Le 19 décembre, un comité technique ministériel a été réuni avec comme seul point à l'ordre du jour, l'examen des moyens de la rentrée 2014.
Encore une fois, les documents de travail n’ont été remis aux organisations syndicales que la veille du CTM, ce qui pose un problème de méthode, sauf à considérer que le CTM n’est qu’une chambre d’enregistrement des décisions du ministre.
L’échange sur les moyens a été bref puisque aucune organisation syndicale n’a eu de fait le temps d’étudier dans des conditions normales les documents.
Concernant la question des moyens qui seront alloués à notre académie pour la rentrée 2014, la CGTR EDUC’ACTION prend acte de la création de 81 emplois (60 postes d’enseignants dans le 1er degré, 10 postes d’enseignants dans le 2 degré, 5 CPE, 1 médecin scolaire, 2 postes infirmier scolaire, 3 emplois assistantes sociales).
Nous regrettons néanmoins que l’effort de rattrapage marque le pas et qu’il soit bien moins soutenu que l’an passé. Pour mémoire rappel 2013 : 261 postes avaient été crées (149 postes d’enseignants dans le premier degré, 98 dans le second degré, +3 CPE, + 6 emplois assistantes sociales + 5 postes d’administratifs)
Dans le premier degré, il nous semble important de souligner que l’augmentation de la scolarisation des moins de 3 ans avec plus d’effectifs que prévu va impacter la situation et que le Nombre d’élèves par classe va rester stable, ce qui signifie que les conditions d’études des élèves et les conditions de travail ne vont pas s’améliorer. Auquel il faudra ajouter la problématique de rythmes scolaires
Force est de constater, à la lecture des documents ministériels "mesures des écarts de dotation", que notre académie, notamment dans le 1er degré est encore une académie sous dotée alors même que nous connaissons de grandes difficultés.
Si la création de 81 emplois constitue une bulle d’air, c’est d’un véritable ballon d’oxygène dont nous avons besoin tant notre académie va mal (retards pédagogiques importants marqués notamment par un décrochage évaluation avec la métropole)
Il semble que le ministère ne prenne pas véritablement conscience des réalités de notre territoire et traite notre académie dans une "logique de droit commun" alors qu’il faudrait à situation exceptionnelle des mesures exceptionnelles
La CGTR EDUC’ACTION continue en ce sens de revendiquer la mise en place d’un plan d’urgence éducatif. Quelques axes :
-Que toute notre académie soit placée en zone d’éducation prioritaire
-Que les effectifs en classes soient sensiblement réduits
-Que les taux d’encadrement soient plus importants et que soit mis en place un plan pluriannuel ambitieux de rattrapage en emplois
La CGTR EDUC’ACTION