Europa League

Bordeaux dans le doute avant son entrée en lice

  • Publié le 26 juillet 2018 à 11:06
  • Actualisé le 26 juillet 2018 à 11:33

Un an après sa désillusion à Videoton en Hongrie, Bordeaux retrouve l'Europa League jeudi, cette fois à Ventspils, cité portuaire lettonne, pour le 2e tour préliminaire aller, alors que l'incertitude entourant la vente du club est dans tous les esprits.

Entre les rumeurs de rachat par le consortium américain GAPC, dont les dirigeants étaient présents à la reprise au Haillan le 30 juin, la volonté affichée de l'actionnaire historique M6 de se retirer, et la vente très attendue du joyau Malcom annoncé dans une demi-douzaine de grands clubs européens, les espoirs étaient grands de voir Bordeaux changer de monde, au début de l'été.

Mais, jusqu'à lundi, il ne s'est rien passé. Et ce n'est pas le rocambolesque départ de Malcom pour Barcelone - finalisé mardi après une première annonce de transfert à la Roma lundi - qui va effacer des semaines d'incompréhension. Mercredi, le patron de M6, Nicolas de Tavernost, a indiqué au cours d'une conférence téléphonique que des négociations avec le fonds d'investissement américain General American Capital Partners (GACP) en vue de la vente des Girondins allaient "aboutir ou non de manière rapide".

Une incertitude qui génère de l'inquiétude, qui s'est diffusée depuis plusieurs semaines tant chez les supporteurs du club qu'en interne, où bon nombre de services ont perdu du personnel, à commencer par la chaîne Girondins TV, qui a cessé d'émettre fin juin. Dans cette ambiance plus que morose, l'entraîneur Gustavo Poyet a tenté de réveiller les esprits début juillet, en pointant notamment l'immobilisme de ses dirigeants.

"Le plus important pour un club de football, ça se passe l'été, rappelait l'Uruguayen. Si tu fais les choses bien pendant l'été, c'est plus facile. Et nous, on n'a rien fait. Vous savez, je n'aime pas les excuses mais là tout le monde me donne la possibilité d'avoir beaucoup d'excuses le 26 juillet..."

Une équipe avertie...

A Ventspils, jeudi, Bordeaux se présentera démembrée de cinq cadres majeurs (Youssouf Sabaly est blessé, Pablo n'a pas encore joué en préparation, Malcom est parti, les prêtés Soualiho Meïté et Martin Braithwaite n'ont pas été conservés) qui avaient ?uvré au printemps dernier dans la quête de la 6e place en L1 synonyme d'Europe.

Ce dernier mois, Poyet, plus actif qu'auparavant dans ses séances, a tenté de trouver la bonne formule. Il s'appuie toujours sur ses cadres restés fidèles, a fait la part belle aux jeunes du centre de formation prometteurs, ravis de l'aubaine. Quatre matches de préparation plus tard (2 victoires contre le Gazélec Ajaccio et Saint-Étienne, 2 nuls contre le Mouloulia Club d'Alger et l'Union Berlin), le technicien a vu de la progression.

Mais cela sera-t-il suffisant pour passer l'obstacle letton dont le danger principal se nomme Adeleke Akinyemi, un Nigérian de 19 ans, auteur de six des huit buts des siens face aux Albanais de Luftëtari au tour précédent ? Bordeaux connaît le cauchemar d'une élimination précoce, puisque les Girondins l'ont vécu la saison dernière contre Videoton.

Le passif hongrois trotte encore dans toutes les têtes, et les Girondins ne pourront pas évoquer l'effet de surprise si ça se passe mal. Se mettre à l'abri dès jeudi à l'extérieur serait le meilleur moyen de chasser les doutes. D'autant que dans une semaine, ils auront possiblement meilleure mine grâce à la manne récoltée après la vente record de Malcom à Barcelone (41 millions d'euros), si cette somme est réinvestie en renforts.

Ces dernières heures, les noms du défenseur mexicain de Porto, Diego Reyes, du latéral suisse de Berne, Kevin Mbabu, du milieu croate et mondialiste, Filip Bradaric, et de l'ailier néerlandais du PSV, Steven Bergwijn, circulaient du côté du Haillan.

- © 2018 AFP

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