Courrier des lecteurs

Les diplômes de la Fédération française d'équitation ont-ils encore une quelconque signification ?

  • Publié le 8 avril 2013 à 09:44

Monsieur le Président de la Fédération française d'équitation (FFE). Je me permets de vous interpeller en tant que père de deux cavalières, ex-cavalier moi-même. Ayant pratiqué l'équitation avec bonheur au Club Hippique du Tampon (CHT) dans mes jeunes années, c'est tout naturellement que j'y ai amené mes filles. A dire vrai, je ne m'attendais pas à un tel engouement. Elles sont si passionnées qu'il est devenu impossible de les décrocher du club et, si on les laissait faire, elles coucheraient volontiers dans les boxes avec les chevaux. Pourtant les choses se passent de plus en plus mal. Pourtant j'ai vu ma plus grande pleurer de chagrin, après avoir été humiliée publiquement par la monitrice. Et depuis plusieurs mois, elles se sont exclues elle-mêmes des cours, lassées des rapports conflictuels avec la monitrice et la présidente du club.

A l'occasion de la réunion du comité directeur du 15 février 2013 je me suis porté témoin dans l'affaire d'une jeune cavalière, Emma H., devenue tristement "célèbre" pour avoir été exclue des cours et de toutes les activités du club, et ce sans aucune justification légale.

Suite à un désaccord récurrent avec la monitrice sur sa façon d'enseigner, la maman d'Emma s'était en effet résignée - sur le conseil de la présidente (sic) - à lui faire donner des cours particuliers par un autre moniteur présent ponctuellement au club, ce que la monitrice en poste, très soucieuse de préserver son monopole, n'a évidemment pas supporté.

J'ai dit clairement ce que je pensais, s'agissant notamment du traitement intolérable réservé à certains enfants (ceux dont les parents ont l'audace de critiquer la gestion du club ou les compétences de la monitrice), et de la gestion déplorable de la cavalerie (des chevaux âgés, fatigués et en fin de course sont surexploités car plus dociles ; d'autres jugés plus "difficiles" restent enfermés dans leurs boxes et ne travaillent que très rarement).

J'ai demandé que des solutions raisonnables soient rapidement trouvées. Et surtout que les adultes règlent leurs conflits entre eux : que l'on cesse enfin de s'en prendre aux enfants ! En pure perte, visiblement. Les choses ont évolué, certes, mais en pire.

Alors puisque certains ne comprennent que la guerre et les rapports de force… Je commencerai aujourd'hui par le plus simple, la partie émergée de l'iceberg : les diplômes.

Tant la présidente A.C. que la trésorière du club C.M.Y. se sont vues attribuer un diplôme de Galop 4. Ce diplôme sanctionne des compétences déjà élevées en matière d'équitation. C'est aussi le niveau minimal sine qua non pour pouvoir être juge de CSO Club (concours de saut d'obstacles). Fonction que briguaient ces deux responsables, et que la présidente exerce déjà effectivement lors des concours.

Cependant :

  1. de mémoire de cavalier au CHT, personne n'a jamais vu ces deux dames sur le dos d'un cheval (voire d'un poney, ou même d'un shetland).
  2. la trésorière se réclame de la monitrice actuelle M.J.B. qui lui aurait fait passer l'examen de Galop 4 le 20 janvier 2013 et accordé le diplôme à cette occasion. Pourtant aucun des enfants ayant participé à cet examen - ni aucun de leurs parents, évidemment présents - ne se souvient avoir vu la trésorière au club ce jour-là.
  3. la présidente se réclame elle d'un précédent moniteur A.L. qui lui aurait fait passer l'examen le 26 novembre 2008 et accordé le diplôme à cette occasion. Or ce moniteur certifie sur l'honneur n'avoir jamais fait passer d'examen, ni accordé de diplôme, ni même jamais donné un seul cours d'équitation à la présidente…

Monsieur le Président, je ne me permettrai pas d'émettre un quelconque jugement dans cette affaire. Cependant, en simple citoyen, je ne peux m'empêcher de m'interroger.

Il s'agit là de diplômes officiels. Ils portent votre signature, et n'ont pu être validés via Internet sur le site officiel de la FFE qu'avec le code secret des moniteurs concernés.

Alors quelle valeur accorder désormais aux diplômes délivrés par la Fédération française d'équitation ? Et comment expliquer cela aux enfants qui travaillent dur pour progresser, diplôme après diplôme et, accessoirement, à leur parents qui paient licences, frais d'adhésion, cours, pensions des chevaux, frais d'inscription aux examens et concours, etc….. ?

Je ne doute pas que vous saurez prendre les décisions qui s'imposent et, si les faits étaient avérés, agir avec la plus grande sévérité à l'encontre de leurs auteurs. La crédibilité de la fédération en dépend.

Pour ma part, en tant qu'homme, en tant que père, en tant qu'amoureux de la nature et des animaux, je ne saurais tolérer que l'on continue ainsi à maltraiter des enfants et des chevaux.

Dans l'attente de votre réponse, je vous prie d'agréer Monsieur le Président l'expression de mes sentiments respectueux.

Didier Dérand

Délégué de la Fondation Brigitte Bardot
Chevalier de l'Ordre National du Mérite au Titre de l'Environnement.

 

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1 Commentaires
aec
aec
10 ans

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