Tribune libre

Développement de l'apprentissage : la CGTR Educ'action dit non !

  • Publié le 23 septembre 2014 à 13:49

Vendredi 19 septembre, le président de la République a développé une feuille de route ayant pour objectif un accroissement du nombre d'apprentis. L'objectif annoncé est 500 000 apprentis d'ici 2017. Pour ce faire, les CFA vont bénéficier de 230 millions d'euros et le gouvernement veut intégrer 60 000 apprentis dans les lycées professionnels.

Le gouvernement entend développer l’apprentissage qui, de son point de vue, permet de faire baisser le chômage. Pourtant, rien ne le prouve, bien au contraire, dans une étude publiée en 2012, le CEREQ infirme cela.

La confédération CGT a exprimé ses critiques sur cette feuille de route, considérant "qu’il faut à la fois miser sur la qualité de la formation et sur l’amélioration de la situation des apprentis".

La CGT s’est positionnée, en ce sens, contre la concurrence organisée au détriment des lycées professionnels et pour une revalorisation de la formation initiale dans les lycées professionnels et les CFA. La CGT s’est exprimée contre la mixité des publics apprentis-lycéens dans les lycées professionnels : cette organisation n’est pas tenable pédagogiquement.

La CGTR Educ’action, avec la confédération CGT, s’exprime de façon critique sur les annonces gouvernementales. L’apprentissage est une voie de formation discriminante. 
La CGT exprime dans son communiqué le fait qu’elle s’oppose à un "patronat rétrograde qui, au mépris des besoins croissants de qualification, entend former a minima dans l’entreprise et s’affranchir de tout contrôle, de toute réglementation du travail protégeant le jeune apprenant".

Il faut développer la formation initiale professionnelle et cesser cette concurrence déloyale qui risque de remettre en cause l’existence même des lycées professionnels ! La CGT Educ’action, deuxième organisation syndicale des lycées professionnels, est engagée dans ce combat.

La CGTR Educ’action

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2 Commentaires
evnor
evnor
9 ans

A mon humble avis tout ce qui peut aider les jeunes à s'en sortir, apprentissage, formation etc...est à encourager et à poursuivre mais à condition que les conventions soient clairement respectées, les droits et devoirs de chaque parties définis et ne souffrant d'aucuns déséquilibres.
Un climat de respect mutuel, motivation, de confiance réciproque ne peut que pousser les parties à la réussite de leur projet et c'est la Réunion qui y gagnera .

sylvana
sylvana
9 ans

Localement on utilise les jeunes en apprentissages comme main d'oeuvre à peu de frais. Rares sont les "maîtres" qui forment vraiment. Et encore plus rares ceux qui créent un emploi par la suite.

On dirait qu'on veut faire une éducation à 2 vitesses. L'école, les études pour les riches. Les pauvres, hop, en apprentissage. J'ai cette impression. J'ai un enfant qui entame le lycée cette année. Lorsque je vois l'état du lycée, les moyens, et l'enseignement (elle ne fou rien depuis la rentrée, pas de devoirs à faire à la maison, les cours limite niveau 4ème.. j'ai PEUR). Donner tant d'argent auxCFA, sans suivi, c'est le jeter par les fenêtres. Nos gamins sont utilisés. Point barre. Au lieu de faire en sorte que l'on élève le niveau, on tire les gens par le bas. Bref, je ne suis qu'un simple parent sans trop de culture, je n'exprime pas bien ma pensée je crois.


L'apprentissage c'est bien dans certains cas, mais voir cela comme une bouée de sauvetage pour faire baisser le chômage, non. J'aimerais bien que les parents s'expriment, c'est important tout de même, il s'agit de l'avenir de nos jeunes... Ils ont droit à une enfance et ensuite à une jeunesse heureuse. Un minimum heureux...