Jusqu'à décembre 2022 si ça ne s'accélère pas

Covid-19 : un outil pour calculer son temps d'attente avant d'être vacciné

  • Publié le 28 janvier 2021 à 13:52
  • Actualisé le 28 janvier 2021 à 13:55

En se basant sur les données officielles, deux chercheurs lyonnais ont mis en place un outil capable de mesurer le temps d'attente avant de recevoir les deux injections du vaccin anti-Covid. Le calcul se fait automatiquement en fonction des informations personnelles de l'utilisateur et évolue au gré de la situation sanitaire. A titre d'exemple, une personne qui ne serait absolument pas prioritaire pourrait attendre, avec le rythme de vaccination actuel... jusqu'à fin 2022 pour recevoir sa seconde dose. (photo d'illustration rb / www.ipreunion.com)

Deux chercheurs de l’Institut national des sciences appliquées (Insa) de Lyon ont mis en place un outil qui vise à estimer à quel moment sonnera l'heure de la vaccination pour celles et ceux qui le souhaitent. Le système prend en considération l'âge, la profession, l'état de santé et les facteurs de risque de l'utilisateur afin de fournir le nombre minimal et maximal de personnes devant lui ainsi qu’une estimation de la durée qu’il lui faudra attendre avant de recevoir les deux injections.

Alors que le gouvernement a fixé à la fin août 2021 "la vaccination de la totalité de la population française", les résultats indiqués par le calculateur sont bien différents. Ainsi, par exemple, une jeune femme de 26 ans qui n’est pas professionnelle de santé, qui ne présente pas de facteurs nécessitant une vaccination rapide et qui n’a pas été cas contact de personnes ayant contracté la Covid-19 ne devrait pas recevoir sa première injection... avant le mois de mai 2022. Et pourrait même devoir attendre jusqu’en décembre 2022.

- Un outil qui s'adapte -

Derrière ce calculateur se cachent deux spécialistes en mathématiques et en robotique, Salam Moubarak et Maciej Kowalski. Les deux experts ont ainsi créé un algorithme capable de mesurer le temps d’attente pour se voir administer le vaccin, en se basant sur les données de la Haute Autorité de santé, les chiffres de l’Insee ou encore de Santé publique France. D’après Salam Moubarak, interrogé par Libération, la tâche n’est pas aisée en France : "les informations ne sont pas complètes, très difficiles à obtenir et varient de manière quotidienne. Parfois, les déclarations officielles ne sont pas suffisamment complètes pour que l’on puisse alimenter un algorithme afin qu’il puisse nous fournir des réponses exactes" détaille l’expert. Ainsi, si cet outil s’appuie sur des données officielles, ses créateurs soulignent qu’il n’est "ni une source officielle ni médicale". Prudence, donc.

Pour autant, Salam Moubarack explique que "si ces résultats peuvent sembler un peu pessimistes, le site prendra en compte, au fur et à mesure, l’augmentation des cadences de vaccination. Il est aussi possible d’ajuster à la main le taux de vaccination hebdomadaire. Et espérer ainsi se voir indiquer une perspective d’injection avant la fin de l’été, comme le promet l’exécutif".

www.ipreunion.com / redac@ipreunion.com

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1 Commentaires
Volcan974
Volcan974
3 ans

Les personnes non vaccinées ne pourront pas voter aux prochaines présidentielles selon un futur décret