Courrier des lecteurs de la CGTR Educ'action

Souffrance au travail et harcèlement : la CGTR Educ obtient satisfaction sur une de ses revendications

  • Publié le 11 novembre 2013 à 15:30

La cgtr EDUC'ACTION se félicite d'avoir pu faire bouger les lignes en matière de prise en compte des phénomènes de souffrance au travail et de harcèlement dans notre académie. Désormais , les personnels exposés à une situation de souffrance au travail pourront saisir une instance de médiation et de prévention spécialement crée à cet effet qui sera qui plus est ,indépendante du pouvoir hiérarchique. C'est l'une de nos revendications qui a été enfin satisfaite !

Nous avions en effet exigé la Création d¹un observatoire et d¹une cellule académique opérationnelle de lutte contre le harcèlement moral la souffrance au travail et les discriminations (espace de médiation). Cette structure qui a pour nom : "groupe académique de prévention des risques psycho  sociaux" devra rendre obligatoirement réponse à l'agent intéressé  et ce dans les 15 jours après avoir été saisie. Cette disposition est d'autant plus appréciable qu'elle marque une rupture avec les pratiques du passé des courriers sans réponse.

Si nous avons incontestablement marqué des points pour la reconnaissance des situations de souffrance au travail , nous devons néanmoins poursuivre le combat pour que ce premier pas positif soit suivi d'autres. "Prendre en compte l'existence du harcèlement et de la souffrance au travail c'est bien , apporter réparation complète aux victimes c'est mieux !"

Ainsi , la cgtr EDUC'ACTION entend poursuivre avec détermination sa lutte pour la tolérance zéro contre le harcèlement et pour la prévention des risques psycho sociaux. Si la tolérance zéro est de mise pour les conduites routières à risques, force est de constater que l¹impunité a été totale jusqu'à présent pour nos employeurs qui, de fait, possèdent "le permis de tuer".

Cette situation est rendue possible parce que, rappelons le encore une fois :

  • Le silence et l¹invisibilité sont organisés sur les conditions de travail
  • Le déni est maximal quant au lien avec l¹exercice du travail et la responsabilité incombe aux personnels qui souffriraient de fragilité
  • Parce que les situations de violence au travail sont lot quotidien, liées à des choix et décisions relatifs à l¹organisation du travail, ancrées sur la réduction des effectifs, l¹évaluation, la flexibilité.
  • Parce que chacun/e est dépossédé/e du pouvoir de parler, de s¹organiser, de s¹adapter, de penser et que toutes les atteintes à la santé qui en découlent sont prises en charge par la collectivité publique et collective et non par les responsables.

Forte de ce premier succès, La cgtr EDUC'ACTION entend faire aboutir ses autres revendications.

Sur la problématique du harcèlement moral :

  • Ne pas déplacer les victimes par des mutations suggérées  sous couvert de les protéger mais déplacer les coupables et les mettre hors d'état de nuire
  • Ne pas laisser impuni les responsables de tels actes mais les sanctionner administrativement sans exclusive de poursuites judiciaires systématiques.

Dans le domaine plus global et collectif de la souffrance au travail , burnout , risques psycho sociaux :

  • Lutter contre les organisations de travail pathogène et managements autoritaristes (Oui, Il y a urgence à mettre un terme à l¹impunité, les lieux de travail n¹étant pas des zones de non droit. )
  • Dresser un état des lieux par la conduite d¹un audit sur la souffrance au travail et les risques psycho sociaux
  • Mettre  en place régulièrement des Modules de formation obligatoire des chefs de service et d¹établissements sur la prévention des risques psycho-sociaux
  • Renforcer la médecine de prévention

Fidèle à ses engagements aux côtés des personnels victimes, La  cgtr EDUC'ACTION continuera de se porter partie civile notamment dans les dossiers de harcèlement moral.

guest
0 Commentaires