Le titre de presse écrite Le Quotidien est visé par un plan social que les syndicats jugent être un "plan de destruction massive". Le SNJ parle de 30 postes supprimés sur 70, dont 26 à la rédaction, de deux agences fermées sur trois, et de signature obligatoire d'avenants pour les journalistes qui restent... Les syndicats appellent à un débrayage ce lundi 26 octobre. Nous publions ci-dessous les tribunes du SNJ et de Solidaires dans leur intégralité. (Photo d'illustration www.ipreunion.com)
• PSE : non à la saignée, non aux licenciements secs
"Suppression de 30 postes sur 70, dont 26 à la rédaction, fermeture de deux agences sur trois, pas de priorité donnée au volontariat, obligation pour les journalistes qui restent de signer des avenants à leur contrat sous peine de prendre eux aussi la porte: les élus SNJ et Solidaires ont pris connaissance avec effarement du plan de suppression d'emplois prévu par la direction du Quotidien.
Certes, les représentants du personnel ne méconnaissent pas les difficultés de la presse écrite en général et du Quotidien en particulier. La baisse régulière des ventes et des recettes publicitaires a été aggravée ces derniers mois par la crise sanitaire. Mais tout de même. Qui peut croire que c'est en administrant un tel remède de cheval, qui consiste à amputer l'entreprise de plus de 40% de ses effectifs, qu'on la remettra d'aplomb et qu'on maintiendra sa place dans le paysage médiatique ? Rien dans ce plan ne nous dit comment Le Quotidien continuera à assurer sa mission d'information, alors qu'il s'apprête à réduire ses équipes à la portion congrue et à abandonner des pans entiers du territoire.
Et puis la crise de la presse a bon dos. Si Le Quotidien en est arrivé là, c'est aussi parce qu'il a été condamné au pire moment à verser 540 000 € à un de ses anciens directeurs parti de manière conflictuelle. Un revers prud'homal de plus, un de trop, qui a provoqué son impasse de trésorerie. Les salariés se sont démenés en 2019 pour inverser la courbe du chiffre d'affaires et des ventes du journal, reparties (légèrement) à la hausse, un exploit dans le contexte actuel. Mais ils voient leurs efforts réduits à néant par des erreurs de management dont ils ne sont pas comptables, mais qu'ils semblent condamnés à devoir payer au prix fort. Le plan de suppression d'emplois doit être examiné à partir de ce lundi. D'ores et déjà, le SNJ et Solidaires estiment qu'il n'est pas acceptable en l'état et réclament sa modification en profondeur. Le nombre de postes supprimés doit être drastiquement revu à la baisse. Priorité absolue doit être donnée au volontariat. Les conditions de départ doivent être améliorées, à la hauteur de l'engagement dont les salariés ont fait preuve pendant des années.
La direction a manifestement les moyens de budgéter jusqu'à 100% de départs chez les journalistes. Elle doit donc les avoir pour conserver des équipes et une offre éditoriale dignes de ce nom. Le SNJ et Solidaires appellent donc les salariés à un débrayage lundi à partir de 13 h 30 pour faire entendre leur voix."
• Le Quotidien de La Réunion doit vivre !
"L'Union Syndicale Solidaires de La Réunion découvre avec stupeur le plan de suppressions d'emplois envisagées au Quotidien de La Réunion qui semble être plutôt un plan de destruction massive.
Ce plan examiné ce jour n'est pas acceptable en l'état pour plusieurs raisons. Il est particulièrement injuste pour des femmes et des hommes qui se sont impliqués pour essayer de redresser cette entreprise. Dans un département d'Outre-Mer comme La Réunion, la presse a aussi un rôle de proximité essentiel pour rendre compte de la vie des quartiers, des conseils municipaux, ...Si cela devait disparaître, nous assisterions à un recul démocratique. Amputer aussi lourdement l'entreprise de ses forces vives, c'est la clouer au sol tout en réduisant sa capacité réactionnelle face aux crises structurelles et conjoncturelles. Avec ce plan, se pose la question légitime de la survie du Quotidien de La Réunion .
Or l'indépendance de la presse, la pluralité des titres, la diversité des points de vue sont des enjeux démocratiques extrêmement importants.
Certes, nous savons les difficultés de la presse écrite, nous connaissons que la presse écrite souffre depuis plusieurs années d'un recul constant de ses ventes et de son chiffre d'affaires. Cependant, et même si ce n'est pas facile, il est vital pour notre département que tous les moyens soient mis en œuvre pour que la presse dans son ensemble soit soutenue fortement. L'Union Syndicale Solidaires de La Réunion apporte tout son soutien aux salariés du Quotidien de La Réunion qui n'ont aucune visibilité quant à leur avenir. Ce même soutien est apporté également à l'ensemble des salariés travaillant dans le secteur de la presse, secteur en grande difficulté."
Rien d'étonnant que la famille Chane Ki Chune soit restée des boutiquiers d'un autre temps avec une gestion de comptoir de 1930 . On ne va pas se plaindre où celles et ceux qui ont sué dans cette société n'ont jamais eu THE RESPECT ! Tchao pantin !!!Le Quotidien en R.JEst passé par cette dure épreuve . La chute a été rapide avec toutes les difficultés qui s'en suivent des licenciements , des épreuves personnelles à surmonter . Maximin a commis trop d'erreur de gestion ( aucune confiance dans la compétence du REUNIONNAIS ) , Alain Bailly doit se retourner là où il est (paix à son âme)Alléluia !