Motif impérieux pour Mayotte, test négatif pour la Métropole

Le variant sud-africain complique encore plus les voyages

  • Publié le 16 janvier 2021 à 09:16
  • Actualisé le 22 janvier 2021 à 16:35

La menace du variant sud-africain de la Covid-19 a engendré le renforcement des contrôles à l'entrée et à la sortie du territoire réunionnais. Le préfet Jacques Billant a annoncé vendredi 15 janvier 2021 qu'à ce titre, un motif impérieux serait désormais obligatoire pour les vols entre La Réunion et Mayotte et ce dès le lundi 18 janvier. Pour ce qui est des voyages en provenance ou vers la Métropole, chaque personne âgée de plus de 11 ans devra présenter un test RT-PCR négatif réalisé dans les 72 heures avant l'embarquement. Cette mesure s'appliquera elle aussi à partir du 18 janvier. Il est par ailleurs recommandé aux voyageurs de respecter une septaine une fois arrivés à destination, mais aussi d'effectuer un second test de dépistage à son issue. Ces nouvelles mesures arrivent alors que les autorités sanitaires ont recensés trois décès liés au coronavirus depuis le début du mois de janvier et 44 nouveaux cas entre le jeudi 14 janvier et le vendredi 15 janvier. Le nombre de cas importés est en croissance et représente 16% indique l'ARS. Elle estime que "cette évolution, si elle se poursuit, laisse craindre une reprise active de l'épidémie à La Réunion". (Photo d'illustration : rb/www.ipreunion.com)

Voyager va être encore plus compliqué pour les Réunionnais à partir du lundi 18 janvier. Alors que la menace du variant sud-africain "501Y" plane bel et bien sur l'île, le préfet Jacques Billant a décidé le vendredi 15 janvier de renforcer les mesures destinées à l'entrée et à la sortie de l'île.

Attendu sur ce sujet suite aux propos du Premier ministre Jean Castex, Jacques Billant a déclaré que face au variant, "de nouvelles mesures doivent être prises".  Les motifs impérieux ainsi qu'une attestation sur l'honneur sont désormais obligatoires pour les voyages entre La Réunion et Mayotte. Ils devront s'accompagner de la présentation impérative d'un test RT-PCR négatif effectué 72 heures avant l'embarquement. L'île aux parfums pourrait être déjà touchée par des cas variant sud-africain, nécessitant dès lors une vigilance plus accrue. Cela d'autant que "le nombre de cas importés est en croissance" note l'ARS . "Cette évolution, si elle se poursuit, laisse craindre une reprise active de l'épidémie à La Réunion" dit encore l'agence régionale de santé.

Lire aussi : Covid-19 : 3 décès depuis début janvier et 44 nouveaux cas en 2 jours

- Un délai restreint pour se faire dépister -

Pour ce qui est des vols entre La Réunion et la Métropole, un test RT-PCR négatif est exigé à partir du 18 janvier. Le respect d'une septaine est en outre particulièrement recommandé par les autorités une fois arrivé à destination. Le préfet a néanmoins précisé que cette période d'isolement dépendait de la volonté de chacun et n'était pas obligatoire. Il en est de même pour la réalisation d'un second test RT-PCR à effectuer à la fin de cette septaine.

Ces différentes mesures pourraient poser des problèmes aux voyageurs ayant planifié leur vol dans les prochains jours. Contraints de se faire dépister, leurs délais sont ainsi plus que restreints pour être autorisés à embarquer d'ici la date du 18 janvier.

- La présence de cas positifs au variant sud-africain à confirmer à La Réunion -

Alors que la rédaction d'Imaz Press annonçait la présence de deux cas positifs au variant sud-africain à La Réunion, cette affirmation n'a pas été confirmée par Jacques Billant, ni par la directrice de l'agence régionale de santé (ARS) durant leurs prises de parole. Cette dernière a ainsi déclaré qu'elle n'était pour l'heure "pas au courant" et que "le CHU ne lui avait rien dit" à ce sujet. Ces propos vont de concert avec ceux du préfet qui, plus nuancé, a avancé qu'il était "encore prématuré de dire que deux patients sont porteurs du variant sud-africain". Des analyses seraient en cours, mais il n'y aurait aucune "confirmation" de celles-ci à ce stade.

Jusqu'à maintenant, les recherches des laboratoires réunionnais concernant le séquençage du variant "501Y" s'effectuent en collaboration avec un laboratoire basé à Lyon. Dès le lundi 18 janvier, ces derniers devraient cependant être en capacité d'analyser de façon autonome les séquences du variant. S'appuyant sur un panel de plusieurs dizaines de cas positifs ayant fréquenté les Comores ou Mayotte, les laboratoires locaux devraient être en mesure d'en traiter 24 afin de déterminer s'ils dépendent bel et bien de la nouvelle souche sud-africaine. Les résultats seraient alors accessibles dans un délai de 48 heures. Le docteur François Chièze a en outre affirmé que le vaccin Pfizer/BioNTech serait potentiellement "efficace" contre ce variant.

- Une première phase de vaccination en trois actes -

Au samedi 16 janvier, près de 4.700 doses du vaccin ont pour l'heure été livrées à La Réunion. Martine Ladoucette a annoncé que ce chiffre devrait passer à 27.175 d'ici le 22 janvier prochain. Devant composer avec un nombre limité de doses, les autorités ont ainsi décidé de diviser la première phase de la campagne de vaccination en trois actes.

Débutée le vendredi 15, la campagne est dans un premier temps dédiée aux personnes résidant en EHPAD. 25 établissements sont concernés par ce premier calendrier, qui prendra fin le 29 janvier. Le deuxième, s'étalant du 19 au 27 janvier, concernera pour sa part les personnels de santé de plus de 50 ans ou présentant des risques liés à des pathologies. Enfin, le troisième acte élargira à partir du 28 janvier la vaccination aux personnes âgées de plus de 75 ans vivant à leur domicile ainsi qu'aux personnes vulnérables.

Pour parvenir à leurs fins, les autorités prévoient d'ouvrir entre sept et huit centres de vaccination à partir du 28 janvier. D'après les indications de Martine Ladoucette, leur répartition devrait s'établir ainsi : deux à Saint-Denis, un à Saint-Pierre, un au Tampon, un à Saint-Benoît, un à Saint-Paul et un à Saint-André. Elle a également rappelé que les personnes souhaitant se faire vacciner doivent impérativement prendre rendez-vous, soit en ligne via une application soit par téléphone.

Au-delà de ces nouvelles décisions, Jacques Billant a annoncé que les "mesures socles" déjà en place et notamment relatives au port du masque ou à l'interdiction de pique-niquer demeurent prolongées jusqu'au 31 janvier.

Lire aussi : Voyages : retour des motifs impérieux et de la septaine pour préserver La Réunion des variants du virus

vl/www.ipreunion.com / redac@ipreunion.com

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2 Commentaires
razmot974
razmot974
3 ans

Au lieu de bricoler comme toujours ayons le courage de fermer l'aéroport pour une durée de plusieurs semaines afin d'éviter une situation mortelle! et surtout supprimer les visites des ministres et co ils ne nous apportent que la chiasse!

geenec
geenec
3 ans

FERMEZ GILLOT