Courrier des lecteurs de Jean-Yves Morel

Mon hommage à Roland...

  • Publié le 1 mai 2014 à 12:46

J'ai bien connu Roland Robert, l'Homme et le Politique. La vie d'un homme c'est un peu de temps dans un peu d'espace... L'homme s'en va, que reste -il ? Je retiens du Politique son respect des avis minoritaires et contraires lors des réunions du conseil municipal : une leçon de démocratie dans une arène souvent féroce.

Je dois témoigner de la dimension humaine du Politique ; il était idéaliste, attentif et soucieux de donner à chacun une place à la table de La Possession. Pour lui personne ne devait rester à la porte de la maison Commune, personne ne devait se sentir exclu ou étranger.

Ma relation avec lui était empreinte de respect profond et ce respect tout républicain en a amené certains à s’interroger sur mon engagement comme chef de file de l’opposition municipale 13 années durant.

Certains n’ont pas eu l’intelligence d’esprit et de cœur pour comprendre qu’au-delà de la confrontation politique, de ses règles et rituels laïques, nous partagions un engagement commun pour l’intérêt de La Possession.

Lui et moi aimons La Possession et les Possessionnais.

Et ce qui nous blessait le plus, Roland et moi même, c’était cette population de La Possession divisée, car la division ouvre la porte à tous les désordres. Il m’avait demandé de l’aider afin d’empêcher ce désordre. L’espace politique nous a manqué, comme le temps de proposer à l’opinion, au-delà  des clivages partisans une nouvelle approche dans la conduite des affaires de la cité.

Maintenant, qu’allons-nous faire ?

Nous allons pleurer Roland Robert. Je viens, vous le savez, d’enterrer mon père. C’est comme si j’en enterrais un second. Nous sommes, nous les Possessionnais, tous un peu orphelin…

Jean-Yves Morel

 

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