Mondial

L'arbitrage vidéo entre en scène, en attendant Messi

  • Publié le 16 juin 2018 à 16:42
  • Actualisé le 16 juin 2018 à 16:49

L'arbitrage vidéo a fait une entrée spectaculaire samedi dans l'histoire de la Coupe du monde, précipitant l'octroi d'un pénalty à la France, finalement victorieuse de l'Australie (2-1).

Les Bleus ont souffert mais assuré l'essentiel face aux Australiens, en attendant l'entrée en scène des stars de la journée: le Péruvien Paolo Guerrero face au Danemark et le Croate Luka Modric opposé au Nigeria. Et surtout Lionel Messi, désireux de répondre avec l'Argentine face à l'Islande, aux exploits de son grand rival Cristiano Ronaldo, auteur des trois buts du Portugal face à l'Espagne (3-3) vendredi soir.

La technologie au secours des Bleus

On jouait la 58e minute du match France-Australie. Les Français, accrochés (0-0), rencontraient alors de grosses difficultés face à un adversaire tenace, lorsque l'arbitre uruguayen Andres Cunha s'est précipité sur la touche pour vérifier, images à l'appui, qu'un défenseur australien avait bien fauché Antoine Griezmann dans la surface de réparation. Décision: pénalty; transformé par l'attaquant français. L'assitance vidéo (VAR) venait d'entrer dans l'histoire de la Coupe du monde.

Dans la foulée, M. Cunha accorda, sans aucun recours à la vidéo, un pénalty aux Australiens, pour une main évidente du défenseur Samuel Umtiti dans la surface de réparation. Mile Jedinak égalisa pour les Socceroos, avant que Paul Pogba ne donne la victoire aux Français d'une superbe frappe en fin de match (81).

Guerrero, le retour du damné

C'est un peu le miraculé de ce Mondial: Paolo Guerrero, 34 ans, suspendu pour un contrôle positif à un métabolite de la cocaïne, ne devait pas disputer le mondial russe. Mais le Tribunal fédéral suisse a estimé que son ultime recours contre cette sanction "suspendait la suspension" de l'attaquant, soutenu par le syndicat des joueurs professionnels.

Un régime d'exception qui permettra à l'ancien joueur du Bayern et de Hambourg, aujourd'hui aux Corinthians (Brésil), de mener les Péruviens qui disputent leur premier mondial depuis 36 ans. "El Depredator" (le Prédateur) tentera de porter son équipe qui, face aux Danois (18h00 françaises), dispute un match capital dans la course aux 8es de finale.

Modric regarde 20 ans en arrière

Souvent étincelant avec le Real Madrid, Luka Modric est devenu le maître à jouer de la Croatie qui regorge de talents confirmés. Le nouveau sélectionneur Zlatko Dalic, nommé en catastrophe à l'automne dernier, semble avoir trouvé la formule pour les faire évoluer à l'unisson en lui confiant la baguette de chef d'orchestre.

Cela a contraint l'autre artiste du milieu croate, Ivan Rakitic à reculer d'un cran, mais les résultats ont suivi, permettant à Mandzukic and co. de sauver une situation délicate en éliminatoires et d'écarter ensuite sans trembler les Grecs en barrage (4-1, 0-0). Ce nouvel élan, combiné au souvenir d'un Euro-2016 où ils ont fini devant l'Espagne en poule avant de ne céder qu'aux tirs au but face aux futurs champions d'Europe portugais, entretiennent le rêve des Croates d'une épopée mode 1998, lorsque la génération de Davor Suker avait atteint le dernier carré.

Cela passe par une victoire face au Nigeria (21h00 françaises), avant d'affronter l'Islande et l'Argentine.

Messi attendu

Combien de temps encore un trophée majeur va-t-il se refuser à Messi avec l'équipe nationale d'Argentine ? Ce trou béant dans le palmarès est une insulte au talent de la Pulga qui, à 30 ans, sait que le temps passe et que les quatre finales perdues (trois en Copa America et celle au Mondial-2014 au Brésil) font tâche.

Quatre ans plus tard, la conquête démarre (15h00 françaises) par la confrontation aux épatants Islandais, quarts de finalistes surprise de l'Euro-2016. "Nous sommes 22e du classement de la Fifa, avons remporté des matchs importants, terminé en tête de notre groupe de qualifications... Nous méritons d'être ici, nous ne voyons pas notre présence à la Coupe du Monde comme un miracle", a martelé Heimir Hallgrimsson.

L'Albiceleste et Leo seront d'autant plus attendus au tournant qu'ils se sont qualifiés in extremis pour la Russie et que leur seule référence récente est une victoire 4-0 contre Haïti, un adversaire très faible.

- © 2018 AFP

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