[PHOTOS-VIDÉOS] La Cinor s'engage dans le biodéchet

Cinor : des poubelles marrons pour un monde plus vert

  • Publié le 12 octobre 2020 à 15:15
  • Actualisé le 12 octobre 2020 à 20:25

Ericka Bereigts, maire de Saint-Denis et Maurice Gironcel, président de la Cinor, présentaient ce lundi 12 octobre 2020 le lancement de la collecte de biodéchets sur le territoire nord. A compter du 1er décembre 2020, les bacs marrons installés depuis quelques semaines dans les rues du chef-lieu seront collectés deux fois par semaine. Le compost récolté sera ensuite remis gratuitement aux filières agricoles et aux administrés via le réseau de déchetterie. (Photo rb / www.ipreunion.com / redac@ipreunion.com)

Depuis plusieurs semaines, des grosses poubelles marrons ont pris place dans les rues dionysiennes. La Cinor et la ville de Saint-Denis ont en effet installé 300 de ces bacs collectifs sur l’ensemble de la commune. Ils serviront à récolter les bio-déchets des administrés, c’est-à-dire les déchets qui pourrissent comme les fruits et les légumes. Les restes de viande et de poisson pourront également y être jetés, contrairement au compost classique. 33.000 poubelles marrons seront ensuite distribuées au sein des résidences individuelles et collectives de la ville de Saint-Denis, ainsi que des sachets recyclables pour un an d’usage, soit un coût total de cinq millions d’euros.

A compter du 1er décembre 2020, les bacs seront collectés deux fois par semaine, en même temps que les gris, déjà connus des usagers : "cette mutualisation nous permet d’optimiser les coûts, de faciliter la logistique et de surtout réduire notre empreinte carbone" précise Maurice Gironcel, président de la Cinor.

- "Un juste retour au sol" -

Ce projet s’inscrit dans la loi anti-gaspillage du 10 février 2020 qui oblige les communes à récolter les biodéchets d’ici le 31 décembre 2023. "Nous sommes très en avance malgré la crise de la Covid-19 et sommes la première intercommunalité de l’Outre-mer à agir de cette manière" souligne Maurice Gironcel, fièrement.

Le compost sera remis "aux filières agricoles et gratuitement à tous nos administrés via le réseau de nos déchetteries. Les usagers pourront ainsi récupérer le terreau qu’ils ont contribué, par leur geste de tri, à réaliser ; ce sera un juste retour au sol" ajoute le président de la Cinor. A l’avenir, "il servira également à créer des jardins familiaux dans tous les lotissements sociaux de la commune de Saint-Denis" ajoute la maire de Saint-Denis. Ericka Bareigts

- La sensibilisation au coeur du dispositif  -

Parallèlement, la mairie de Saint-Denis mènera une campagne de sensibilisation auprès des Dionysiens. "Si nous n’expliquons pas les choses, cela ne marchera pas, nous devons informer les usagers afin de mener le projet à bien" explique Ericka Bareigts.

La maire du chef-lieu est consciente qu’il faudra "amener à un changement d’état d’esprit, de mentalité" grâce à "la pédagogie" notamment. Des plateformes d’échanges seront également attendus au pied des immeubles des quartiers de Saint-Denis.

- Un projet expérimental -

Ericka Bareigts et Maurice Gironcel insistent sur le caractère expérimental du dispositif et restent ouverts aux critiques. "On lance un appel aux administrés pour qu’ils viennent nous faire leur retour d’expérience, nous acceptons d’essuyer les plâtres pour devenir, dans le futur, un exemple sur l’île" explique la maire de Saint-Denis.

Ericka Bareigts a d’ailleurs été la première à critiquer l’emplacement de certains de ces bacs marrons : "j’en ai vus sur des places de parking ou sur les trottoirs, empêchant les piétons de pouvoir circuler, ce n’est pas normal". La Cinor doit avoir entendu le problème et a fait déplacer les poubelles gênantes : "c’est expérimental, nous essayons et modifions quand c’est nécessaire" admet le président de l’intercommunalité.

Ce dispositif sera étendu aux deux autres villes membres de la Cinor, Sainte-Marie et Sainte-Suzanne en 2026. D’ici là, l’intercommunalité lancera une expérimentation de bio-composteur de cuisine auprès de familles volontaires des deux communes. Appelé "Alon Komposté", le projet pilote vise à proposer une autre alternative à la collecte collective et d’accompagner le changement de comportement des citoyens. Cette expérience se fera sur trois mois et concernera 36 familles réparties équitablement sur les deux villes.

vc / www.ipreunion.com / redac@ipreunion.com

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1 Commentaires
Emilie T
Emilie T
3 ans

Excellente initiative surtout pour ceux qui n'ont pas de jardin et pas de place pour avoir un bac à compost ! Espèrons à présent que les gens joueront le jeu et ne jetterons pas n'importe quoi dans ces poubelles.