Mondial 2018

Hugo Lloris: "Pas le moment de lâcher"

  • Publié le 14 juillet 2018 à 19:50
  • Actualisé le 14 juillet 2018 à 21:25

"Ce n'est pas le moment de lâcher", prévient le capitaine de l'équipe de France Hugo Lloris, samedi, à la veille de la finale du Mondial-2018 contre la Croatie, en assurant que la préparation est différente de celle de l'Euro-2016, et la défaite face au Portugal en finale.


Q: D'où vient la force collective de votre équipe ?

R: "C'est principalement la responsabilité du coach, il faut lui accorder beaucoup de crédit depuis le début. Ses plans de jeu ont fonctionné à merveille. Il échange avec les joueurs et les cadres. Ensemble, on essaye de trouver les meilleures solutions. On espère demain (dimanche) avoir une nouvelle occasion de réaliser une grande performance".

Q: Sentez-vous l'euphorie et ce parfum de 98 ?

R: "Pour être honnête avec vous, on est dans notre bulle. Bien évidemment, on est au courant de ce qui se passe en France, encore plus avec les images qu'on a pu voir après le match face à la Belgique. Mais loin de nous l'idée de nous y croire déjà. Demain (dimanche), il y a un adversaire de très grande qualité, avec autant de mérite que nous de se retrouver en finale. Cette équipe (croate) a démontré des valeurs, des ressources physiques et mentales incroyables".

Q: Comment prépare-t-on les derniers instants avant une finale ?

R: "Je crois que l'équipe est assez tranquille depuis le début du tournoi. Je ne sais pas véritablement si on a conscience de notre parcours, c'est mieux ainsi. Il y a une force à l'intérieur de notre équipe qui nous guide depuis le début, une volonté de se surpasser, d'affronter tous les défis qui se présentent à nous. C'est certainement le match le plus important de notre carrière. On sera prêt mentalement et physiquement. C'est le très très haut niveau. Une finale est toujours spéciale, qui plus est une finale de Coupe du monde. La concentration dans l'approche du match est très importante, le plaisir également: le sourire, le plaisir permet d'avoir cette énergie positive, d'avoir le recul nécessaire pour aborder ce genre de contexte".

Q: Craignez-vous les tirs au but et le gardien croate Danijel Subasic, très fort dans ce domaine ?

R: "Il faut rester concentré sur l'objectif principal, que le match dure 90 minutes, ou 120 minutes. Si ça doit aller aux penalties, ça ira aux penalties. On sait que +Dany+ Subasic est remarquable tout au long du tournoi dans ce domaine, voilà. Mais on sait notre force et que le mental est un aspect très important à ce niveau de la compétition. Ce n'est pas le moment de lâcher. Il faudra rentrer dès les premiers instants avec beaucoup d'envie et de détermination".

Q: Avez-vous digéré la défaite en finale de l'Euro ?

R: "Pour la plupart, les joueurs n'étaient pas présents lors de l'Euro en France, mais pour ceux qui y étaient, c'était difficile à digérer. C'est également le football, je ne sais pas s'il y a deux ans, on pensait avoir une nouvelle opportunité dans notre carrière de pouvoir marquer l'histoire du football de notre pays. On se le doit à nous-mêmes, à nos efforts. On se donne cette chance de disputer une finale de Coupe du monde, il faut en profiter au maximum et avoir le moins de regrets. Dans la manière d'aborder le match, il y a beaucoup de choses qui changent, dans le contexte et en terme de récupération et de préparation".

Q: Paul Pogba a parlé de l'euphorie des Bleus après la demi-finale de l'Euro...

R: "Je ne pense pas que ça s'est reproduit, parce qu'à l'Euro c'était nouveau pour l'ensemble des joueurs. On avait vécu un moment magique face au champion du monde en titre (l'Allemagne), il y avait cette communion avec le public, au Vélodrome. Je ne pense pas qu'on se soit vus aussi beaux qu'il ait pu le dire, même si je crois qu'on avait cédé un peu à l'euphorie. Mais ça n'a pas été le cas après la Belgique. On a fait tellement d'efforts, on sait d'où on vient, on veut se donner les chances de gagner ce dernier match, avec cet objectif, cette mentalité depuis le début de la semaine..."
Propos recueillis en conférence de presse
AFP

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