Courrier des lecteurs de Jean-Claude Comorassamy

L'obstination déraisonnable du parti socialiste

  • Publié le 16 juin 2014 à 14:19

Le nouveau Premier ministre a mis en garde ce samedi les frondeurs du Parti socialiste contre le risque de voir la candidate de l'extrême droite se qualifier pour le second tour de l'élection présidentielle de 2017. Ainsi, la conséquence sera de voir la gauche "mourir" annonce-t-il ! Mais, face à tel diagnostic, voilà qu'il persiste dans le même traitement, en exhortant, de se "tenir bon, dans la durée" sur les "réformes" et "les choix économiques qui sont les nôtres".

Il glorifie même qu’avec le président de la République "nous considérons que c'est le cap qu'il faut maintenir". Le choix de la politique de l'offre, "je l'assume" et "je n'ai qu'une certitude : prendre un autre chemin nous conduirait à l'échec", a-t-il dit.

Question, mais pourquoi être aussi alarmiste sur la mort de la gauche si votre politique est bonne ?

Surtout, nous faire porter une telle culpabilisation de votre échec, alors que le vrai responsable c’est vous et votre politique !

Je me permets de vous remémorer le constat que vous aviez fait lors des présidentielles de 2012 et vous aviez écrit au préambule de votre programme : "Le quinquennat qui s’achève est un échec. Les promesses n’ont pas été tenues, le chômage est au plus haut, le pouvoir d’achat au plus bas. L’école et l’hôpital abimés. La précarité s’est étendue, la jeuneuse est sacrifiée et surtout la dette n’est pas maîtrisée. Quelques-uns confisquent la richesse quand le plus grand nombre est appelé aux sacrifices. En Europe, nos dirigeants se sont résignés à l’austérité et ils ont été incapables de dominer la finance", suivi d’un catalogue de solutions ou de réponses.

Alors, permettez-moi "cher" docteur Valls, (de rappeler) qu’en 2012 vous aviez réalisé un bon diagnostic et vous aviez gagné les élections présidentielles avec votre promesse de "redresser la France dans la justice". J’observe aujourd’hui, avec des millions de Français, que le chemin, qui est pris depuis 2012, nous mène droit vers une mort certaine du PS. Je comprends et j’entends votre cri d’alarme.

Mais entendez-vous la souffrance de cette majorité de la population ? À moins que vous n'ayez tout compris, votre meilleure réponse, c’est bien cette obstination déraisonnée et active, qui est en train de conduire le parti socialiste vers le chemin de la  mort. Il faudra l’assumer entièrement par la suite.

Jean-Claude Comorassamy

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