Médias

Le Quotidien demande son placement en redressement judiciaire

  • Publié le 1 juillet 2020 à 21:00
  • Actualisé le 1 juillet 2020 à 23:36

Le Quotidien de La Réunion a demandé à être placé en redressement judiciaire, a annoncé la direction de l'entreprise ce mercredi soir 1er juillet 2020. "La crise du secteur de la presse écrite, la crise Covid et une décision prud'homale (un ex cadre salarié vient d'obtenir le versement de plusieurs centaines de milliers d'euros d'indemnités - ndlr), ont imposé l'ouverture de cette procédure" indique dans un communiqué Carole Chane Ki Chune, présidente du groupe éponyme à qui appartient le journal. Regroupant le Quotidien de La Réunion, l'hebdomadaire télé Visu et trois sociétés d'impression et de distribution, le pôle presse de ce Groupe qui compte plusieurs structures "connaît depuis plusieurs années une situation économique très difficile" souligne la dirigeante d'entreprise dont nous publions le communiqué ci-dessous. (Photo rb/www.ipreunion.com)

"Malgré les efforts répétés réalisées au sein des différentes structures du Groupe Chane Ki Chune, le pôle presse du Groupe connaît depuis plusieurs années une situation économique très difficile dans un contexte de marché de la presse écrite structurellement en baisse.

La crise sanitaire sans précédent et les impacts économiques sur la presse quotidienne ont contribué à accélérer très significativement la dégradation des équilibres financiers des structures du pôle presse.

Consciente de ses responsabilités à l’égard des structures concernées, la Direction des sociétés du pôle presse du groupe Chane Ki Chune a été contrainte de demander l’ouverture de procédures collectives ce jour.

Le pôle Presse comprend 5 sociétés :

– SPR (Société de Presse de la Réunion), la holding du pôle qui comprend 16 salariés. Une procédure de sauvegarde a été ouverte pour cette société depuis le 18 décembre 2019. La première période d’observation a été prolongée au 09 septembre 2020.

– SAS Le Quotidien, elle emploie 69 personnes (journalistes, commerciaux et administratifs). Demande d’ouverture de redressement judiciaire. Déjà fragilisée par la crise du secteur presse écrite, la crise COVID et une décision prud’homale ont imposé l’ouverture de cette procédure.

– SAS EPR (Visu), elle emploie 14 personnes et comme le Quotidien, Visu connaît une baisse importante de son chiffre d’affaires suite à la crise COVID. Demande d’une ouverture de redressement judiciaire.

– SAS Safi, c’est la société qui imprime le journal LE QUOTIDIEN et VISU. Elle emploie 54 personnes. Elle a perdu l’impression du journal de L’île de manière brutale au mois de mars. Ce qui a fragilisé la société. La société SAFI demande l’ouverture d’une procédure de sauvegarde.

– SARL run Presse, c’est la société qui distribue le Quotidien et Visu. Elle compte 68 salariés. Son client, le Quotidien étant en difficulté, elle anticipe ses difficultés. Demande d’une ouverture de procédure de sauvegarde.

La demande d’ouverture de procédure judiciaire est un acte de bonne gestion. Il est fait dans l’objectif de poursuivre les activités des sociétés et de préserver le plus d’emplois possible.

La direction du groupe Chane Ki Chune a confiance en l’avenir. Le Quotidien continuera d’informer les Réunionnais tous les jours, Visu sera en kiosque tous les mardis, Safi continuera d’imprimer Le Quotidien et Visu, et Run Presse continuera de livrer Le Quotidien et Visu. Nous continuerons de répondre aux attentes de nos lecteurs et de nos partenaires, comme nous le faisons depuis plus de 40 ans".

guest
3 Commentaires
Aixjess
Aixjess
3 ans

Petit parenthèse tant que vous auriez des personnes comme hasler dans votre entreprise se sera la chute de votre empire

Aixjess
Aixjess
3 ans

Après avoir licencier 16 personnes à ckc st pierre c est le tour des autres société du groupe de payer les pots cassés de l l'inexpérience de C CKC

Aixjess
Aixjess
3 ans

Mauvais gestion du groupe et surtout de sa présidente loin d être comme son père