Sélection Brésilienne

Neymar qui boite et le Brésil qui cloche

  • Publié le 18 juin 2018 à 14:05
  • Actualisé le 18 juin 2018 à 14:26

Il espérait mieux et le Brésil aussi. Apparu encore assez loin de son meilleur niveau dimanche face à la Suisse (1-1), Neymar n'a pas pu porter la Seleçao à la victoire et a quitté Rostov en boitillant, symbole d'une équipe pas encore au point.

 Neymar clopin-clopant


Démarche d'éclopé et regard noir, Neymar avait un message à faire passer, tard dimanche soir dans la zone mixte de la Rostov Arena.
"C'est à cause d'un coup que j'ai pris. Il n'y a rien de grave, rien de préoccupant. Mais à froid, c'est un peu douloureux", a expliqué le N.10. Dix, comme le nombre de fautes subies par la star face à la Suisse.
Le traitement infligé à Neymar par l'arrière-garde suisse a d'ailleurs été le principal sujet de conversation après le match, le sélectionneur suisse Vladimir Petkovic assurant qu'il n'avait rien vu "de méchant".

Fâché contre ses adversaires et contre l'arbitre, l'attaquant du Paris SG a surtout semblé manquer du coup de reins qui aurait pu lui permettre d'échapper plus souvent à ses Cerbères.
Quatre mois après sa blessure au pied, Neymar a enfin joué un match complet dimanche mais il manque logiquement de rythme et a alterné les très bonnes périodes - la première demi-heure et les 10 dernières minutes - et d'autres où il a semblé moins lucide, avec des choix moins collectifs. Or, il n'a pas semblé physiquement en mesure de gagner à lui tout seul un match de ce niveau, face à une "Nati" solide et impeccablement organisée.

Seleçao sans pression ?

2014 est loin mais les fantômes reviennent vite. Le Brésil a un spectaculaire désastre à faire oublier et la pression peut revenir très vite, ce que n'ont pas caché les joueurs et le sélectionneur après la partie.
"Pour beaucoup, c'était une première en Coupe du monde. Il y avait un peu de nervosité, d'anxiété. Après ce match, je pense qu'on gèrera ça mieux", a ainsi déclaré à l'AFP le gardien Alisson, Tite parlant pour sa part de "pression", de "stress" et d'"anxiété".
Le sélectionneur devra aussi répondre de l'attitude d'une équipe qui a semblé se contenter de l'ouverture du score, alors que ses 20 premières minutes très réussies auraient pu servir de tremplin.

Le Brésil a-t-il été trop sûr de sa solidité défensive ? En tous cas, le but inscrit par le Suisse Zuber, le premier encaissé par les Auriverde depuis novembre 2017, a suffi à les déstabiliser. Le match nul aussi fragilise le Brésil dans un groupe E où la Serbie a pris le meilleur départ et laissé la meilleure impression. La pression ? "On l'a toujours", a balayé Thiago Silva.


Coutinho vise juste


Neymar prend des coups et prend la lumière, mais dimanche, c'est bien Coutinho, celui qui l'a remplacé à Barcelone, qui a pris ses responsabilités.
Petit crochet et magnifique frappe enroulée en lucarne, sa "spéciale" était saluée lundi par les deux quotidiens sportifs catalans Sport et Mundo Deportivo, qui titraient sur ce "Coutinhazo", dérivé du "golazo".


Le petit milieu de terrain offensif a joué juste, notamment pendant la meilleure période de Neymar et du Brésil, en début de match, quand le trio formé côté gauche avec Marcelo a fait souffrir les Suisses.
Surtout, il a visé juste, alors que le manque de précision des artilleurs brésiliens a été souligné par les statistiques et par Tite.
"On a eu 20 tirs mais trop de tirs étaient non-cadrés. On aurait dû faire travailler leur gardien plus que ça", a regretté le sélectionneur.

- © 2018 AFP

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