, mais la peur reste présente. (Photo d'illustration rb/www.ipreunion.com)

"Les employés se réveillent le matin la boule au ventre, et plus la journée avance, plus l'angoisse monte" déplore Rémy Grimaud, Secrétaire fédéral de la fédération commerce CGTR Région sud. "On a peur de contracter le virus, et surtout de le transmettre à nos familles une fois la journée terminée" continue-t-il.

Le syndicaliste, qui fait partie des deux personnes contact à avoir été testées négatives suite aux dépistages des employés en contact avec le chauffeur-livreur, dénoncent le manque d'action de certaines enseignes pour protéger ses employés. "Sans directives particulières en attendant ses résultats de dépistage", il a continué à aller travailler, indique-t-il.

- Un épuisement physique et mental -

"On observe des situations d'épuisement psychologique comme physique chez les employés, après avoir fait le tour des grandes surfaces de l'île" alerte Rémy Grimaud. Il souhaite aujourd'hui que les différentes directions prennent des mesures concrètes pour mieux protéger leurs employés. "On le voit tous les jours, certains clients ne respectent pas les gestes barrières, ils sont récalcitrants à suivre les conseils sanitaires" déplore-t-il.

S'ajoute à cela l'épuisement physique, alors que la grande distribution observe des pics d'activités. "Les produits de première nécessité s'écoulent à une vitesse plus élevée que la normale, alors il faut réapprovisionner plus souvent. C'est plus de travail sur une période plus courte qu'à l'habituelle" explique Rémy Grimaud.

S'il est aujourd'hui rassuré ne de pas avoir été contaminé par son collègue, il reste malgré tout très inquiet de la propagation du virus dans la grande distribution. "On peut lire cette inquiétude sur le visage de tous les salariés, malgré les dispositions mises en place par la direction. Ils ont l'impression d'être les grands oubliés de cette crise" termine-t-il.

as / www.ipreunion.com / redac@ipreunion.com

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2 Commentaires
sissi974
sissi974
3 ans

Nous avons été sidérés de constater, vu à distance, de l'extérieur, un certain nombre de personnes qui font la queue, dans différentes enseignes du Sud, (super marché, enseignes d'aliments pour animaux) proches les unes des autres, à la caisse, certaines sans masque, avec aucune consigne ou d'informations, ni à l'entrée, ni sur le parking, c'est de l'irresponsabilité ! la situation est grave, on ose espérer quand même, s'en sortir sans trop de conséquences !

FERRERE
FERRERE
3 ans

Monsieur le syndicaliste pour ne pas mettre en danger la vie des caissières et du personnel il faut demander aux élus et Mr le préfet de mettre en place dans l'urgence un drive des groupes (carrefour, U, Leclerc etc.) pour limiter les gens à l'intérieur des magasins, distance de sécurité non respectée, d'après les scientifiques il faut éviter un maximum les contacts, Il faut évidemment équiper le personnel qui prépare les commandes de matériel de protections optimales. On a des entreprises de développement du site web très compétent à la réunion et de plus même après la crise les drives fonctionnent très bien (voir le succès en métropole).