Equipe de France

Mondial-2018: "Il faut rechercher le plaisir dans la douleur" explique Giroud

  • Publié le 22 juin 2018 à 16:25
  • Actualisé le 22 juin 2018 à 16:31

"Il faut rechercher le plaisir dans la douleur, savoir se faire mal, c'est comme ça qu'on va y arriver", a insisté vendredi l'attaquant des Bleus Olivier Giroud, très heureux de son match contre le Pérou (1-0) et de la solidarité défensive de l'équipe de France lors du Mondial-2018.

Q: Comment avez-vous vécu votre retour dans l'équipe ?

R: "Je suis content. Vous savez comme moi que j'étais attendu sur ce match-là. C'était important de répondre présent. On a eu une très bonne réaction après un premier match mitigé. C'est un match sur lequel il faut s'appuyer pour essayer de gérer mieux nos temps faibles. Les victoires 1-0, pour moi, ce sont les plus belles".


Q: Etait-ce l'un de vos meilleurs matches en sélection ?


R: "Je me suis aussi dit que c'était l'un de mes matches les plus aboutis. C'est un match qui compte et va compter vu le contexte, en Coupe du monde. Même s'il n'y a pas de but (pour lui) - ce n'est pas passé loin - je suis très content sur le plan personnel. En deuxième période, on a eu tendance à reculer et laisser l'initiative du jeu aux Péruviens, mais j'ai envie de garder le positif. On sait s'appuyer sur une force collective".


Q: Quand on est attaquant, prend-on du plaisir à défendre ?


R: "Evidemment qu'il y a du plaisir, même dans l'effort défensif. On fait le boulot pour le partenaire d'à côté, on donne envie à celui qui est derrière de le faire à son tour, et ainsi de suite. Il est là le plaisir aussi, ce n'est pas forcément de mettre un crochet et une frappe en lucarne. Il faut rechercher le plaisir dans la douleur, savoir se faire mal, c'est comme ça qu'on va y arriver".


Q: Le système de jeu, proche de celui de l'Euro, était-il plus adapté ?


R: "C'est un système de jeu qui me plait, nous plait. J'ai trouvé Kylian Mbappé intéressant quand il part de loin avec sa percussion, sa capacité à éliminer, sa vitesse. Il peut s'appuyer sur nous et finir dans l'axe. C'est un système qu'on connait très bien. Après, à nous de nous adapter, mais on a quand même pas mal de repères dans celui-là".


Q: Ressentez-vous un décalage entre les commentaires de la presse et vos performances ?


R: "Vous me posez la question à moi... Vous êtes très exigeant avec nous, c'est une bonne chose, ça veut dire que cette équipe de France est pétrie de talents et a les moyens de ses ambitions qui sont de gagner. Maintenant, on ne va pas se voir plus beau qu'on est. On peut encore mieux faire et on va monter en puissance. Même si vous êtes taquin et un peu trop souvent derrière nous, on va compter sur vous au fil de la compétition pour nous encourager et être un peu plus positif".


Q: Votre absence au premier match était-elle liée à votre blessure à la tête ?


R: "Ce n'était pas un problème de blessure, mais un choix tactique. Le coach m'avait expliqué. Il est là pour faire des choix, je les respecte c'est tout..."


Q: Didier Deschamps et Arsène Wenger ont dit qu'on se rendait compte de votre importance quand vous n'étiez pas là. Est-ce que cela agace ou ça fait plaisir ?


R: "Ca fait plaisir. (Sur sa non titularisation contre l'Australie) J'allais dire que tout le monde a le droit de se tromper, même si ce serait un peu prétentieux. C'est bien de par son absence de faire réfléchir et surtout de répondre présent quand on t'attend. Le choix du coach, je l'ai compris et accepté même si c'était difficile. Ce n'était pas une injustice comme j'ai pu le lire. Il faut toujours se mettre des coups de pied aux fesses ou en prendre, c'est l'histoire de ma carrière de sans arrêt devoir prouver. Jusqu'à maintenant, j'y suis arrivé. Pourquoi ca s'arrêterait là ?"


Q: Vous avez beaucoup défendu ? Faudrait-il que cela soit plus contagieux chez les autres attaquants ?


R: "Pour progresser dans le foot moderne, il faut être à l'écoute, apprendre et donc observer. J'essaye d'apporter mon expérience. Si le premier devant toi fait le boulot, pourquoi tu le ferais pas... C'est une question de solidarité. On joue une coupe du monde, les efforts, on les comptera après".
Propos recueillis en conférence de presse

- © 2018 AFP

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