Courrier des lecteurs de Jean-Pierre Espéret

Hélico mais pas trop !

  • Publié le 23 juin 2014 à 13:00

Alain Gérente, le célèbre cinéaste du volcan, déplorait sur une radio au moment de l'éruption que celle-ci ne soit pas plus exploitée touristiquement et que l'accès, notamment par hélicoptère, ne soit pas plus facile. Il regrettait que la dépose héliportée de touristes pour manger un cari à Mafate ne soit plus exploitée.

Je dois avouer que je trouve que c'est tant mieux, car si ce genre de pratique fait le bonheur de quelques touristes fortunés, il fait le désagrément d'un nombre beaucoup plus élevés de touristes marcheurs qui ont fait le voyage pour goûter la sérénité de ces petits coins  perdus au bout du monde où les bruyants transports mécaniques n'ont pas accès.

Il m'est arrivé de compter 14 passages d'hélicoptères sur le trajet Marla-Taïbit. Croyez-vous que le tourisme avide du calme de la Nature en soit satisfait ? Croyez-vous qu'il diffusera une image positive de la destination Réunion ? De même les autorités doivent-elles se désintéresser de la sécurité des touristes ?

Les agressions, les attaques de requins, les éboulis de falaises, les chutes à l'intérieur de tunnel de lave chauffé à blanc sont des événement à résonance médiatique considérable qui font aujourd'hui immédiatement le tour du monde. Donc oui au survol, mais en altitude et contingenté... et sécurisation des parcours terrestres et marins.
 
Jean-Pierre Espéret

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1 Commentaires
daoud
daoud
9 ans

C'est un vrai gros sujet d'actualité et très urgent.

Avec à la clef des retombées d'envergure majeure pour notre île, il faut créer (oui carrément créer) un tourisme de qualité, varié, éco intéligent et tout mettre en oeuvre pour que nous puissions en vivre et faire vivre, entretenir l'île, développer respectueusement ces sites, solliciter d'autres tranches de touristes, le sport, l'extreme, une destination pour les compétitions, cultivons le rare, l'unique, créons la valeur ajoutée aux atouts naturels, valorisons la nature réunionnaise si riche et si belle mais très fragile.
La solution d'une charte d'éco tourisme durable n'est envisageable qu'avec l'intégralité de ces acteurs, même les plus petits.
Un grand artiste disait "i fo nou sov sa ki res"
mais maintenant on devrais peu-être dire "met an ler sak néna".