Cantonales

Pour l'Alliance, le véritable enjeu est dans 14 mois

  • Publié le 23 février 2011 à 14:00

Lors d'une conférence de presse ce mercredi 23 février 2011, l'ancien président du conseil régional, Paul Vergès, a exprimé ses préoccupations concernant les élections qui s'annoncent. Pour lui, ces cantonales ne font que baliser la véritable échéance : les législatives et la présidentielle de 2012.

" Le vrai rendez-vous est dans 14 mois ". Pour Paul Vergès, même si la coalition actuelle a toutes les chances de conserver la majorité au conseil général lors des élections cantonales les 20 et 27 mars, " nous sommes à la veille d'un rendez-vous qui peut-être capital ". Car selon lui, ces élections locales ne font que baliser les échéances présidentielle et législatives de 2012.

L'ancien président du conseil régional, détrôné l'année dernière par l'UMP Didier Robert, note l'existence de nombreux signes de " prise de conscience ", dans la société. Cela l'incite à essayer de conserver " le rassemblement le plus large ". Il cite l'exemple du mouvement enseignant auquel les lycéens et les parents se sont joints. D'ailleurs, ce vendredi 25 février, l'Alliance prendra part à la manifestation prévue par les enseignants, parents d'élèves et lycéens.

Paul Vergès s'est aussi inquiété des conditions de la garde à vue d'Alexis Chaussalet et ses camarades lycéens à la gendarmerie du Tampon. " On applique la procédure de garde à vue débattue à l'Assemblée Nationale et dénoncée par la Commission Européenne ", s'étonne-il.

Le problème du chômage dans une île qui comptera 950 000 habitants dans 10 ans, est selon lui " sous-estimé ", à tel point que " nous sommes condamnés à ouvrir une nouvelle ère ".

Quid du prochain président : pour le moment personne n'est officiellement sur les rangs du côté de l'Alliance. En cas de large victoire de la gauche, Nassimah Dindar, la présidente actuelle soutenue par une coalition atypique composée de voix de droite et de gauche, pourrait-elle ne pas être reconduite? " Chaque chose en son temps. Il s'agit d'abord de gagner les élections ", estime Paul Vergès.

Au début du mois, le PS et le PCR ont signé un accord de coalition. Si l'Alliance n'en fait pas encore partie, cette coalition soutiendra, si besoin, les candidats du parti de Paul Vergès soutenus par le PCR.

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