Début des compétitions le 19 juillet

Saint-Paul : la flamme des Jeux des îles remise à Mayotte

  • Publié le 15 juin 2019 à 15:51
  • Actualisé le 4 juillet 2019 à 17:24

Les Jeux des Îles c'est pour bientôt et les athlètes réunionnais se préparent. En attendant le début des compétitions, La Réunion a remis la flamme des jeux à Mayotte. Elle suivra un parcours dans 24 écoles labellisées "génération 2024" dans le cadre des futurs Jeux olympiques prévus à Paris. Puis elle reviendra à La Réunion fin juin pour un périple similaire sur notre île. Début des Jeux des îles à Maurice : le 19 juillet. (Photo d'illustration rb/www.ipreunion.com)

Cette flamme des Jeux des îles. Pour Madi Vita, président du CROS (comité olympique régional de Mayotte), elle symbolise le début des jeux à Maurice le 19 juillet. "Pour la population c'est un grand événement, on va d'ailleurs l'associer à travers 24 établissements durant notre tour de l'île". Un parcours associé à l'événement Paris-2024.

A chaque arrêt de ce parcours, des explications sur les valeurs olympiques : excellence, respect... "Vis-à-vis de ce qui se passe à Mayotte socialement parlant, on a besoin de rappeler ces valeurs, qui sont aussi celles de la vie citoyenne. C'est très important pour nous", ajoute Madi Vita. "A travers la flamme, on veut sensibiliser la population". Mayotte s'est d'ailleurs déjà positionnée pour l'organisation des Jeux des îles 2027.

Depuis quelques mois, à l'approche des Jeux des Îles, les muscles et les esprits s'échauffent. La Réunion sera évidemment de la partie et ils seront 281 athlètes accompagnés de 112 officiels dans l'avion pour Maurice pour les compétitions qui se dérouleront du 19 au 28 juillet 2019.

Selon, Thierry Grimaud, vice-président du CROS chargé des valeurs de l'olympisme : "Cette flamme, c'est le lien qui unit les participants aux jeux, et donc ça unit les îles directement." La flamme est déjà passée par les Seychelles, cette fois c'est Mayotte. Elle reviendra le 23 juin à La Réunion, puis à partir du 25, "on aura nous aussi un parcours prévu, d'abord dans les écoles labellisées génération 2024, dans le cadre des Jeux olympiques à Paris, puis dans plusieurs clubs", nous explique Thierry Grimaud. "On a essayé d'associer à la fois le monde sportif et le monde scolaire"

Retrouvez les images de cette remise officielle de flamme à Saint-Paul :

Comment défilera Mayotte ?

Il y a 4 ans, Mayotte avait défilé avec le drapeau français, défiant alors l'interdiction des Comores. A la fois département français et île comorienne, Mayotte a un statut compliqué. Sur la question du drapeau, Madi Vita ne se mouille pas. "Ce n'est pas le mouvement sportif qui décide comment on va défiler cette année" explique Madi Vita. Il précise cependant qu'il y a "une charte des Jeux des îles, et il faut la respecter".

Selon le Comité international des Jeux, l'adhésion de l'île de Mayotte était acceptée à condition de n'arborer "aucun symbole de l'Etat français." Il y a 4 ans, c'était "une décision du gouvernement français", rappelle le président du CROS de Mayotte de défiler avec le drapeau. "Nous en tant que sportifs, on ne rentre pas dans le domaine diplomatique et politique".

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Une préparation "low cost"

En-dehors de ces polémiques à base de drapeaux, les Jeux des îles relèvent également d'une organisation souvent pointée du doigt. Être dans l’avion pour Maurice en juillet prochain n’était pas gagné pour les sportifs réunionnais. Pendant des mois, les bénévoles, les ligues, les coaches et les amoureux du sport en général ont mené des actions, écrit des lettres aux ministres, lancé des pétitions, pour sauver les Jeux des Îles. Un "parcours du combattant," pour Adolphe Pépin, vice président du Cros. Finalement, en août dernier, l’Etat, le Département et la Région ont réussi à trouver les 600.000 euros nécessaires. Un soulagement.

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Pays organisateur, Maurice a déjà bien annoncé les couleurs… La compétition coûtera la modique somme de 6,6 milliards de roupies mauriciennes (soit 168.313.200 euros), du jamais-vu. Avec un tel investissement, les athlètes locaux se donneront à fond. Madagascar également est à craindre, tout comme les Seychelles qui excellent en voile. "Ce n’est pas grave, nous avons le coeur", relativise cependant le Comité régional olympique et sportif.

mm/www.ipreunion.com/redac@ipreunion.com

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