Coupe du monde 2018 de foot

Depuis sa prison, Lula critique les débuts poussifs du Brésil au Mondial

  • Publié le 19 juin 2018 à 09:49
  • Actualisé le 19 juin 2018 à 10:44

L'ex-président brésilien Lula est en prison depuis deux mois, mais il ne s'est pas privé de critiquer les débuts décevants de la Seleçao au Mondial-2018 dans une chronique lue sur une chaîne de télévision lundi lors d'une émission qui l'a intronisé comme "consultant sportif".


"Nous avons mal joué et l'adversaire a fait ce qu'il devait faire, en empêchant le Brésil de développer son jeu", a affirmé l'icône de la gauche, au lendemain du match nul 1-1 de Neymar et compagnie en Russie.
Cette chronique a été diffusée sur TVT, petite chaîne locale liée au syndicat des métallurgistes de Sao Bernardo do Campo, que Lula a présidé dans les années 70.

Le présentateur José Trajano, ex-directeur de la chaîne ESPN Brasil et journaliste sportif de référence au Brésil, a expliqué en préambule que Luiz Inacio Lula da Silva, 72 ans, avait fait parvenir ses impressions sur le Mondial par écrit depuis sa prison. Sa première "intervention" a été précédée d'un générique avec une caricature de l'ex-président, un ballon à la main, sur un fond vert représentant un terrain de foot, avec le slogan "GoooooLula" (contraction de son nom et du mot but en portugais).

Le texte a ensuite été reproduit entre guillemets à l'écran et lu par une voix off. "Au vu de l'histoire des deux équipes, le Brésil aurait dû gagner. C'est la seule nation quintuple championne du monde et elle était donc largement favorite", a expliqué Lula dans sa chronique, avant d'utiliser une référence biblique pour mettre en garde la Seleçao contre les risques d'un nouveau faux-pas vendredi, contre le Costa Rica.

"Il ne faut pas les sous-estimer (...). Tout le monde sait qu'un jour, le petit David a vaincu le géant Goliath", rappelant que les "Ticos" ont créé la surprise lors du dernier Mondial en se hissant en quarts de finale.

Incarcéré depuis avril pour une peine de 12 ans et un mois de prison pour corruption, Lula se dit victime d'un complot pour l'empêcher de se présenter à la présidentielle d'octobre, pour laquelle il demeure très largement en tête des intentions de vote malgré son incarcération.
Depuis qu'il est derrière les barreaux, il a transmis de nombreux messages à ses partisans par l'intermédiaire de proches venus lui rendre visite et son compte Twitter est régulièrement alimenté, notamment de vidéos enregistrées au préalable.

- © 2018 AFP

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