Plusieurs syndicats présents pour protester

Loi sécurité globale : une trentaine de personnes manifestent devant la préfecture

  • Publié le 24 novembre 2020 à 21:40

Environ 30 personnes se sont rassemblées devant la préfecture ce mardi 24 novembre 2020. Les syndicats de la FSU, le SAIPER, le SNJ, Attac Réunion, mais aussi la Ligue des droits de l'Homme ont répondu présents pour manifester contre le projet de loi sécurité globale. Tous les participants étaient invités à prendre la parole sur place, où l'importance de la liberté de la presse a été rappelée à maintes reprises. Il fut aussi souligné que plusieurs exactions avaient finalement pu être condamnées par la justice à la suite de reportages et d'images de presse montrant les actes des forces de l'ordre. (Photo rb/www.ipreunion.com)

Suite à leur appel du weekend dernier, la Ligue des droits de l'Homme (LDH) et le syndicat de la FSU (Fédération Syndicale Unitaire) ont rassemblé près d'une trentaine de personnes ce mardi 24 novembre à 18h00 devant la préfecture afin de protester contre la proposition de loi sur la "sécurité globale", dont le texte de loi était voté dans le même temps à l'Assemblée nationale.

L'article 24 de cette proposition, qui entend pénaliser d’un an de prison et de 45 000 euros d’amende la diffusion de " l’image du visage ou tout autre élément d’identification " de membres des forces de l’ordre en intervention, quand elle porte " atteinte " à leur " intégrité physique ou psychique ", suscite la controverse et s'attire bon nombres d'opposants.

D'une même voix, la FSU, le SNJ (Syndicat national des journalistes), le Saiper, Attac Réunion ainsi que la LDH ont ainsi souhaité montrer leur désaccord quant à l'élaboration de ce texte de loi, tout en martelant à plusieurs reprises l'importance de la liberté de la presse au sein de la société actuelle. Tour à tour, plusieurs représentants de ces syndicats ont ainsi pris la parole au micro, qui est également passé entre les mains de simples protestants qui avaient à cœur de leur montrer leur soutien.

D'après la secrétaire départementale de la FSU, Marie-Hélène Dor, qui était présente sur place, ce texte "n'est pas amendable" et doit "purement et simplement être retiré". "La liberté de la presse est fondamentale dans une démocratie. On ne peut pas instaurer une société qui surveille de manière massive ses citoyens. Même sans cette loi, des manifestants ont déjà été menacés, mutilés, ce qui est très grave. L'opinion public doit être alerté", rajoute-elle.

Outre les discours, plusieurs messages contestataires se mêlaient aux étendards des différents syndicats. Des "Macrons démission" ou encore "Non à la dictature" étaient ainsi lisibles sur les pancartes et affiches brandies par certains participants. Des mots forts qui soulignent à quel point la loi sur la sécurité globale est perçue de façon catégorique chez une partie des citoyens.

L'importance de la liberté de la presse soulignée

Édouard Marchal, membre du bureau du SNJ 974, considère ainsi cette loi comme "liberticide" et portant directement atteinte au droit à l'information. Il la décrit dès lors comme une loi "scélérate" qui "doit être combattue". Pour cela, Marie-Hélène Dor espère que les différents mouvements contestataires seront entendus et trouveront écho au sein des diverses instances politiques.

"J'ai beaucoup d'espoir concernant la prise de conscience des citoyens", confie-t-elle. "Ils ont la nécessité de garder cet espace de liberté fondamentale, qui est l'héritage de notre histoire et le fondement de notre démocratie. Je garde l'espoir que nos messages passeront, seront entendus et que le bon sens prévaudra. Sinon, notre société ne tiendra plus…"

www.ipreunion.com / redac@ipreunion.com

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1 Commentaires
Marc974
Marc974
3 ans

Toujours les mêmes gugusses et bobo ecolo du coin