Après un début de Mondial poussif

Les Brésiliens retrouvent confiance en leur Seleçao

  • Publié le 2 juillet 2018 à 22:28
  • Actualisé le 2 juillet 2018 à 22:55

"Le champion est de retour": les fans brésiliens ont retrouvé confiance après un début de Mondial-2018 poussif et rêvent plus que jamais de la sixième étoile de leur Seleçao, vainqueur lundi du Mexique (2-0) pour se qualifier pour les quarts de finale.

Les milliers de supporters qui s'étaient réunis devant un écran géant installé place Maua, dans le centre de Rio de Janeiro, ont un peu souffert au début du match face à la pression mexicaine, mais Neymar a rectifié le tir avec un but et une passe décisive en seconde période.

"Cette équipe du Brésil est enthousiasmante, on ressent des énergies positives et ça nous donne plus de confiance. Je le sens c'est l'année de l'+Hexa+ (sixième titre de champion du monde)", s'est exclamé Alan Guimaraes, étudiant de 21 ans qui a assisté à la rencontre devant l'écran géant avec des amis. "Je sens que cette fois, ça va passer. On va gagner l'+Hexa+", a renchéri Cilene Maciel, femme au foyer de 42 ans venue avec toute sa famille pour supporter le Brésil.

Malgré l'horaire un peu ingrat, 11h00 du matin à l'heure de Rio, pas question de rater un match de la Seleçao: les rues du centre-ville étaient pratiquement désertes avant et pendant le match et la bière coulait à flots très tôt aux alentours de l'écran géant de la place Maua. "Aujourd'hui, c'était le meilleur match de Neymar", a affirmé Waldesi Thimoteo, électricien de 43 ans arborant une grande perruque jaune et verte.

Même s'il a livré sa première vraie bonne prestation de cette Coupe du monde, l'attaquant vedette ne fait toujours pas l'unanimité. Le joueur du Paris SG a été traité de "clown" quand il s'est roulé par terre semblant se tordre de douleur pendant de longues minutes après avoir été touché à une cheville par un Mexicain.

Mais son nom a été crié d'une seule voix après sa passe décisive pour le deuxième but, marqué par Roberto Firmino en fin de match, soulageant des supporters jusque-là appréhensifs.

"Pas d'adversaire à hauteur"

Après l'hécatombe de favoris comme l'Allemagne et l'Espagne et les deux rencontres de la veille, terminées seulement aux tirs au but, les Brésiliens ont longtemps craint une égalisation mexicaine. "C'est dur d'être favori", a reconnu Gabriel Tavares, jeune chômeur de 29 ans.

Mais au coup de sifflet final, le soulagement a vite laissé place à la confiance retrouvée, pour des supporters à l'orgueil blessé depuis l'humiliation suprême du dernier Mondial (défaite 7-1 à domicile face à l'Allemagne en demi-finale). "Le Brésil n'a pas d'adversaire à sa hauteur", déclarait même Roberto de Deus, électricien de 43 ans.

À choisir, Alan Guimaraes préfère que le Brésil affronte en quarts la Belgique, favorite contre le Japon lors du second match lundi, "pour montrer que nous sommes vraiment forts et que nous serons champions". D'autres supporters se montraient plus timides quant aux chances que la Seleçao donne du bonheur à un peuple touché de plein fouet par une grave crise politique et économique.

"Il faut qu'ils attaquent plus, ils sont trop défensifs. Je ne crois pas que le Brésil va aller au bout", a déploré Juliana, étudiante de 18 ans, avant d'être reprise par son amie Julia. "Moi, j'ai confiance en eux, il faut que tu aies confiance toi aussi", a-t-elle rétorqué.

- © 2018 AFP

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